Initiées par la diplomatie française et Jean-Yves Le Drian, les sanctions de l’Union européenne contre le groupe Wagner et plusieurs personnalités liées à son financier présumé, Evgueni Prigojine, relancent le bras de fer entre la France et la Russie. De Bruxelles à Moscou, en passant par Bangui et Bamako, décryptage d’un affrontement.
Politicien madré, le ministre russe des Affaires étrangères est le visage de l’offensive de Moscou en Afrique, où la Russie surfe sur le sentiment anti-occidental. Portrait d’un vétéran de la scène diplomatique mondiale.
L’annonce de la possible arrivée de la société de sécurité russe Wagner au Mali fait polémique. Ce n’est pourtant que le dernier acte de l’offensive médiatique, discrète et déterminée, que mène Moscou dans le pays. Au grand dam de la France.
Le 15 novembre, le président français a discuté avec Vladimir Poutine de l’arrivée de Wagner au Mali. Un sujet qu’il a aussi abordé avec Roch Marc Christian Kaboré, Mohamed Bazoum, Mahamat Idriss Déby Itno, ainsi qu’avec Kamala Harris ces derniers jours.
Les pressions se sont intensifiées ces derniers jours, mais pour les autorités maliennes, le groupe russe peut être un « plan B » pour faire face à l’après-Barkhane.
L’ONU s’inquiète d’une aggravation de la situation des droits de l’homme en Centrafrique. Selon un récent rapport, celle-ci est jugée « alarmante » en raison d’exactions commises par les rebelles, les forces gouvernementales et leurs alliés russes.
« La symphonie africaine de Poutine » (2/2). Productions de contenus audiovisuels, financement de médias locaux, parrainage d’influenceurs « anti-impérialistes », campagnes de propagande sur internet… Les moyens déployés par Moscou pour promouvoir son action sont innombrables.
« La symphonie africaine de Poutine » (1/2). Incontournable au Soudan et en Centrafrique, présente en sous-main au Sahel, cette société de sécurité privée officieuse liée au maître du Kremlin est de plus en plus active sur le continent. De Khartoum à Bamako, en passant par Bangui et Saint-Pétersbourg, plongée dans le monde interlope des vrais-faux mercenaires.
Nommé par Vladimir Poutine directeur du département Afrique subsaharienne au ministère russe des Affaires étrangères, Vsevolod Tkatchenko sera l’un des principaux artisans du prochain sommet Russie-Afrique, prévu pour 2022.
« L’Afrique, Soros et moi » (2/3). Engagé dans de nombreux procès, le businessman franco-israélien Beny Steinmetz accuse George Soros d’être à l’origine de tous ses démêlés avec la justice, et l’attaque bille en tête.
Le Kremlin envisage la construction d’une base logistique pour la flotte russe au Soudan, alors que Washington n’a toujours pas retiré Khartoum de la liste des États soutenant le terrorisme.
Certains pays africains, comme le Kenya, ont montré leur intérêt pour le vaccin contre le Covid-19 annoncé par le Kremlin. Une aubaine pour une Russie gourmande d’influence sur le continent.
Alors qu’un rapport de l’ONU vient d’alerter sur un « afflux de combattants étrangers » en Centrafrique à quelques mois de la présidentielle, la ministre de la Défense plaide, à nouveau, pour une levée totale de l’embargo sur les armes pour y faire face.
Le conflit, dans cette enclave caucasienne que se disputent l’Arménie et l’Azerbaïdjan, reflète la confrontation entre Moscou – allié des Arméniens – et Ankara – soutien des Azerbaïdjanais turcophones – sur les scènes syrienne et libyenne.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, s’est entretenu à distance avec ses homologues sud-africain, égyptien et congolais. Au menu : sommet Russie-Afrique, relations commerciales et coronavirus.
De nombreux États africains seront représentés à haut niveau au Forum international militaro-technique (« Army 2020 ») organisé par Moscou, dont les dates viennent d’être annoncées.
Est-il présomptueux de gloser sur les promesses d’une année qui vient seulement de débuter ? Sans doute, mais certaines d’entre elles sont déjà annoncées et d’autres sont les conséquences de ce qui a déjà été entrepris.
La crise sécuritaire au Sahel inspire des dénonciations de conspirations internationales. Une certaine société civile africaine met la France à l’index, tandis que le président français évoque la Russie à mots couverts…
La France, la Chine, la Turquie, les États-Unis… Et, désormais, la Russie qui fait un retour remarqué. Le continent est un terrain de luttes d’influence entre les grandes puissances. Si l’Afrique a tout intérêt à jouer de cette diversification de ses partenaires, elle doit prendre garde à ne pas s’y laisser dévorer.
Avant le sommet Russie-Afrique, du 22 au 24 octobre, le département d’État américain a transmis une note verbale à plus d’une dizaine de pays africains.
Un mois après le sommet de Sotchi et alors que s’esquissent les contours d’une année 2020 au cours de laquelle, assurément, on reparlera d’elle en Afrique et ailleurs, la Russie mérite qu’on la juge avec toute la lucidité nécessaire.
Vladimir Poutine a-t-il tenté d’influencer la présidentielle à Madagascar ? Le New York Times l’affirme, documents et témoignages à l’appui. Il semble cependant que cette ingérence russe n’a pas eu l’impact escompté.
En l’absence de justice et de réelles solutions pour la Syrie et le Moyen-Orient, le désespoir et la misère alimenteront une nouvelle explosion, à côté de laquelle les précédentes paraîtront des épiphénomènes.
Le président camerounais Paul Biya ne s’est finalement pas rendu au sommet Russie-Afrique à Sotchi. Un désistement qui a provoqué l’ire de son homologue russe Vladimir Poutine.
Conçu comme une véritable démonstration de force, le sommet Russie-Afrique a été un succès pour le maître du Kremlin. Même si aucune annonce majeure n’a été faite.
Infrastructures, agroalimentaires, énergies… Les mastodontes étatiques russes tentent de se faire une place nouvelle sur les marchés africains, au-delà des matières premières et de l’armement. Mais au forum économique de Sotchi, les accords ont pour l’instant été signés avec prudence.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a demandé mercredi à son homologue russe Vladimir Poutine de renforcer l’aide militaire russe à la Centrafrique, réclamant notamment des livraisons d’« armes plus lourdes ».
L’héritier du « grand frère communiste » veut revenir en force sur le continent africain. Vladimir Poutine a-t-il les moyens de ses ambitions ? Il tente un premier sommet Russie-Afrique…