Depuis 1994, la représentation de la République française lors des commémorations du génocide des Tutsi alterne entre mélodrame bilatéral et politique de la chaise vide. Le 7 avril, malgré l’amélioration récente des relations entre les deux pays, Emmanuel Macron sera représenté par un simple député. Au risque de froisser les autorités rwandaises ?
En avril 1994, sur sa colline, le chef des tueurs lui avait accordé un sursis délétère : il serait épargné jusqu’à ce que tous les Tutsi des environs aient été exterminés. Charles Habonimana a survécu par miracle, et livre, dans « Moi, le dernier Tutsi », le récit du génocide au Rwanda vu par l’enfant de 12 ans qu’il était alors.
Selon le « Washington Post », les enfants de l’éditorialiste, assassiné début octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, auraient reçu des maisons à plusieurs millions de dollars chacune et des versements mensuels supérieurs à 10 000 dollars (8 900 euros).
Condamnation des violences sexuelles, réinsertion des victimes, élection du président Félix Tshisekedi, coalition gouvernementale avec Joseph Kabila… Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege revient pour Jeune Afrique sur son combat et son pessimisme quant à la situation politique en RDC.
L’Arabie saoudite a libéré jeudi trois des onze militantes des droits humains détenues depuis près d’un an à la suite d’une campagne de répression dans le royaume, ont indiqué un proche des détenues et l’ONG ALQST.
Au moins 134 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été massacrées dans un village peul, dans le centre du pays. Le gouvernement a décidé de limoger plusieurs haut-gradés de l’armée et de dissoudre la milice dogon Dan Na Ambassagou, accusée d’avoir mené cette attaque, la plus meurtrière depuis le début de la crise au Mali, en 2012.
Sur les étals du marché d’Awatché, un village de Centrafrique, colliers, hampes et jarrets de boeuf s’exposent au soleil sous les regards gourmands des villageois. Les éleveurs peuls sont revenus et avec eux la viande fraiche disponible à bon prix.
L’offensive des groupes islamistes dans le nord du Burkina depuis 2016 s’est soldée par des « dizaines de civils tués » et des « dizaines de milliers » de personnes chassées de leurs foyers, indique un rapport de l’organisation Human Rights Watch publié le vendredi 22 mars.
L’ex-conseiller de Paul Biya, Penda Ekoka, arrêté aux côtés de l’opposant Maurice Kamto fin janvier à Douala, a saisi le groupe de travail sur les détentions arbitraires des Nations unies, a indiqué le 21 mars l’un de ses avocats.
Le massacre de Yumbi mi-décembre en République démocratique du Congo « a été instrumentalisé par certains acteurs politico-administratifs locaux », a reconnu Kinshasa pour la première fois, en livrant de nouveaux détails atroces.
Arrêté en janvier 2017 et condamné à sept ans de prison pour intelligence avec une puissance étrangère, le blogueur Merzoug Touati a été libéré lundi 4 mars. Il raconte à Jeune Afrique ses conditions de détention et livre son analyse de la contestation qui secoue l’Algérie depuis près d’un mois.
L’opération avait été présentée comme une « riposte » de l’armée burkinabè qui annonçait début février avoir « neutralisé 146 terroristes » lors d’une vaste opération à Kain et Bahn dans le Nord. Un mois plus tard, le 13 mars, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) attribue « l’exécution sommaire de soixante personnes » à l’armée pour la seule ville de Kain.
Il devait s’agir de l’ultime renvoi du procès d’Amadou Vamoulké. Pourtant, à l’issue d’une nouvelle audience, ce vendredi 1er mars, un 17e renvoi a été prononcé au 1er avril prochain. Plusieurs ONG et parlementaires français dénoncent sa détention « illégale » et « arbitraire ».
