Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, s’est entretenu à distance avec ses homologues sud-africain, égyptien et congolais. Au menu : sommet Russie-Afrique, relations commerciales et coronavirus.
De nombreux États africains seront représentés à haut niveau au Forum international militaro-technique (« Army 2020 ») organisé par Moscou, dont les dates viennent d’être annoncées.
Est-il présomptueux de gloser sur les promesses d’une année qui vient seulement de débuter ? Sans doute, mais certaines d’entre elles sont déjà annoncées et d’autres sont les conséquences de ce qui a déjà été entrepris.
La crise sécuritaire au Sahel inspire des dénonciations de conspirations internationales. Une certaine société civile africaine met la France à l’index, tandis que le président français évoque la Russie à mots couverts…
La France, la Chine, la Turquie, les États-Unis… Et, désormais, la Russie qui fait un retour remarqué. Le continent est un terrain de luttes d’influence entre les grandes puissances. Si l’Afrique a tout intérêt à jouer de cette diversification de ses partenaires, elle doit prendre garde à ne pas s’y laisser dévorer.
Avant le sommet Russie-Afrique, du 22 au 24 octobre, le département d’État américain a transmis une note verbale à plus d’une dizaine de pays africains.
Un mois après le sommet de Sotchi et alors que s’esquissent les contours d’une année 2020 au cours de laquelle, assurément, on reparlera d’elle en Afrique et ailleurs, la Russie mérite qu’on la juge avec toute la lucidité nécessaire.
Vladimir Poutine a-t-il tenté d’influencer la présidentielle à Madagascar ? Le New York Times l’affirme, documents et témoignages à l’appui. Il semble cependant que cette ingérence russe n’a pas eu l’impact escompté.
En l’absence de justice et de réelles solutions pour la Syrie et le Moyen-Orient, le désespoir et la misère alimenteront une nouvelle explosion, à côté de laquelle les précédentes paraîtront des épiphénomènes.
Le président camerounais Paul Biya ne s’est finalement pas rendu au sommet Russie-Afrique à Sotchi. Un désistement qui a provoqué l’ire de son homologue russe Vladimir Poutine.
Conçu comme une véritable démonstration de force, le sommet Russie-Afrique a été un succès pour le maître du Kremlin. Même si aucune annonce majeure n’a été faite.
Infrastructures, agroalimentaires, énergies… Les mastodontes étatiques russes tentent de se faire une place nouvelle sur les marchés africains, au-delà des matières premières et de l’armement. Mais au forum économique de Sotchi, les accords ont pour l’instant été signés avec prudence.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a demandé mercredi à son homologue russe Vladimir Poutine de renforcer l’aide militaire russe à la Centrafrique, réclamant notamment des livraisons d’« armes plus lourdes ».
L’héritier du « grand frère communiste » veut revenir en force sur le continent africain. Vladimir Poutine a-t-il les moyens de ses ambitions ? Il tente un premier sommet Russie-Afrique…
Le retrait des troupes américaines et l’offensive turque lancée le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie ont remis le dossier syrien au cœur de l’actualité internationale. Esseulés, les Kurdes se tournent vers le régime de Bachar al-Assad, alors que la Russie renforce sa position. Décryptage avec Jordi Tejel Gorgas, historien spécialiste de la question kurde.
Personnage sulfureux et secret, Sani Yalo ne figure sur aucun organigramme officiel de l’exécutif centrafricain. Ce proche du président Faustin-Archange Touadéra, accusé par Malabo d’avoir été l’un des cerveaux de la tentative de putsch en Guinée équatoriale en 2017, est pourtant l’une des pièces maîtresses du dispositif du chef de l’État.
L’Agence internationale de développement souverain, dirigée par le milliardaire russe Konstantin Malofeev, annoncera lors du sommet Russie-Afrique de Sotchi sa première opération de placement de la dette souveraine d’un État africain auprès d’investisseurs.
L’influence croissante des Russes à Bangui a été au coeur des discussions entre Emmanuel Macron et Faustin-Archange Touadéra, lors de leur rencontre le 5 septembre à l’Élysée.
La Russie et le Mozambique ont renforcé leur coopération en signant plusieurs accords économiques, notamment dans le domaine de l’exploration des champs gazéifères mozambicains.
C’est un personnage tout droit sorti d’un roman de Dostoïevski. Glacial et provocateur. Officiellement sans lien avec le Kremlin, Prigojine passe pourtant pour un proche de Poutine. Portrait.
Or, diamants, armes, blanchiment d’argent et trafics en tout genre… La présence russe en Centrafrique suscite bien des fantasmes. Parfois à tort, souvent à raison.
Les informations estampillées « Russie » rencontrent un vif succès sur le continent, particulièrement au Maghreb, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Burkina Faso.
Quelle est l’influence réelle de la Russie en Afrique ? Les pays sur lesquels Moscou s’appuie pour faire son « retour » sur le continent ? Chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques, Arnaud Dubien livre son analyse de la stratégie de Vladimir Poutine.
Distancés par leurs concurrents européens, chinois et américains, les Russes rêvent de regagner le terrain perdu depuis trente ans. L’opération n’est pas trop mal engagée.
Du 22 au 24 octobre, Sotchi accueillera le tout premier sommet Russie-Afrique. Diplomates, organisateurs ou encore têtes pensantes : Jeune Afrique a dressé le portrait de ceux qui sont aux commandes de ce grand raout diplomatique.
Au sud du Sahara et au Maghreb, Vladimir Poutine veut voir son pays jouer un rôle de premier plan, comme au temps de la guerre froide. Du 22 au 24 octobre, Sotchi, au bord de la mer Noire, accueillera le tout premier sommet Russie-Afrique.
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh s’est rendu à Moscou à la mi-juillet, où il a signé plusieurs accords de coopération avec son homologue russe. Un voyage censé préparer la toute première visite d’État du président ivoirien Alassane Ouattara en Russie, où il est attendu fin octobre à Sotchi pour le sommet Russie-Afrique.
Au Moyen-Orient, où les États-Unis sont moins actifs depuis qu’ils extraient leur propre gaz de schiste et qu’Israël a gagné en puissance, la Russie est de retour au premier plan, notamment sur les théâtres de conflit en Syrie et en Libye.
À la Une du numéro 83 du bimestriel « La Revue », en vente dans les kiosques, un dossier spécial sur l’acte II de l’indépendance algérienne, une enquête sur les femmes russes auxquelles Vladimir Poutine a donné le pouvoir, ou encore le récit de Kamal Redouani, journaliste en infiltration dans des groupes jihadistes.