En évoquant début novembre un retrait des réserves de change du franc CFA déposées en France, le président béninois Patrice Talon a relancé le débat sur une réforme de cette devise, un chantier compliqué tant sur le plan économique que diplomatique.
L’Europe reprend d’une main l’aide qu’elle apporte de l’autre à l’Afrique. Telle est la conclusion de l’étude « Politique agricole commune : quelle cohérence avec le développement des agricultures paysannes du sud » publiée en octobre par Coordination Sud.
La disparition du franc CFA a été au cœur d’une conférence de quatre jours à Tunis sur la souveraineté monétaire en Afrique, organisé du 6 au 9 novembre par la fondation allemande Rosa Luxemburg. Dans le même temps, Patrice Talon, le président du Bénin, annonçait un retrait des réserves de changes de France.
Estimé à deux milliards de dollars, le projet permettra de produire des engrais à destination de l’Afrique de l’Ouest à partir des ressources présentes dans le sous-sol togolais.
Le manager franco-sénégalais, nouveau président du comité Afrique du patronat français, défend les avantages comparatifs des entreprises hexagonales et leur adaptabilité aux réalités du continent. Sans craindre l’instauration de l’eco.
Le succès des idées critiques à l’égard du capitalisme porte un économiste proche de la gauche comme Thomas Piketty à une reconnaissance internationale. Dans son dernier ouvrage, « Capital et idéologie », il décortique les systèmes esclavagistes et coloniaux.
Président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), Étienne Giros se défend de mener des actions de lobbying, assurant porter des « convictions, en matière de développement notamment ». Entretien.
Le président Cyril Ramaphosa a ouvert la Conférence pour l’investissement en Afrique du Sud le 5 novembre, dont il attend 73 milliards d’euros en neuf ans. Bien que l’agence Moody’s n’a pas déclassé à nouveau le pays, la charge de la dette demeure menaçante.
Dans son rapport 2019 sur le développement africain, la Commission économique de l’Union africaine, en collaboration avec l’OCDE, relève l’insuffisance de création d’emplois de qualité sur le continent, et suggère un meilleur accompagnement politique au profit de la productivité des entreprises.
Révélations sur la liste confidentielle des grands patrons chinois qui accompagneront Jack Ma, fondateur du géant du e-commerce AliBaba, lors de sa visite inédite à Lomé le 14 novembre, prélude à une offensive potentielle de l’homme d’affaires et de ses partenaires en Afrique francophone.
Le projet de loi de finances pour l’exercice 2020 a été adopté par le gouvernement. En nette hausse, le nouveau budget pose la question de la mobilisation des recettes escomptées. Le gouvernement travaille sur plusieurs dispositifs, via notamment la numérisation des échanges ou en ciblant les obligations fiscales du secteur minier.
L’organisation patronale devrait élire son nouveau président le 22 janvier prochain. Dans l’attente des élections, Mohamed Bachiri a été choisi pour assurer l’intérim.
Plusieurs pays du continent ont amélioré le climat de l’investissement sur leur territoire pour aider les entreprises à investir, à se développer et à créer des emplois.
Depuis trois ans, les taux d’intérêt des prêts bancaires sont plafonnés. La mesure, combattue depuis le début par les banques, affiche un bilan décevant d’après le FMI. Le président Uhuru Kenyatta veut supprimer ce plafond, quitte à affronter une fronde parlementaire.
La Banque mondiale vient de publier une note sur la conjoncture économique de Madagascar. Intitulée “Un nouveau départ ?”, l’étude prévoit un petit ralentissement de la croissance en 2019, avant une reprise, normalement, dans les prochaines années.
Si la conjoncture mondiale freine la reprise dans les économies du Maghreb et du Moyen-Orient, selon les prévisions du FMI publiées le 28 octobre, des raisons plus locales comme les déficits, les dettes et la mauvaise gouvernance y contribuent aussi.
Sur ordre du président camerounais, l’attribution, après appel d’offres, de la concession du terminal à containers du Port de Douala à TIL, filiale du groupe italo-suisse MSC, vient d’être gelée. Elle était contestée par le groupe français Bolloré Transport & Logistics depuis janvier 2019.
Le ministre gabonais des Affaires étrangères Alain Claude Bilié-By-Nzé présentera la réforme de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), que le Gabon préside actuellement, au président congolais Félix Tshisekedi, au début du mois de novembre.
Cet expert de l’agence de notation américaine, responsable de l’Afrique francophone, pointe les risques d’un endettement trop important en devises. Et juge peu probable le lancement effectif de l’eco dès 2020.
La publication du rapport Doing Business 2020 par le groupe Banque mondiale le 24 octobre confirme que l’Afrique améliore trop lentement son climat des affaires. Parmi les 50 pays à avoir fait le plus de progrès au monde, seuls deux sont africains.
Abdellatif Jouahri, le gouverneur de Bank Al-Maghrib n’entend pas céder au FMI, qui souhaite voir le Maroc accélérer sa libéralisation du régime de change pour le dirham. Le royaume attendra encore avant d’engager une nouvelle étape de cette réforme.
Tant que les États-Unis n’auront pas retiré le Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme, ce pays ne pourra obtenir un allègement de la dette de plus de 150 milliards de dollars qui l’étrangle.
Selon l’institution internationale, le succès du projet de remplacement du franc CFA, en Afrique de l’Ouest, par une monnaie commune – l’éco – dépendra de la prise en compte de certains facteurs à la fois politiques et économiques. Elle s’inquiète par ailleurs du ralentissement de la croissance au sud du Sahara.
Code pétrolier, exportation du bois, programme Graine, suppression des « fonds communs », train de vie de l’État… Quel est le bilan des cinq grandes réformes mises en place par Ali Bongo Ondimba depuis dix ans ?
Déjà très endettée, la locomotive économique de l’Afrique de l’Est vient de relever le plafond de son endettement maximal, pour dépenser plus, notamment dans les infrastructures. De quoi susciter des inquiétudes sur le plus long terme.
Après quelques jours de flottement à la suite de la démission de son président, Salaheddine Mezouar, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a repris les choses en main et commence à préparer son avenir.
Le procès de Jean Boustani, un homme d’affaires libanais présenté comme le « cerveau » d’une opération à deux milliards de dollars, avec des pots-de-vin en cascade et qui a mis le Mozambique au bord du précipice financier, s’est ouvert mercredi à New York.
En quête de diversification et de croissance externe, l’outsourceur marocain annonce le rachat d’un spécialiste français du secrétariat et des comptes-rendus médicaux. Il devrait procéder en 2020 à une nouvelle acquisition en Europe de l’Est.
Près de deux mois après avoir décidé de fermer ses frontières, le Nigeria se félicite d’avoir augmenté ses revenus douaniers. Mais la mesure, critiquée par le Bénin, inquiète également les industriels nigérians. La fermeture pourrait être appliquée jusqu’à la fin de l’année.
L’interdiction d’importer et d’exporter des marchandises à travers les frontières terrestres du Nigeria durera « aussi longtemps qu’il le faut » pour pousser les pays voisins à endiguer le commerce de contrebande, a déclaré lundi le chef des douanes nigérianes.