S’il y a bien un domaine dans lequel le Maghreb peut se targuer d’être uni, c’est dans sa volonté – disons-le d’emblée, vouée à l’échec – de combattre la liberté sur les réseaux sociaux avec une approche calquée sur celle du maintien de l’ordre dans la rue.
Les autorités soudanaises ont menacé jeudi de poursuivre les organisateurs des manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis près de deux mois, les accusant de « menacer la sécurité nationale ». Depuis le début de la crise, au moins 30 personnes ont été tuées dans la répression du mouvement.
L’ONG Amnesty International dénonce dans un rapport publié le 11 février l’« impunité » de leurs auteurs, ainsi que des entraves à la liberté d’expression à l’approche de la présidentielle de 2020.
La rapporteure spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires a affirmé jeudi détenir des « preuves » montrant que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été « victime d’un meurtre brutal et prémédité » par des représentants de l’État saoudien.
Josette Audin, veuve de Maurice Audin, jeune militant communiste torturé et tué par l’armée française en 1957 en Algérie, est décédée samedi à l’âge de 87 ans. Les présidents algérien et français ont tous les deux salué sa mémoire.
Le gouvernement ivoirien a nié mercredi violer la liberté d’expression, comme l’en accuse Amnesty International. L’organisation cite notamment le cas du député Alain Lobognon, condamné mardi à un an de prison pour un tweet.
À la veille de l’audience qui s’ouvre vendredi à La Haye sur l’appel du Procureur contre la décision de la Cour pénale internationale de remettre en liberté Laurent Gabgbo et Charles Blé Goudé, Mausi Segun (HRW) et Drissa Traoré (FIDH) estiment que l’État ivoirien et la CPI ont failli à leurs obligations vis-à-vis des victimes.
Le président français a quitté mardi soir l’Égypte après une visite de trois jours marquée par un changement de ton de la France sur la question des droits de l’homme, sous pression de l’opinion publique hexagonale et des ONG.
En geste d’ouverture après des semaines de contestation, les autorités soudanaises ont annoncé la libération de toutes les personnes détenues dans le cadre des manifestations contre le président Omar el-Béchir.
Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi, vient de proclamer le 23 janvier Journée nationale de l’abolition de l’esclavage. Une décision qualifiée d’« historique » par les militants des droits de l’homme, qui le réclamaient depuis plusieurs années.
Pour le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio, la France est toujours la métropole de colonies africaines. Le pays d’Emmanuel Macron serait même responsable des décès de migrants en Méditerranée.
La légalisation de la polygamie par les députés guinéens a provoqué une levée de boucliers des associations de défense des droits des femmes, tandis que le président Alpha Condé a refusé de signer le décret d’application du nouveau Code civil. Les articles évoquant la polygamie ont été adoptés dans « une opacité totale », selon Fatou Hann Souaré, militante guinéenne.
Un policier tchadien, accusé d’avoir supervisé la torture à mort de l’un de ses compatriotes, a été condamné le 18 janvier à dix ans de prison ferme par un tribunal de N’Djamena, a appris samedi l’AFP auprès d’avocats.
Le journaliste ghanéen Ahmed Hussein-Suale, connu pour avoir révélé un scandale de corruption dans le milieu du football, a été abattu le 16 janvier dans son véhicule par des individus circulant en moto alors qu’il roulait dans le quartier de Madina à Accra.
Les Saoudiennes seront désormais notifiées par SMS d’une dissolution de leur mariage. Un divorce que leur conjoint ne prenait pas toujours le soin de signaler.
Le 29 décembre, les députés guinéens se sont prononcés en faveur de la légalisation de la polygamie. Le président Alpha Condé a aussitôt déposé une demande de relecture de la loi. Quelle chance a-t-il d’être entendu ?
Certains ont déjà suspendu des millions de dollars de don ou de crédit tandis que d’autres menacent de passer à l’action : les bailleurs de fonds et donateurs de la Tanzanie perdent patience face à la dégradation des droits de l’homme sous la présidence de John Magufuli.