Confronté à une grave crise économique et sociale, le Premier ministre tunisien s’efforce de maintenir son pays à flot. Pas évident quand les soutiens se dérobent…
En marge d’une conférence internationale autour de la croissance dans le monde arabe, qui avait lieu cette semaine à Marrakech, coorganisée par le FMI, la présidente de l’institution, accusée par les Tunisiens d’avoir poussé leur gouvernement à prendre des mesures d’austérité, a rencontré le Premier ministre du pays, Youssef Chahed.
Le mouvement populaire né dans la foulée des hausses de prix provoquées par la mise en application de la loi de finances 2018 est le signe d’un malaise profond au sein de la société tunisienne, face auquel le gouvernement peine à répondre.
Les ministres des Finances de l’Union Européenne ont retiré huit pays de leur liste noire des « juridictions non coopératives en matière fiscale », parmi lesquels la Tunisie, lors d’une réunion ce 23 janvier à Bruxelles.
Emmanuel Macron arrivera à Tunis le 31 janvier pour une visite d’État. Il clôturera avec le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le Forum économique Tunisie-France, événement présenté comme un « temps majeur » de cette visite.
Dans un rapport intitulé « Endiguer la dérive autoritaire en Tunisie », International Crisis Group pointe une « nostalgie du régime de Ben Ali » et un « manque de volonté politique » dans l’application de la Constitution de 2014.
Après Al Joumhouri et Afek Tounes, c’est au tour du parti de Mohsen Marzouk de se désolidariser du gouvernement de Youssef Chahed. Il demande un changement de gouvernement et la réforme de la Constitution pour réviser la répartition des pouvoirs.
Dans un contexte social agité, l’Utica tient ce mercredi son Congrès national en vue de remanier ses structures et resserrer ses rangs. Son vice-président Hichem Elloumi part favori.
À l’appel du collectif « Fech Nestanew », ils étaient plus d’un millier ce vendredi à Tunis pour protester contre la vie chère en Tunisie. Une vague de protestation qui s’est étendue dans plusieurs grandes villes.
Des heurts ont eu lieu pour une troisième nuit consécutive entre forces de l’ordre et jeunes dans plusieurs villes de Tunisie, où plus de 600 personnes ont été arrêtées depuis lundi, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
La vague protestataire qui secoue la Tunisie a vu l’émergence d’un nouveau mouvement citoyen : « Fech Nestanew ? » qui appelle la mobilisation populaire face à la hausse des prix. Zoom sur ce nouveau phénomène.
Mardi, de nouveaux heurts ont eu lieu dans plusieurs villes de Tunisie. Le Premier ministre a appelé au calme et assuré que tout acte de vandalisme et de pillage serait sanctionné.
Les Tunisiens devront débourser près de 300 dinars par mois (environ 100 euros) et par foyer pour faire face aux hausses des prix. Une situation provoquée par l’entrée en vigueur de la loi de finance 2018, qui prévoyait une importante majoration de la TVA.
En annonçant ce jeudi sa démission de la présidence de l’Union patriotique libre, l’homme d’affaires controversé boucle une année 2017 houleuse et laisse la formation face à un avenir incertain.
L’interdiction d’accès des Tunisiennes aux vols d’Emirates airways et au territoire émirati provoque une vive émotion en Tunisie. À l’origine, la politique de Tunis envers les islamistes et le dossier libyen.
Le Chef du gouvernement tunisien s’oppose au départ des ministres liés au parti libéral de la coalition gouvernementale. L’un d’eux notamment est attendu sur le dossier épineux du placement de la Tunisie sur la liste noire de l’Union européenne des paradis fiscaux.
Pour consolider leur assise ou gagner des soutiens, les formations politiques tunisiennes actionnent des leviers régionaux, financiers, sportifs… Enquête sur des réseaux, des lobbies, aussi multiformes qu’incontournables.
Le sulfureux blogueur, proche de l’islamisme radical, est désormais député de la circonscription d’Allemagne. Une élection qui suscite de nombreuses interrogations.
Le parti de Yassine Brahim a annoncé samedi son retrait du gouvernement et de l’accord de Carthage. Une décision qui ne fait pas l’unanimité parmi les cadres dirigeants du parti.
Les premières élections municipales de l’après-révolution de 2011, déjà reportées, ont été à nouveau repoussées samedi de quelques semaines et fixées au 6 mai 2018, a indiqué l’instance chargée d’organiser le scrutin.
A l’occasion du 14e congrès de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), qui s’est tenu le 28 octobre 2017, le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, a annoncé l’engagement du gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires à la refondation de l’association. Récit.
Le 12 décembre, des émeutes ont encore opposé les jeunes habitants de la petite ville du nord-ouest de la Tunisie aux forces de l’ordre. Le décès d’une mère de famille après qu’elle s’est immolée par le feu a enclenché un mouvement de contestation sociale. Reportage.
Pour la quatrième fois, le premier scrutin local depuis la chute de Zine El Abidine Ben Ali a été reporté. Les trois partis au pouvoir évoquent des contraintes techniques et la non-consultation des mouvements politiques.
Malgré l’opposition de nombreux acteurs politiques, qui dénonçaient l’aggravation de la pression fiscale inscrite dans le projet de loi de finances 2018, le texte a été adopté samedi, dans son intégralité et à une large majorité.
Entérinant son entrée dans « Compact with Africa », la Tunisie a signé un accord avec l’Allemagne, avec 465 millions d’euros à la clé sous condition d’ouverture aux investisseurs étrangers.
Alors que le Cirdi a confirmé la responsabilité de l’État tunisien dans l’expropriation illégale d’ABCI Investments, ex-actionnaire de la Banque franco-tunisienne (BFT), et qu’il doit déterminer le montant des pénalités, l’inquiétude des autorités ne cesse de croître.
Une majorité hétérogène engluée dans le consensus systématique, une opposition éclatée et inaudible, une vie parlementaire aussi chaotique que stérile… Les formations politiques portent une grande responsabilité dans l’immobilisme qui plombe le pays.
À l’approche du 10 décembre, jour de clôture des débats à son sujet, le projet de loi de finances ne convainc pas à gauche, et peu à droite. Les syndicats de travailleurs s’y opposent, et le patronat ne le soutient pas…
L’ancien ministre tunisien des Finances ne mâche pas ses mots. Le Budget élaboré par le gouvernement Chahed a adopté des « solutions de facilité » qui ne régleront pas les problèmes de la Tunisie. Interrogé par Jeune Afrique, il plaide pour une nouvelle « vision économique capable de sortir le pays de la crise ».