Dirigés par Alghabass Ag Intalla, des membres du mouvement islamiste et touareg Ansar Eddine ont annoncé, mercredi 23 janvier, dans un communiqué, avoir fait dissidence. Ils créent leur propre faction, baptisée Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), affirment vouloir participer au dialogue politique et demandent « l’arrêt des hostilités ».
Deux organisations de défense des droits de l’homme demandent l’ouverture d’une enquête sur des exactions que des soldats de l’armée malienne auraient commises dans le centre du pays, notamment à Sévaré, Mopti et Niono. Une affaire prise très au sérieux par Paris et Bamako, alors que des troupes africaines commencent à se déployer dans le pays.
Peter Bouckaert est directeur de la section Urgences de Human Rights Watch. Il confie à Jeune Afrique son analyse de la situation au Mali, où l’armée française intervient depuis le 11 janvier au côté de Bamako pour défaire les islamistes qui occupent le Nord.
Au Nord-Mali, les populations touareg et arabes qui attendent d’être libérés des islamistes radicaux craignent en même temps le retour des soldats de l’armée malienne. Une psychose qui en fait déjà fuir certains.
Un haut responsable de l’ONU a affirmé samedi à Abidjan que des cas de torture et des détentions arbitraires se sont produits récemment en Côte d’Ivoire, où l’armée est accusée d’avoir commis de nombreuses exactions en réagissant à une vague d’attaques.
Selon un rapport de Médecins sans frontières (MSF) publié le 27 novembre, les tensions ethniques sont fortes dans l’État de Jonglei, au Soudan du Sud. Et les femmes et les enfants sont de plus en plus visés par les violences qui s’y déroulent.
Pour défier les États-Unis, le président équatorien Rafael Correa avait, au mois d’août, accordé l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Il ne détesterait pas aujourd’hui trouver une porte de sortie honorable.
Le rapport de Human Rights Watch publié lundi 19 novembre l’affirme sans l’ombre d’une hésitation : l’armée ivoirienne a multiplié les violations des droits de l’homme en réaction aux attaques commises par des groupes armés à partir du mois d’août. Des exactions qui, selon l’ONG, risquent de « replonger la Côte d’Ivoire dans le conflit ».
Après Bechir Gholli, c’est un second jihadiste détenu à Tunis, Mohamed Bakhti, qui est décédé des suites d’une longue grève de la faim. Les deux hommes, soupçonnés d’avoir participé à l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis le 14 septembre, contestaient leur culpabilité et protestaient contre leurs conditions de détention.
Lundi 12 novembre, quelques centaines de migrants subsahariens ont une nouvelle fois pris d’assaut l’enclave européenne de Melilla, au nord du Maroc. Quelques jours auparavant, le festival « Cinéma et droits humains » présentait au public parisien « Ceuta, douce prison », un documentaire racontant le quotidien de milliers de migrants à Ceuta, l’autre enclave espagnole du royaume chérifien située à quelques centaines de kilomètres à l’est de Melilla. Entre un « paradis » fantasmé et un « enfer » qu’ils ont fui, ils y attendent, face à la mer, dans un immobilisme et une errance de chaque instant qui durent parfois plusieurs années.
L’accusation a requis vendredi en appel la confirmation de la peine de prison à vie prononcée en première instance contre le journaliste burundais de la radio française RFI Hassan Ruvakuki, accusé de « terrorisme » devant un tribunal du Burundi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Etablir un dialogue avec le groupe islamiste Boko Haram serait faire preuve d’une « conciliation consternante », a estimé jeudi l’écrivain nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de littérature, à l’occasion d’une conférence internationale à Lagos.
L’armée ivoirienne subit un vaste mouvement de changements d’affectations. Parmi ces derniers, celui de Zakaria Koné, un ancien comzone très critiqué par les associations de défense des droits de l’homme, ressemble fort à une mise à distance. Même si l’intéressé conserve des fonctions importantes.
Tunisien de cœur, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est le premier responsable politique français à effectuer une visite officielle au pays du Jasmin depuis la victoire socialiste à la présidentielle française, en mai dernier. Lors de sa présence dans le pays, du 5 au 8 novembre, il a rencontré les dirigeants de la troïka gouvernementale, des représentants de l’opposition et de la société civile et participé, en tant que Maire de Paris, aux Assises de coopération décentralisée tuniso-française, à Monastir, où « Jeune Afrique » l’a rencontré. Interview.
Le Soudan du Sud a affirmé dimanche avoir expulsé une employée des Nations unies présente dans le pays pour enquêter sur la situation des droits de l’homme, estimant qu’elle produisait des rapports « non éthiques » et « non vérifiés ».
En souvenir de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka à Paris, en 1965, des membres de l’opposition marocaine veulent faire du 29 octobre un « Jour du disparu » en hommage aux « victimes » des « années de plombs » du règne de Hassan II. La demande pourrait bientôt être transmise au gouvernement
Au Congo, la torture est une réalité quotidienne, selon un rapport de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), publié mercredi 31 octobre à Brazzaville.
Il venait à Kinshasa à reculons et a tenu à le faire savoir. De petits gestes en petites phrases, François Hollande a pris ses distances avec le président congolais lors du 14e sommet de la Francophonie… Et tant pis si ses homologues africains en ont pris ombrage.
Plus de 200 personnes, dont des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, ont été « arbitrairement détenues et torturées » en Côte d’Ivoire, a affirmé vendredi Amnesty International, appelant le pouvoir à « aller au-delà des promesses » sur le respect des droits de l’Homme.
En progrès mais peut, incontestablement, mieux faire. Telle est la mention qui accompagnerait l’indice Mo Ibrahim, s’il n’était qu’un simple bulletin de notes pour le continent. Avec de bons résultats en termes d’économie, l’Afrique avance. Mais de gros « bémols » demeurent, notamment dans la participation citoyenne et les droits de l’Homme.
Dans les couloirs de la mort, l’attente devient « une torture quotidienne » et l’exécution de la peine capitale « une délivrance », selon des témoignages d’anciens condamnés recueillis par l’AFP, en marge d’un congrès régional inédit à Rabat.
Jean-Joseph Mukendi Wa Mulumba, président du Collectif pour la défense des parties civiles au procès Chebeya, réagit au témoignage du policier congolais Paul Mwilambwe. Sur les ondes de RFI, le 17 octobre, ce dernier a de nouveau mis en cause John Numbi et la présidence de la république.
Presse écrite et numérique, radios, télévisions tunisiennes… toutes étaient en grève, mercredi 17 octobre, avec un mot d’ordre : « pas de démocratie sans médias indépendants ». Entretien avec Sofiane Ben Farhat, journaliste vedette de la radio et de la télévision et membre du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à l’initiative du mouvement.