Ce natif d’Hammam Sousse a été le chef de l’État tunisien du 7 novembre 1987 au 14 janvier 2011. Arrivé au pouvoir par un coup d’État contre Habib Bourguiba, il le quittera au bout de 24 ans suite à une révolution populaire. Il est décédé le 19 septembre 2019 à Djeddah, en Arabie saoudite, où il avait trouvé refuge.
Treize ans après la chute de Ben Ali, nombreux sont les Tunisiens qui considèrent que la situation n’est guère meilleure aujourd’hui. Pour analyser cette dynamique et ses ratés, l’économiste compare la période post-2011 à l’indépendance de 1956.
Si le président sortant a très largement remporté le scrutin du 6 octobre dernier, le faible taux de participation traduit le désintérêt ou la défiance de nombreux citoyens à l’égard du processus électoral voire de la politique en général. Reportage à la sortie des bureaux de vote.
Difficile de succéder, à la tête de la centrale syndicale historique tunisienne, à des figures du calibre de Farhat Hached ou de Habib Achour. Devenu secrétaire général en 2011, Houcine Abassi a su accompagner la Tunisie post-Ben Ali et œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociales.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Il a suffi que la ministre des Finances déclare devant les députés qu’un inventaire des bijoux détenus dans les coffres du Trésor – ceux des beys, ainsi que ceux confisqués au clan Ben Ali – était en cours pour relancer les fantasmes.
Il y a onze ans, l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd plongeait la Tunisie dans la stupeur. Très vite, les regards s’étaient tournés vers le parti islamiste Ennahdha, accusé de porter la responsabilité morale de ce crime. Mais à ce jour, le doute persiste sur l’identité des véritables commanditaires.
Nouvelle déconvenue pour Kaïs Saïed. Deux filles de Zine el-Abidine Ben Ali, ainsi que sa belle-sœur, vont pouvoir récupérer leurs biens. Une décision européenne qui provoque colère et incompréhension en Tunisie.
Ce 20 janvier, la principale centrale syndicale tunisienne fête ses 78 ans. Un anniversaire célébré dans un contexte difficile, où la marge de manœuvre des contre-pouvoirs et des corps intermédiaires, à commencer par la sienne, se réduit comme peau de chagrin.
Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche 14 janvier à Tunis à l’occasion du 13e anniversaire de la révolution, demandant la libération des opposants politiques actuellement détenus.
Après l’immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi, la Tunisie bascule dans la révolution, et le président Zine el-Abidine Ben Ali fuit le pays. Voici le récit qu’en faisait, à l’époque, Abdelaziz Barrouhi dans JA.
Treize ans après la chute et la fuite de Ben Ali, le politologue Hamza Meddeb revient sur la décennie qui a vu la Tunisie expérimenter la démocratie, avant de se laisser séduire par différentes formes de populismes.
Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi s’immolait par le feu. Un drame déclencheur de la chute du régime Ben Ali, au point que Kaïs Saïed a décidé, en 2021, d’en faire le « jour 1 de la révolution ». Mais quel souvenir les Tunisiens gardent-ils aujourd’hui du vendeur ambulant ?
Sous le prétexte de contrôler les financements étrangers, un projet de loi prévoit de soumettre le tissu associatif à une série de contrôles et d’autorisations administratives. Un pas de plus vers la mise sous tutelle de la société civile ?
En s’acharnant judiciairement sur ce chef d’entreprise, le chef de l’État tunisien paraît plus soucieux de désigner des boucs émissaires que de trouver des solutions à la crise économique qui ronge son pays.
Élu en 2019 sur un programme visant à renverser l’ordre ancien et à rendre la parole au peuple, le président tunisien n’a eu de cesse, depuis, de concentrer le pouvoir entre ses mains, quitte à modifier la Constitution et à atomiser l’opposition.
L’État tunisien a un besoin impérieux d’argent pour boucler son budget, et met donc fortement à contribution les chefs d’entreprise. Lesquels dénoncent le recours à l’intimidation et aux méthodes brutales.
Le dessinateur devra se présenter devant un juge le 25 septembre. De nombreuses ONG dénoncent une manœuvre d’intimidation dans un contexte très tendu entre la presse et le pouvoir tunisien.
La délégation d’élus européens attendue à Tunis pour discuter d’aide financière et de politique migratoire s’est finalement vu refuser l’entrée dans le pays. Une décision qui a viré à l’incident diplomatique.
En Tunisie, le long processus de justice transitionnelle, malgré les promesses des gouvernements successifs, n’a pas porté ses fruits. Explications d’Ahmed Souab, ancien membre de la commission de confiscation.
Déconsidérées par le pouvoir sous le règne de Bourguiba, les figures de sainteté sont restées très présentes dans la culture tunisienne. Portrait des trois « saints patrons » de la capitale.
Alors que la plupart des personnalités arrêtées l’hiver dernier sont toujours en détention, une centaine de leurs partisans se sont réunis pour réclamer leur remise en liberté.
La généralisation annoncée de l’enseignement de l’anglais au Maroc est-elle, en creux, un nouveau signe de prise de distance avec Paris ? Spécialiste des langues, le célèbre publicitaire ne le croit pas, mais confirme qu’un fossé s’est creusé entre Rabat et Paris.
Arrêté le 20 juin pour avoir moqué sur les ondes le délit d’outrage au chef de l’État, le journaliste a été libéré aujourd’hui, et annonce son intention de reprendre immédiatement ses émissions.
Il y a un an, le président tunisien révoquait 57 magistrats, expliquant vouloir « purger » le système judiciaire. Une décision dénoncée par les manifestants rassemblés ce 1er juin à Tunis.
Entre 2009 et 2012, Jean-François Lhuillier, ancien membre des services français, était en poste en Libye. Pour lui, les événements de l’époque expliquent en grande partie la situation inextricable dans laquelle le pays est aujourd’hui englué.
Le 29 mai, l’ambassadeur algérien en Italie a expliqué qu’Alger et Rome entendaient préserver la stabilité de la Tunisie. Une déclaration fleurant l’ingérence et qui n’est pas la première du genre. Mais à laquelle Tunis n’a guère les moyens de répondre.
En s’abstenant de toute apparition publique pendant quelques jours fin mars, Kaïs Saïed a alimenté inquiétudes, rumeurs et spéculations sur une éventuelle vacance du pouvoir… dans un pays où la santé des présidents reste un sujet tabou.
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de JA, s’est éteint le 3 mai 2021, il y a tout juste deux ans. Nous publions ici un extrait de ses Mémoires, dans lequel il décrit le déclin du président tunisien, Habib Bourguiba, et l’échec de son puissant ministre, Ahmed Ben Salah.
En exil à Jeddah depuis janvier 2011, l’ex-première dame tunisienne aurait engagé des discussions avec les avocats Atka Chebil et Naoufel Saïed, frère du président Kaïs Saïed, afin de négocier la libération de son « neveu préféré », moyennant un joli pactole.