À Tunis, la campagne pour l’élection présidentielle du 15 septembre a commencé. Il faut la vivre de l’intérieur pour véritablement comprendre ce moment rare, étrange et presque fascinant. L’issue en est indécise, paradoxale et sans précédent dans l’histoire du pays depuis la « révolution » de 2011.
À une semaine de l’élection présidentielle, huit des 26 candidats en lice ont pris part à un débat politique télévisé. Une expérience inédite qui s’est toutefois avérée décevante.
Alors que les Tunisiens sont appelés aux urnes pour les scrutins présidentiel et législatifs, jamais, depuis son entrée en démocratie en 2011, le pays n’a connu de telles incertitudes.
Youssef Chahed, qui a délégué temporairement ses pouvoirs de Premier ministre pour candidater à la présidence de la République, a tenu son premier meeting de campagne à Tunis, lundi 2 septembre. Il en a profité pour annoncer les grandes lignes de son programme et défendre son bilan.
Depuis sa spectaculaire arrestation, Nabil Karoui, l’homme d’affaires controversé et candidat à la présidentielle du 15 septembre, a vu sa cote de popularité grimper, tandis que la polémique fait rage autour du timing de son interpellation.
Dès ce lundi 2 septembre, les 26 candidats à la présidentielle sont en campagne officielle pour décrocher l’un des deux tickets pour le second tour. Une course aux allures de sprint – la campagne dure treize jours – , avec une place prépondérante accordée à la communication.
98 concurrents ont déposé leur candidature auprès de l’Instance électorale en vue du scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre. Parmi les 30 dossiers retenus, Jeune Afrique vous présente – classés par ordre alphabétique – les dix principaux prétendants.
Candidat à l’élection présidentielle, Youssef Chahed – qui a délégué ses pouvoirs de Premier ministre à Kamel Morjane – a annoncé mardi 20 août qu’il renonçait à sa nationalité française, surprenant les Tunisiens qui n’avaient pas connaissance de l’existence de ce deuxième passeport.
Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, candidat à la présidentielle anticipée du 15 septembre, a annoncé jeudi avoir délégué ses pouvoirs pour se consacrer à sa campagne électorale.
Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, l’un des principaux candidats à la présidentielle anticipée du 15 septembre, a annoncé mardi 20 août avoir renoncé à la nationalité française avant le dépôt de sa candidature, comme le stipule la Constitution.
Machrou Tounes, le parti de Mohsen Marzouk, a décliné une offre d’alliance avec Tahya Tounes, la formation du chef du gouvernement Youssef Chahed, en vue du scrutin législatif du 6 octobre.
« Compromis, oui, mais compromission, jamais », aurait répondu le président Béji Caïd Essebsi à son chef de gouvernement Youssef Chahed, qui souhaitait négocier avec lui les conditions d’une vacance de pouvoir, après son hospitalisation fin juin pour un « grave malaise ».
Le Code électoral amendé et approuvé par l’Assemblée tunisienne le 18 juin soulève de nombreuses interrogations. Et pour cause, il a peu de chance d’être promulgué à temps et applicable aux élections législatives et présidentielle de l’automne prochain. Retour sur un casse-tête en une infographie.
Enfin adoptés par l’Assemblée, les amendements du Code électoral n’en continuent pas moins de susciter le débat. Plusieurs candidats bien placés dans les sondages risquent d’être exclus des scrutins législatifs et présidentiel de l’automne… même si le texte reste soumis à interprétation, et pourrait aussi être rejeté pour inconstitutionnalité.
Après une première tentative avortée la semaine dernière, l’exécutif tunisien est parvenu à faire adopter une série d’amendements du Code électoral jugés contestables par une partie de la classe politique et de la société civile tunisienne.
Reconverti dans l’humanitaire, l’ex-patron de Nessma TV est candidat à la présidentielle de novembre et s’apprête à créer son propre parti pour participer aux législatives. Entretien avec un trublion de la classe politique qui a le vent en poupe.
Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien et président du parti Tahya Tounes, s’est réuni discrètement en milieu de semaine dernière avec le leader d’Ennahdha Rached Ghannouchi, afin d’examiner les amendements au code électoral avant qu’ils ne soient discutés à l’Assemblée.
Selon un sondage du cabinet Sigma Conseil publié mercredi par le quotidien « Le Maghreb », les candidats indépendants Nabil Karoui et Kaïs Saïed arriveraient assez largement en tête du scrutin présidentiel du 10 novembre, confirmant le vent de « dégagisme » qui balaierait les formations politiques traditionnelles.
Youssef Chahed a-t-il proposé à Ahmad Ahmad d’accorder la victoire à l’Espérance de Tunis face au Wydad Casablanca, le soir de la finale retour de Ligue des champions à l’issue polémique ? Une petite phrase du chef du gouvernement tunisien au président de la CAF, rapportée par des officiels présents en tribune, le laisse entendre.
Kamel Morjane et Abir Moussi, figures de la scène politique tunisienne de l’ère Ben Ali, ont ensuite pris des chemins diamétralement opposés. Quand le premier a adopté une stratégie de rupture, la seconde se revendique toujours du bénalisme.
Tahya Tounes a tenu mercredi 1er mai son congrès constitutif. Le chef du gouvernement Youssef Chahed y a donné un discours fleuve. Contre toute attente, il n’a pas clarifié sa position dans le parti ni dans la course aux élections, mais a souligné son appartenance symbolique à ce nouveau-né de la scène politique tunisienne. Reportage.
Le congrès constitutif du parti Tahya Tounes, prévu dimanche 28 avril à Radès (banlieue sud de Tunis), a été reporté in extremis à mercredi prochain, à la demande du chef du gouvernement Youssef Chahed. Argument avancé (mais contesté) : la période de deuil à respecter après les deux accidents qui ont tué ce week-end 12 ouvriers agricoles et en ont blessé une trentaine d’autres.
La relève politique en Tunisie se met en place. À 40 ans, Selim Azzabi est le coordinateur général de Tahya Tounes, qui tient son premier congrès constitutif le 28 avril. Ce proche de Béji Caïd Essebsi a été de tous les partis modernistes avant de créer la formation.
« Les examens nationaux, la rentrée scolaire et la saison touristique, ainsi que le retour des Tunisiens résidant à l’étranger font partie des priorités du gouvernement dans la période à venir », a précisé mercredi le chef du gouvernement dans une allocution télévisée, au cours de laquelle il a présenté la feuille de route du gouvernement pour les six prochains mois.
Le parti du président tunisien Beji Caïd Essebsi, secoué par des conflits internes, est de nouveau dans la tourmente après l’élection de deux directions rivales, à quelques mois d’échéances électorales majeures.
Le nouveau parti politique, lancé fin janvier par des proches de l’actuel chef de gouvernement Youssef Chahed, précisera sa composition à l’occasion d’une grand-messe prévue fin avril dans la capitale.
Rongé par de graves dissensions internes, frappé de discrédit pour ses promesses non tenues, menacé par l’émergence de formations concurrentes, le parti présidentiel tente désespérément de rebondir.
L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le boisseau les désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.
Lotfi Bel Hadj, créateur du cabinet LBH Foundation, est en discussion avec l’équipe dirigeante de Tahya Tounes pour collaborer avec ce nouveau parti, notamment en vue des campagnes électorales à venir.