Artiste engagé, le chanteur Kajeem vient de célébrer ses trente ans de carrière. S’il assure ne pas avoir changé, il s’amuse de la difficulté avec laquelle les politiques acceptent la critique.
Le chanteur, qui venait de démissionner du Conseil national de transition, a rebondi. Il a été nommé « conseiller spécial » du numéro un de la junte malienne, le 14 août, confirmant ainsi son soutien aux militaires au pouvoir.
La star de la musique malienne, soutien à la junte depuis le putsch de 2020, avait exprimé publiquement son adhésion au discours de souveraineté des autorités.
En l’espace de trois ans, dix personnes ont été tuées dans la petite commune de Fana, dans le sud du Mali. Une onzième à Bamako. Des assassinats sordides sur fond de superstitions.
Connu dans le monde entier, l’artiste malien multiplie les prises de position polémiques en concert et sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, c’est la France qu’il étrille et tous ceux qui, à ses yeux, combattent les intérêts de son pays.