Président béninois depuis 2006, il est né à Tchaourou au Bénin, en 1952. Il achève ses études à Paris par un doctorat en sciences économiques. Il devient le conseiller du président Nicéphore Soglo élu en 1991, sur les questions monétaires et bancaires. De 1994 jusqu’à son élection à la présidence béninoise, il dirige la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Leur relation quasi fusionnelle semblait être à toute épreuve, jusqu’à ce que de profondes divergences politiques les séparent, et qu’Olivier Boko ne soit placé sous mandat de dépôt le 2 octobre pour « complot contre la sûreté de l’État ». Jusqu’où cet homme de l’ombre est-il allé pour satisfaire ses ambitions ? Récit.
Si deux anciens présidents béninois – Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo – ont été reçus fin juin par le général Abdourahamane Tiani, Cotonou et Niamey reviennent de loin. Depuis des mois, alors que leurs principaux canaux de communication étaient coupés, des intermédiaires s’activaient discrètement pour trouver une issue à la crise.
Les deux anciens présidents béninois ont été reçus fin juin par Abdourahamane Tiani, le chef de la junte nigérienne qui avait jusqu’ici refusé de discuter avec des émissaires de Patrice Talon.
Les Démocrates, qui ont élu Boni Yayi à leur tête, espèrent fédérer les autres formations d’opposition pour que la présidentielle de 2026 débouche sur une alternance. Mais les partis pressentis paraissent peu enclins à se rallier. Surtout depuis les dernières déclarations de l’ancien chef de l’État.
En quittant le pouvoir, en 2016, il avait promis de se consacrer au pentecôtisme. Mais, mis à part un chant d’adoration et quelques prêches médiatisés, il ne s’est jamais véritablement éloigné des affaires du pays. Son élection à la tête des Démocrates, en octobre dernier, consacre son retour à la politique. Et à sa dure réalité.
Depuis son élection, en 2016, le chef de l’État béninois a réformé l’économie, la protection sociale, les institutions… Et compte bien continuer à changer radicalement le Bénin d’ici à la fin de son second et dernier mandat, en 2026.
La Cedeao a beau sembler être dans l’impasse, elle n’envisage pas d’adopter une position plus conciliante à l’égard des putschistes, affirme Abdel-Fatau Musah, son commissaire aux Affaires politiques.
La relation entre le président du Bénin et son prédécesseur est depuis longtemps compliquée. Après un apaisement relatif ces dernières années, l’élection de Thomas Boni Yayi à la tête des Démocrates, premier parti d’opposition, pourrait marquer la reprise des hostilités.
Transitions après les coups d’État en Afrique de l’Ouest, progression du terrorisme, sentiment anti-français… De passage à Paris, le président de la Guinée-Bissau, qui achève son mandat à la tête de la Cedeao, a accordé un entretien exclusif à JA.
À trois ans de la fin de son second mandat, le chef de l’État béninois veut éviter une guerre de succession au sein de sa majorité avant la présidentielle de 2026. Mais, déjà, les spéculations vont bon train.
À quelques heures du choix du prochain président de l’Assemblée nationale, les jeux sont encore ouverts. Après le retrait de dernière minute de Joseph Djogbénou, deux personnalités semblent faire la course en tête, à moins qu’un outsider ne déjoue les pronostics.
Chantier prioritaire du chef de l’État béninois, la refonte du paysage politique vise à aboutir à un système bipartisan. Mais son concepteur se heurte à de nombreuses réticences, y compris dans son propre camp.
Le camp du président Patrice Talon a remporté la majorité des sièges, a déclaré le 12 janvier la Cour constitutionnelle, à l’issue d’un vote marquant le retour de l’opposition au Parlement après quatre ans d’absence.
Selon les résultats provisoires annoncés par la commission électorale, la mouvance présidentielle obtiendrait 81 sièges, contre 28 pour le parti d’opposition de Thomas Boni Yayi, qui fait néanmoins son retour à l’Assemblée.
Au Bénin, pour la première fois depuis 2015, l’opposition participe à nouveau à des élections législatives. Mais la donne électorale est loin de lui assurer un retour gagnant à l’Assemblée nationale.
À trois ans de la prochaine présidentielle et alors que le président a assuré qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat, ces élections s’annoncent comme un véritable test. D’autant que l’opposition pourra pleinement y participer.
Le dialogue national durant lequel doivent se discuter des questions clés sur les prochaines élections est lancé. Mais les partis d’Alpha Condé, de Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont déjà annoncé qu’ils refusaient de discuter avec les autorités de transition.
D’abord disqualifié pour les législatives de janvier prochain, le parti d’opposition a finalement obtenu un avis favorable de la Cour constitutionnelle. C’est maintenant à la commission électorale de se prononcer sur une liste alternative.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé avoir suspendu ses appels à manifester les 29 août et le 4 septembre. La manifestation du 5 septembre est en revanche maintenue.
Discret ces derniers mois, l’ancien président béninois, est arrivé à Conakry ce 20 juillet en tant que médiateur de la Cedeao pour la Guinée. Un nouveau rôle qui l’éloigne un peu plus de la vie politique de son pays.
Lors de leur dernier sommet, qui s’est tenu à Accra dimanche 3 juillet, les dirigeants ouest-africains ont allégé les sanctions contre le Mali et le Burkina Faso. Mais avec la Guinée, pas question d’être conciliants. Conakry risque de subir de nouvelles mesures coercitives.
Poursuivis dans deux procédures distinctes, les opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou vont être respectivement entendus, les 6 et 10 décembre, par les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
La rencontre se voulait historique, et elle le fut. Mais elle a aussi donné naissance à une nouvelle polémique. Au sein de l’opposition comme de la majorité présidentielle, peu nombreux sont ceux qui pensent que le tête-à-tête entre le président et son prédécesseur aura une réelle portée politique.
Le président béninois a reçu ce mercredi 22 septembre son prédécesseur. Un premier pas avant d’enterrer la hache de guerre ? Voici ce que les deux hommes se sont dit et comment ce rendez-vous a pu être organisé.
L’opposante béninoise poursuivie pour « association de malfaiteurs et terrorisme » a saisi le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Dépeinte comme un agent déstabilisateur par les fidèles de Patrice Talon, elle est érigée en figure de la résistance par ses soutiens.
Désigné chef de file de l’opposition par le président Patrice Talon, l’ancien ministre de Thomas Boni Yayi entend assumer ce rôle avec l’ambition d’apaiser les tensions issues des dernières joutes électorales.