Président béninois depuis 2006, il est né à Tchaourou au Bénin, en 1952. Il achève ses études à Paris par un doctorat en sciences économiques. Il devient le conseiller du président Nicéphore Soglo élu en 1991, sur les questions monétaires et bancaires. De 1994 jusqu’à son élection à la présidence béninoise, il dirige la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Les Forces cauris pour un Bénin émergent sont en crise. Le virulent débat qui déchire le parti de l’ancien président Thomas Boni Yayi, autour d’un récépissé remis par le ministère de l’Intérieur, révèle des divergences profondes au sein de l’une des principales formations d’opposition, entre partisans d’une approche maximaliste et tenants d’une stratégie pragmatique.
La rencontre lundi soir entre Patrice Talon et les représentants de trois des partis de l’opposition exclus des dernières législatives marque indéniablement un tournant dans la crise politique qui secoue le pays depuis le 26 avril. Mais que faut-il en attendre, concrètement ?
Pour son discours d’investiture, jeudi, le nouveau président de l’Assemblée nationale n’a pas éludé la crise politique ouverte par les législatives du 28 avril dernier, auxquelles aucune liste d’opposition n’avait été autorisée à participer. Louis Vlavonou a évoqué les « légitimes frustrations » de l’opposition, l’invitant à travailler à la restauration d’une « confiance ébranlée ».
Élu en grande partie grâce aux régions du Sud, dont il est originaire, le président béninois Patrice Talon ne parvient pas à convaincre l’autre moitié du pays, toujours acquise à son prédécesseur, Thomas Boni Yayi.
Jusque-là intransigeant quand au sort de Thomas Boni Yayi, Patrice Talon a finalement accepté de laisser son prédécesseur quitter Cotonou pour recevoir des soins. Reclus dans son domicile du quartier Cadjehoun, bouclé par les forces de l’ordre, l’ancien président a quitté le Bénin par la route, samedi 22 juin, pour le Togo.
L’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi, a quitté le pays samedi pour raisons de santé, après deux mois de crise politique et de siège des forces de police autour de son domicile, a annoncé le porte-parole de son parti.
Les éléments des forces de sécurité postés autour de la résidence de Thomas Boni Yayi à Cotonou se sont retirés dans la nuit du 21 au 22 juin. L’ancien président béninois devrait rapidement être évacué hors du pays pour recevoir des soins médicaux.
Le président ivoirien a envoyé un médiateur à Cotonou pour tenter de sortir de la crise entre le président béninois Patrice Talon et son prédécesseur Thomas Boni Yayi.
Les violences qui opposent civils et policiers dans le centre du Bénin ont fait au moins deux morts parmi la population, et trente blessés au sein des forces de l’ordre. Les affrontements ont débuté mardi dans la région, sur fond de rivalité entre l’actuel président Patrice Talon et son prédecesseur Thomas Boni Yayi.
La tension est forte dans la commune d’origine de Thomas Boni Yayi, dans le nord du Bénin, où des affrontements entre « chasseurs » et forces de l’ordre ont éclaté depuis le début de la semaine. Le gouvernement affirme qu’une trentaine de membres des forces de l’ordre ont été blessés, tandis que des témoins font état de tirs à balles réelles sur la population.
Le juge d’instruction chargé d’enquêter sur les violences post-électorales des 1er et 2 mai, qui souhaitait entendre l’ancien président béninois en qualité de témoin, n’a finalement pas pu le rencontrer ce vendredi. Souffrant, Thomas Boni Yayi n’était selon ses avocats pas en capacité de suivre une audition.
L’ex-président Thomas Boni Yayi doit être entendu ce vendredi par le juge d’instruction en charge de l’enquête sur les violences post-électorales qui ont éclaté les 1er et 2 mai derniers, au lendemain des législatives auxquelles aucun parti d’opposition n’avait été autorisé à participer.
Les démarches entreprises par l’ancien président béninois et ses proches auprès des présidents africains et des chancelleries occidentales pour tenter de sortir du bras de fer qui l’oppose à Patrice Talon restent, pour l’instant, sans effet.
