Thomas Sankara est homme politique burkinabé, chef du Mouvement des non-alignés. Il est né le 21 décembre 1949, à Yoko en Haute-Volta, qui deviendra sous son gouvernement le Burkina Faso. Après une formation militaire, il entre pour la première fois au gouvernement en septembre 1981, en tant que secrétaire d’État à l’Information, poste qu’il n’a occupé que jusqu’au 21 avril 1982, jour de sa démission. Il dirige par la suite la révolution burkinabé du 4 août 1983, jusqu’à son assassinat le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’État qui amène Blaise Compaoré au pouvoir.
Sankara visionnaire ? En se présentant, le 4 octobre 1984, à la tribune des Nations unies, le jeune capitaine burkinabè était loin d’imaginer que, 40 ans plus tard, la plupart des termes de son discours resteraient d’actualité. Y compris son implacable réquisitoire contre les grandes puissances, qui électrise encore la jeunesse africaine.
Dans une interview diffusée sur les réseaux sociaux, le président de la transition du Burkina Faso a déroulé ses éléments de langage habituels, et promis des surprises.
Quarante ans après la prise de pouvoir de Thomas Sankara, deux bandes dessinées passionnantes reviennent sur la trajectoire, les idées et la mort du chef de l’État burkinabè.
Alors que le Burkina Faso commémore ce 15 octobre l’assassinat du père de la révolution, le régime du capitaine Traoré multiplie les clins d’œil au sankarisme.
Corps contraint, corps colonisé, corps magnifié… Du 12 au 15 octobre 2023, Somerset House met à l’honneur, plutôt sagement, l’individu noir, toutes positions et représentations confondues.
Comment, en Afrique, les périodes de crise et de tension – à plus forte raison après un putsch – sont redevenues, trente ans après, synonymes de politiques liberticides à l’égard des médias.
Après une première tentative manquée, l’ancien Premier ministre de la Haute-Volta (futur Burkina) s’empare du pouvoir, le 4 août 1983, avec l’aide d’un ami d’enfance, Blaise Compaoré. Voici le récit qu’en fit à l’époque François Soudan, dans « Jeune Afrique ».
Avec seulement 17 chefs d’État africains présents au sommet Russie-Afrique, l’influence de Poutine sur le continent pourrait sembler limitée. C’est compter sans le Burkinabè, qui a multiplié les gestes envers le patron du Kremlin.
Si Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont affiché leurs convergences de vue diplomatiques et sécuritaires, les deux présidents ont fait des choix vestimentaires fort différents…
Les dirigeants actuels ont tendance à considérer les grandes figures d’antan comme de « doux rêveurs » à ne surtout pas imiter. Alors, pour réussir en politique, faut-il placer ses intérêts personnels avant ceux de l’État ?
Compagnon et frère d’armes de Thomas Sankara, opposant intrépide à Blaise Compaoré, exilé puis réhabilité… Le colonel Boukary Kaboré est décédé ce week-end à Ouagadougou.
Le messianisme du capitaine-président burkinabè a éclipsé le pragmatisme – voulu ou subi – de ses années au pouvoir. Quelle part de l’héritage conserver ?
Professeur à l’université Columbia, à New York, l’historien sénégalais fait partie des signataires d’une pétition dénonçant une restriction des libertés publiques dans son pays.
Condamnation d’Ousmane Sonko, hypothétique troisième candidature de Macky Sall, pétition de 104 intellectuels… Dans un Sénégal déjà entré en campagne électorale, le porte-parole de la présidence estime que « force restera au peuple »… et à la loi.
Dans son dernier ouvrage, l’écrivain et journaliste français Jean-Louis Gouraud, ancien rédacteur en chef de JA, brosse un portrait très personnel du défunt « Guide » libyen, qu’il a longtemps fréquenté. Morceaux choisis.
Crise sécuritaire, situation des déplacés, rupture avec la France… Le rappeur burkinabè revient sur les difficultés qu’affronte le Pays des Hommes intègres.
L’ancien président burkinabè et ses douze compagnons ont été enterrés ce jeudi au Conseil de l’Entente, à Ouagadougou, où ils avaient été assassinés lors du putsch du 15 octobre 1987. Une partie de la famille Sankara, qui désapprouvait ce lieu de sépulture, n’a pas assisté à la cérémonie.
Le Premier ministre malien se rend dans la capitale burkinabè ce 23 février avec plusieurs de ses ministres. Il rencontrera Ibrahim Traoré et assistera à l’ouverture du Fespaco, dont son pays est l’invité d’honneur.
Alors qu’Ibrahim Traoré souhaite que les restes de l’ancien président soient inhumés au Conseil de l’Entente où il a été assassiné, les proches de Thomas Sankara s’y opposent et estiment que cela représenterait « une seconde mort ».
Ouagadougou a annoncé que les restes du leader révolutionnaire seront « réinhumés » au Mémorial édifié en son souvenir, lequel se trouve… à l’endroit même où il fut assassiné. Une localisation qui ne fait pas l’unanimité, notamment au sein de la famille du fondateur du Burkina Faso.
Les armées nationales sont déjà régulièrement critiquées pour les exactions qu’elles commettent dans le cadre de la lutte antiterroriste. L’arrivée des militaires à la tête du Burkina Faso, du Mali ou du Tchad pourrait aggraver la situation.
Cette militante radicale suisso-camerounaise, qui a fait de la dénonciation de l’ancienne puissance coloniale son cheval de bataille, est accusée d’être un pion de la Russie dans son offensive sur le continent.
Depuis le voyage d’Emmanuel Macron fin juillet 2022 au Cameroun et au Bénin, et son discours devant les ambassadeurs, le 1er septembre, Paris a totalement changé de stratégie pour riposter aux attaques des cyberinfluenceurs francophobes. Avec des résultats pour le moins mitigés.
Le président de la transition burkinabè a décidé de conserver son salaire de capitaine, en lieu et place de celui de chef d’État. Un signe de sobriété perçu comme sankariste…
Au lendemain de la demande de pardon formulée par l’ancien président pour les actes qu’il a commis pendant qu’il était au pouvoir, la veuve de Thomas Sankara réagit en exclusivité pour Jeune Afrique.
JA a rencontré le fidèle bras droit de Blaise Compaoré dans la cour de la Maca, où il est détenu depuis son putsch manqué, en 2015. Condamné à la prison à perpétuité à l’issue du procès Sankara, il espère toujours recouvrer la liberté.
Après le verdict au procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons, les familles des victimes attendent de savoir quels dommages et intérêts leurs seront accordés.