Les investisseurs étrangers n’ont pas fui les pays du Maghreb en 2008. Enfin, moins qu’ailleurs. Autre bonne nouvelle : les transferts de production depuis l’Europe se multiplient, favorisant l’essor des services.
Professeur de philosophie, Mohamed Mahjoub, le directeur du Centre national de la traduction, n’est pas natif de Kairouan, mais il en est un défenseur zélé.
Poumon économique de l’Occident musulman pendant plusieurs siècles, la cité est connue pour son artisanat. Elle cultive aujourd’hui des compétences technologiques, qui commencent à attirer les industriels.
Quiconque découvre Kairouan est subjugué par la majesté de ses édifices – ses remparts, ses mosquées et mausolées –, mais aussi par sa lumière toute particulière.
Kairouanais de naissance, ce docteur en archéologie islamique et histoire médiévale musulmane a reçu le prix Aga-Khan d’architecture en 1992 pour le projet de sauvegarde de la médina. Au sein de l’Institut national du patrimoine, il a piloté le dossier de classement des médinas de Kairouan et de Sousse au patrimoine mondial de l’Unesco, en 1988.
La première ville sainte du Maghreb a été désignée Capitale de la culture islamique 2009. L’occasion de célébrer, tout au long de l’année, la vocation de centre religieux, intellectuel et artistique que la cité a toujours su préserver.
Le président de ce petit pays gorgé d’hydrocarbures pourra, à l’avenir, se représenter autant de fois qu’il le souhaite. Qui s’en indigne en Occident ?
« Éclatement » de la bulle spéculative pour les uns, « assainissement » du marché pour les autres, la frénésie qui avait saisi les opérateurs depuis 2004 est en tout cas retombée, notamment à Marrakech.