Mahamat Idriss Déby Itno a été désigné samedi 13 janvier candidat à l’élection présidentielle, prévue fin 2024, par son parti réuni en congrès à N’Djamena.
La nomination de l’ancien opposant à la tête du gouvernement tchadien est diversement appréciée. Pour Adrien Poussou, elle pose la question, essentielle, de la responsabilité des leaders dans la marche de leur pays. Et de leur capacité à s’adapter aux contingences géopolitiques et géostratégiques.
L’un des plus farouches opposants au régime tchadien a été nommé Premier ministre, lundi 1er janvier. Retour en vidéo sur les raisons de ce virage à 180 degrés.
Après la nomination de Succès Masra en tant que Premier ministre de la transition tchadienne, de nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement. Mais pas de changement pour les portefeuilles clés des Finances et des Hydrocarbures, qui restent entre les mains de proches du président.
Malgré la présence de trois alliés de l’opposant tchadien au gouvernement, ce dernier reste contrôlé par les proches de Mahamat Idriss Déby Itno. En poste depuis le 1er janvier, Masra veut désormais s’imposer comme le premier concurrent du chef de l’État à la prochaine présidentielle.
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
À la veille du référendum pour une nouvelle Constitution qui se tient aujourd’hui dimanche 17 décembre, le président du parti Les Transformateurs s’est rangé derrière l’appel du gouvernement de transition à voter favorablement. Un changement de stratégie radical pour celui qui était connu comme l’opposant le plus farouche au régime.
Les Tchadiens sont appelés aux urnes le 17 décembre pour un référendum constitutionnel qui devra valider ou non la forme unitaire et décentralisée de l’État. D’un côté, les partisans du « oui », menés par le Premier ministre Saleh Kebzabo. De l’autre, la coalition du « non », présidée par l’opposant Ngarlejy Yorongar.
La Constitution que Mahamat Idriss Déby Itno soumet à référendum, le 17 décembre, repose sur le concept d’État unitaire et décentralisé. Objectif : faire en sorte que d’un patriotisme trop longtemps parcellaire surgisse une identité tchadienne unique.
Le président de la transition continue d’œuvrer en faveur d’une amnistie pour les interpellés et condamnés des manifestations meurtrières du 20 octobre 2022. Le projet de loi a été présenté au gouvernement et devrait être adopté par le Parlement très prochainement.
Rentré d’exil le 3 novembre, le président du parti tchadien Les Transformateurs a appelé ses partisans à l’« apaisement » alors que le reste de l’opposition fustige son ralliement au pouvoir dans la perspective d’élections promises pour 2024.
Alors que l’opposant tchadien est rentré au Tchad ce 3 novembre, la classe politique reste divisée à son sujet. Certains auraient préféré lui réserver un sort moins favorable.
L’opposant tchadien est arrivé à N’Djamena ce 3 novembre. Le résultat d’un accord signé avec le gouvernement de transition, dont Jeune Afrique détaille le contenu.
Le pouvoir militaire au Tchad et l’un de ses principaux opposants, Succès Masra, ont signé mardi 31 octobre un accord pour son retour après un an d’exil forcé.
Un an après les manifestations et leur répression, qui auraient fait des centaines de morts au Tchad, aucun rapport d’enquête indépendant n’a encore été publié. Et les souvenirs de ce sanglant 20 octobre 2022 sont loin d’être effacés.
Les militants rénovaient le siège du parti Les Transformateurs, dont le leader – actuellement en exil – doit revenir prochainement au pays. La police tchadienne parle d’une « cinquantaine » d’interpellations, tandis que l’opposant estime ce nombre à plus de 200.
L’opposant tchadien est la cible d’une procédure judiciaire lancée en mai dernier par la justice de son pays et transmise à Interpol. Mais il n’a (pour le moment) pas été inquiété.
Déterminé à rentrer au Tchad, qu’il a quitté à la suite des manifestations d’octobre 2022, l’opposant à Mahamat Idriss Déby Itno élabore un plan d’action. En attendant les résultats de la médiation qu’il a engagée avec le pouvoir, le patron des Transformateurs multiplie les contacts à l’étranger.
Alors que l’élection présidentielle doit se tenir au plus tard en octobre 2024, le président de la transition n’a pas officiellement dévoilé ses intentions. En attendant, il place tranquillement ses pions sur l’échiquier politique national.
Très affaiblis depuis les évènements du 20 octobre 2022, les Transformateurs s’efforcent de faire vivre leur parti sur le terrain, malgré l’exil de leur leader. Lequel assure préparer activement son retour.
Si Succès Masra incarne l’opposition politique face à la transition dirigée par Mahamat Idriss Déby Itno, le coordinateur de la plateforme Wakit-Tama, également en exil, s’impose, lui, comme le meneur d’un mouvement citoyen qui tend à remplacer les partis traditionnels.
Le président de la transition tchadienne a entamé, ce 5 juin, une tournée dans des régions du Sud. Il espère y apaiser les tensions nées des contestations d’octobre 2022 et des récentes attaques de groupes armés. Avec, en ligne de mire, la présidentielle.
Depuis plusieurs semaines, les attaques de groupes de bandits armés se multiplient. Au point que le gouvernement est accusé par ses détracteurs de ne plus maîtriser la situation.
La plupart des rébellions qui ont secoué le Tchad ces trente dernières années sont venues du Soudan voisin. Moralité, selon l’ex-ministre centrafricain Adrien Poussou : aucun chef d’État, même élu au suffrage universel, ne saurait diriger le pays sans avoir les faveurs de l’armée.
L’opposant multipliait déjà depuis plusieurs mois les contacts avec des officiels américains. Il s’est désormais attaché les services d’un cabinet de lobbying familier des dossiers africains pour plaider sa cause à Washington.
Désigné facilitateur de la CEEAC dans la crise tchadienne, Félix Tshisekedi poursuit ses consultations en coulisses. Le président congolais est attendu à N’Djamena.
Exilé aux États-Unis, où il tente de recueillir le soutien des Américains et de l’ONU, l’opposant reste décidé à contrecarrer le pouvoir de Mahamat Idriss Déby. Recours à la lutte armée, possible partition du Tchad, chances de dialogue… Il répond aux questions de Jeune Afrique.
Bloqué dans le pays depuis 2021 car sous le coup de plusieurs affaires judiciaires potentiellement explosives, l’opposant à Macky Sall tente de renforcer ses connexions à l’international, en particulier dans les sphères politiques françaises.
Transition démocratique, influence de Wagner, militaires au pouvoir… L’ancien Premier ministre tchadien revient pour Jeune Afrique sur les tensions qui traversent la région.