Ce natif d’Hammam Sousse a été le chef de l’État tunisien du 7 novembre 1987 au 14 janvier 2011. Arrivé au pouvoir par un coup d’État contre Habib Bourguiba, il le quittera au bout de 24 ans suite à une révolution populaire. Il est décédé le 19 septembre 2019 à Djeddah, en Arabie saoudite, où il avait trouvé refuge.
Deux pays de l’ancien Tiers Monde font beaucoup parler d’eux en ce mois de mai : la Malaisie et le Venezuela. Je recommande aux opposants africains de méditer leur exemple et d’en tirer les enseignements pour les transposer à l’Afrique.
C’est une nouvelle page de la Tunisie post-révolution qui s’écrit : le premier procès de la justice transitionnelle s’est tenu à Gabès ce 29 mai. Celui-ci concernait l’affaire Kamel Matmati, un activiste islamiste décédé sous la torture en 1991. Son report au 10 juillet annonce déjà la difficulté de juger des crimes de la dictature.
Le premier volet de la série de procès diligentée par l’Instance vérité et dignité contre l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali et ses proches pour leurs exactions à l’encontre d’opposants s’est ouvert le 29 mai dans un tribunal comble, mais en l’absence des principaux accusés.
Ancien Premier ministre et figure du Néo-Destour, Hédi Baccouche a récemment sorti ses Mémoires. Un témoignage précieux, de la part de celui qui a connu tous les moments forts de la Tunisie indépendante.
Etudiant issu d’une famille modeste, Karim, 20 ans, veut croire à la volonté de certains candidats aux municipales du 6 mai de « servir » sa ville de Kasserine. Mais dans la Tunisie intérieure délaissée, rares sont ceux qui partagent son optimisme.
Il y a tout juste cinq mois s’est déroulée dans la capitale d’un pays africain la dernière phase d’un événement à nul autre pareil. Mais était-ce bien la dernière phase ?
Réduction drastique des subsides de l’État, inflation, chômage, répression, démographie galopante… Tous les facteurs de l’explosion de 2011 sont encore là. Et vont s’aggravant.
Véritable arme du gouvernement sous Ben Ali, la torture policière persiste en Tunisie. Une situation que les observateurs nationaux et internationaux expliquent par la persistance de l’impunité des forces de sécurité, qui pousse de plus en plus de victimes à garder le silence.
La présidence de la Tunisie a annoncé mardi la prolongation de l’état d’urgence pour sept mois supplémentaires. Certains parlementaires, qui se sentent exclus des débats relatifs à ce sujet, redoutent sa banalisation et appellent à un meilleur encadrement politique.
Ancien membre du clan Ben Ali, Imed Trabelsi a raconté à l’IVD la corruption sous l’ancienne dictature. Le témoignage est controversé mais l’Instance Vérité et Dignité (IVD) a annulé les peines du prisonnier.
Le conseiller politique à la présidence, Noureddine Ben Ticha, a annoncé à la mi-janvier qu’un projet était actuellement en cours d’étude à l’Assemblée pour réactiver et restructurer l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE). Devenue un outil de propagande et de censure sous Ben Ali, elle avait été dissoute après la révolution.
Une galerie d’art, un accélérateur de start-up, l’ambassade d’une prestigieuse université américaine… Meninx Holding, la société de gestion de portefeuille fondée par la famille Tamarziste, vient d’ouvrir à Tunis un bâtiment abritant tout un écosystème dédié aux jeunes porteurs de projets.
L’Instance Vérité et Dignité (IVD) a organisé début janvier une audition publique sur les émeutes de janvier 1984. Jeune Afrique revient sur les conséquences politiques de cet épisode de l’histoire tunisienne.
Que reste-t-il du vent de contestation populaire qui s’est levé en 2011 dans les pays arabes, du Maroc au Yémen ? Alors que les rêves de changement ont été balayés par des crises politiques profondes et par l’hydre jihadiste, l’heure est à la « reprise en main » contre-révolutionnaire.
Sept ans après la révolution, un sondage d’opinion révèle qu’une grande majorité de Tunisiens considère que la situation du pays est pire, voire bien pire, que sous Ben Ali. Mais ils sont 15 à 25 % à rester positifs dans leur analyse.
Pas toujours aux postes les plus puissants au sein du pouvoir, ils sont nombreux à exercer une influence non négligeable sur la vie politique tunisienne de part leur position, leur caractère leur réseau ou leur héritage.
De Grace Mugabe à Wassila Ben Ammar en passant par Leïla Trabelsi, Agathe Habyarimana ou encore Simone Gbagbo, beaucoup de femmes sont considérées, à tort ou à raison, comme étant à l’origine de la chute politique de leur mari.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des militaires zimbabwéens ont indiqué à la télévision publique que leur intervention en cours ne visait que les « criminels » de l’entourage du président Robert Mugabe et qu’il ne s’agissait pas d’un « coup d’État militaire ». Une formule qui rappelle bien d’autres prises de pouvoir sur le continent.
Pendant trente ans, le 7 novembre a été incontournable pour les Tunisiens, cette date marquant l’investiture de Zine el-Abidine Ben Ali (Zaba) en 1987. Pendant un quart de siècle, le chiffre 7 et la couleur mauve – emblème du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir – les ont bercés.
Militant des droits humains et avocat de la défense dans l’affaire dite du baiser, Ghazi Mrabet dénonce les travers judiciaires qui ont conduit à la condamnation d’un jeune couple arrêté pour s’être embrassé. Il appelle à une révision des lois relatives aux bonnes mœurs et attend des magistrats un travail plus rigoureux.
Le nouveau film « La Belle et la Meute » de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, revient sur le viol d’une jeune femme qui eut le plus grand mal à porter plainte contre les deux policiers qui l’avaient agressée.
Mieux vaut ne pas avoir à faire aux forces de l’ordre en Tunisie, un pays où les gardes à vue sont courantes et les interpellations brutales. Pour faire face à cette violence, voici un petit guide illustré de survie en milieu policier.
Journaliste à Jeune Afrique, marié à une franco-tunisienne depuis des années, Dominique Mataillet explique les raisons qui l’ont amené à l’époque à ne pas légaliser son mariage en Tunisie.
Après cinq ans d’exil aux Seychelles, Sakr el-Materi aimerait rentrer en Tunisie. Pour cela, il a rencontré Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahdha, a qui il a transmis ses conditions.
La présidence de la République tunisienne a regretté mardi l’expulsion en fin de semaine dernière de Moulay Hicham, cousin du roi du Maroc Mohammed VI, sans toutefois expliquer les raisons de cette mesure vivement critiquée dans le pays.
Le 25 juillet 1957, la Constituante proclamait la république. Soixante ans et une révolution plus tard, si elle est encore jeune, ses fondements sont toujours là, bien ancrés, qui ont donné naissance à une nation et à une société uniques dans le monde arabe. À la fois grand témoin et observateur éclairé, Hédi Baccouche livre à Jeune Afrique son regard sur la marche de son pays depuis cette date.
Résultats truqués, opposants emprisonnés : des responsables et des victimes de fraudes électorales en Tunisie ont raconté dans la nuit de vendredi à samedi comment les scrutins étaient falsifiés sous la dictature.
La justice française enquête sur les circonstances de la mort en Tunisie en 2014 de Jilani Daboussi, un proche de l’ancien régime décédé des suites de sa détention provisoire, qualifiée d' »arbitraire » par sa famille à l’origine de la plainte en France.