Actuellement en exil, l’ancien ministre des Finances de Thomas Boni Yayi, poursuivi dans son pays pour « enrichissement illicite », a suivi les développements de la crise politique à distance. Il n’en revendique pas moins vouloir participer à la « résistance » face à une Assemblée monocolore qu’il qualifie de « conseil d’administration de la société Bénin Talon S.A. ». Entretien.
Patrice Talon a-t-il voulu faire arrêter Thomas Boni Yayi ? L’ancien président béninois l’affirme haut et fort. Agitant le risque d’un « guerre civile », il a interpellé les instances internationales, de la Cédéao à l’ONU.
Après des élections législatives émaillées de violences inédites et dans un contexte de grave insécurité régionale, le Bénin doit trouver une solution de sortie de crise. Le danger est une fragmentation politique et sociale et un délitement de l’unité nationale.
Après les grandes tendances données par la Commission électorale nationale autonome (Cena), la Cour constitutionnelle du Bénin a proclamé les résultats officiels jeudi à 20 heures dans un contexte marqué par une nouvelle journée d’échauffourées à Cotonou et de dénonciations d’un scrutin sans les partis d’opposition.
Le calme était revenu jeudi soir à Cotonou pendant que la Cour constitutionnelle proclamait les résultats définitifs des élections législatives, après deux jours de violentes manifestations post-électorales.
Au moins deux personnes ont été tuées jeudi à la suite d’heurts entre les forces de l’ordre et des partisans de l’ancien président de la République, Thomas Boni Yayi, quelques jours après les élections législatives.
Des partisans de l’ancien président Thomas Boni Yayi montaient toujours la garde jeudi matin à chaque entrée de la rue de sa résidence à Cotonou, faisant face à l’armée dans un climat tendu après les violences de la veille. Une femme a succombé à ses blessures, un homme est gravement blessé après avoir été blessé par balles.
De violents heurts ont éclaté à Cotonou quelques heures après l’annonce des premiers résultats des législatives, marquées par un taux d’abstention historique.
La maison de l’ancien chef de l’État béninois, Thomas Boni Yayi, qui avait appelé au boycott des législatives du 28 avril et lancé un ultimatum à Patrice Talon, était encerclée par les forces de l’ordre mercredi. Des heurts ont éclaté.
Les principaux responsables de l’opposition, dont Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi, ont demandé au président Patrice Talon de tirer tous les enseignements de la faible participation aux élections législatives du 28 avril, et d’arrêter le processus électoral avant ce mardi soir au plus tard.
Quelque 5 millions de Béninois sont appelés aux urnes, dimanche, pour des élections législatives inédite dans le pays depuis l’avènement du multipartisme : aucune liste d’opposition n’y participe. Au terme d’une campagne qui a vu monter les tensions politiques, les craintes de perturbations du scrutin, voire de violences, sont réelles.
À dix jours des législatives auxquelles aucune liste d’opposition n’a été autorisée à participer, l’ex-chef de l’État Thomas Boni Yayi est sorti de sa réserve pour demander au président Patrice Talon de « prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation », lui demandant d’« arrêter le processus électoral en cours ».
Alors que le pays s’oriente vers des législatives inédites, sans aucune liste de l’opposition, celle-ci dénonce la « poussée dictatoriale » du président Patrice Talon. Mais certains militants dénoncent également le manque de préparation des leaders, les accusant d’avoir prêté le flanc à leur propre exclusion du processus électoral.
L’ancien président du Bénin (2006-2016), qui rêve de faire son grand retour, reste très actif. Pour le compte de la Cedeao et de l’UA, Thomas Boni Yayi a mené plusieurs missions d’observation d’élections présidentielles (Guinée équatoriale, Cap-Vert, Mali…). Devenu l’un des leaders de l’opposition à Patrice Talon, il s’appuie sur un carré de fidèles.
Pour la première fois depuis trente ans, aucun candidat de l’opposition ne sera autorisé à concourir aux législatives d’avril. Faut-il s’en inquiéter ?
Aucun parti de l’opposition ne pourra présenter de candidats aux législatives du 28 avril au Bénin, et seuls deux partis soutenant le président Patrice Talon pourront le faire, a annoncé mardi la Commission électorale nationale autonome (Cena). Sept listes avaient été déposées.