Introduits auprès de Faustin-Archange Touadéra par le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, et par d’autres intermédiaires, les Russes renforcent leur emprise en Centrafrique.
Le 17 mars 2011, quand le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour prévoir la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, la Russie laisse faire en ne mettant pas son veto. Pour voir. Et elle a vu : la coalition de forces occidentales et arabes guide la rébellion jusqu’à la mort du dictateur, en octobre 2011, à Syrte. Le pays sombre dans le chaos.
Le président russe a nommé Vladimir Titorenko ambassadeur de Russie en Centrafrique, qui sera chargé de dossiers sensibles, dont la mise en œuvre de l’accord de coopération militaire.
Avec Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, et le fidèle Iouri Ouchakov, ils conseillent leur président sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Diplomatie, échanges économiques, accords de défense… La Russie revient en force.
Déclin de la puissance américaine, essor du populisme, tyrannie des réseaux sociaux, ampleur des migrations… L’ancien ministre français des Affaires étrangères analyse les défis auxquels est confrontée une planète sans repères ni boussole.
La Russie s’est affirmée comme un acteur déterminant dans le chaos libyen. Allié du maréchal Haftar, le Kremlin maintient un contact avec toutes les principales parties impliquées dans le conflit – y compris Seif al-Islam Kadhafi, qui vient d’annoncer son retour sur la scène politique via Moscou.
Israël jure que rien ne l’empêchera d’agir jusqu’au départ des Iraniens de Syrie. La collision ne semble qu’une question de temps. Et promet d’ouvrir un nouveau chapitre de la guerre syrienne.
Le deuxième groupe bancaire russe, VTB, a attribué par erreur un prêt de plus de 800 milliards de roubles (10,5 milliards d’euros) à la Centrafrique, a fait savoir la banque en réponse aux révélations de plusieurs médias.
Peu ou prou exclue du jeu au Moyen-Orient depuis que Sadate a fait passer l’Égypte à l’Ouest, la Russie a effectué un retour en force dans la région à la faveur de son soutien au régime syrien. Et s’est imposée en interlocuteur incontournable dans la zone, y compris sur le plan économique.
Depuis quelques mois, c’est au tour de la Russie de pointer le bout de son nez en Afrique. Elle aspire à retrouver son rôle de grande puissance planétaire et peut redevenir pour les Africains un partenaire de choix.
L’Union soviétique a été parmi les premiers soutiens de la jeune Guinée indépendante, en 1958. Soixante ans après, la Russie est de retour dans la coopération économique, sanitaire et militaire. Alexandre Brégadzé, l’ambassadeur de Russie en Guinée, plaide pour un renforcement de cette coopération renouvelée.
Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine est la cible d’un groupe de députés qui réclame sa destitution. En filigrane, c’est une lutte entre Karim Meckassoua et Faustin-Archange Touadéra qui se joue là, sur fond de dissensions entre partisans des Occidentaux et des Russes.
Si le Royaume-Uni, l’Australie ou les États-Unis restent en tête des pays d’émigration pour les fermiers sud-africains blancs, une nouvelle destination semble émerger : la Russie. Ils y sont accueillis à bras ouverts, sur fond de mythe d’un « génocide blanc » en cours en Afrique du Sud.
Igor Setchine, l’un des hommes les plus influents de Russie, fait l’objet d’un grand portrait dans le n° 79 de « La Revue », en vente dans les kiosques depuis le 30 août.
Une rencontre organisée par la Russie et le Soudan s’est tenue mardi 28 août à Khartoum entre différents groupes armés opérant en Centrafrique, en parallèle de la médiation officielle menée par l’Union africaine (UA), rapportent des autorités centrafricaines.
Désireuse d’étendre sa présence et son influence dans la région, la Russie s’est très vite rendue indispensable à Bangui. Et se moque bien de bousculer les intérêts français.
Wadih Al-Asmar, le président du Centre libanais des droits de l’homme et du réseau EuroMed Rights, se montre sceptique sur le plan d’aide russe en faveur du Liban, pour le retour des réfugiés syriens.
Livraisons d’armes en République centrafricaine, signatures de contrats pour Gazprom de l’Algérie à l’Angola, offensive diplomatique du Rwanda au Soudan… Le poids de la Russie sur le continent africain, en une infographie.
Après l’assassinat de trois journalistes russes dans la nuit de lundi à mardi en Centrafrique, Reporters sans Frontières (RSF) a réclamé mercredi aux autorités centrafricaines et russes « une enquête sérieuse et approfondie » pour identifier les auteurs.
Il y a deux ans, le 23 juin 2016, les électeurs britanniques ont voté la sortie de leur pays de l’Union européenne. On a donné à cet acte de rupture le nom de Brexit.
Le racisme prospère dans les stades russes et inquiète la planète football à quelques heures du coup d’envoi de la Coupe du monde 2018. Témoignages et analyse.
Livraison d’armes aux forces armées, protection rapprochée du président… Moscou gagne du terrain à Bangui, au grand dam des diplomates occidentaux. Et dans la capitale centrafricaine, un homme est perçu comme la cheville ouvrière de ce rapprochement : Firmin Ngrebada, directeur de cabinet du président Faustin Archange Touadéra.
Une quarantaine d’éléments des forces spéciales russes ont été affectés à la garde rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra. Ils font partie des militaires russes déployés en Centrafrique pour une « mission de formation et de sécurisation » dans le cadre d’une livraison d’armes en janvier 2018.
Le modèle occidental de la démocratie constitutionnelle est en recul. De Xi Jinping à Vladimir Poutine, en passant par Recep Tayyip Erdogan, les néo-despotes mettent en place un système inédit, une adaptation en quelque sorte mondialisée des dictatures défuntes. Un modèle susceptible de faire tâche d’huile, notamment en Afrique.
Il est au pouvoir depuis dix-huit ans et brigue un quatrième mandat. Pourtant, l’ex-agent du KGB, Vladimir Poutine, protège aussi jalousement son intimité qu’il exhibe ses pectoraux et ses exploits sportifs.
Alors qu’il s’emploie à plaire aux grandes puissances, le président soudanais se montre ferme sur le plan domestique. Conforté à l’international, Omar el-Béchir ne semble pas près à l’écoute et au compromis, alors que des manifestations ont éclaté après l’augmentation du prix du pain.
L’année 2017 tire à sa fin et, si j’en crois les messages qui me parviennent, nous nous posons presque tous la même question : quelles sont les évolutions qui nous ont le plus étonnés au cours de l’année qui s’achève ?