L’annonce, par le Premier ministre français, de l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers dès la rentrée 2019, a provoqué un tollé. Outre les primo-arrivants, les élèves extra-communautaires déjà installés sont eux aussi concernés. Entre résistance et envie de partir, ils se confient. Témoignages.
Plus de 107 000 postes restent vacants dans les entreprises tunisiennes, alors même que le taux de chômage s’élève à plus de 15 %, selon le dernier rapport national sur l’emploi de l’Institut arabe des chefs d’entreprises.
Formé en France à l’Institut supérieur de gestion et à l’Essec, ce Marocain de 55 ans, membre du Conseil économique, social et environnemental du Maroc et président de l’Esca de Casablanca depuis vingt-six ans, vient d’être nommé président du conseil pour le Moyen-Orient et l’Afrique de l’Association to Advance Collegiate Schools of Business.
Pour accueillir les vagues de bacheliers qui frappent chaque année aux portes de l’enseignement supérieur, l’État a lancé un vaste programme de rénovation et de construction d’universités.
Ancien directeur du développement Afrique et ex-membre du comité exécutif de JCDecaux Afrique, le Franco-Marocain rejoint le spécialiste de l’enseignement supérieur Galileo en tant que directeur régional chargé de l’Afrique, du Moyen‑Orient et de l’Asie. Il avait entamé sa carrière au sein du groupe LVMH.
En soutenant les écoles privées et leur montée en gamme, les acteurs financiers répondent aux aspirations des classes moyennes. Ils estiment offrir une parade à la fuite des cerveaux, et non nourrir une concurrence déloyale vis-à-vis de l’enseignement public.
Portées par d’ambitieux projets d’infrastructures, de nouvelles filières représentent des gisements d’emplois très prometteurs. Mais les candidats manquent.
Après avoir soutenu le secteur depuis 2006, l’État a décidé de réserver ses aides aux seuls établissements publics. Une rupture qui bouleverse les filières.
Science Po Paris et HEC Paris cherchent à étendre leur influence sur le continent africain. À la tête de cette quête de nouveaux marchés, Muriel Dubois pour la première école, Jean-Luc Ricci pour la seconde. La rivalité parisienne qui opposent ces deux grandes institutions est ainsi transposée en Afrique…
L’université de Paris-Dauphine, déjà présente en Tunisie, a signé un accord avec l’École nationale d’administration (ENA) de Tunis. Le but : un master professionnel pour les cadres de l’État, mais aussi un futur Institut des hautes études de gouvernance publique, qui accueillerait des acteurs peu habitués à se rencontrer.
Les premiers jours de 2018 ont marqué le lancement de la distribution gratuite de 500 000 ordinateurs portables aux étudiants camerounais dans le cadre du programme « higher education vision » du président Paul Biya. Mais pour ce dernier, comme pour ses bénéficiaires, il semblerait que le cadeau de début d’année soit devenu empoisonné.
Aller à l’école n’est pas moins important que se nourrir et avoir un toit, assure le professeur de philosophie Ali Benmakhlouf, qui préconise notamment un apprentissage précoce des langues étrangères.
Sur tout le continent, des entrepreneurs nouvelle génération fondent des établissements haut de gamme, souvent soutenus par des fonds privés. Objectif : faire émerger les dirigeants de demain.
Avec une note de 43 sur 100, le royaume figure parmi les meilleurs pays d’Afrique en matière d’accès au savoir, selon un récent classement. Du chemin reste pourtant à faire pour égaler les pays en haut du classement mondial.
Depuis 2006, le Centre de recherche panafricain en management pour le développement (Cerpamad) propose des cours du soir aux professionnels qui veulent obtenir un diplôme professionnel de l’enseignement supérieur. Et 2018 marque un tournant pour l’établissement qui lance des licences et masters professionnels en formule intensive.
L’université implantée à Casablanca lance un MBA développé avec la Regent Business School de Durban dans le cadre de sa participation au réseau Honoris.
Dans le but de développer l’accès des femmes aux postes de décision au sein des entreprises, la première édition africaine du programme Eve, coorganisé par Danone et L’Oréal, se tient du 12 au 14 décembre au Radisson Blu de Dakar. Jeune Afrique a rencontré sa cofondatrice.
Pour la première fois, l’index Education First, qui classe les pays selon leur niveau d’anglais, s’intéresse à l’Afrique, même si tous les pays sont loin d’y avoir une place. L’Afrique du Sud et le Nigeria se distinguent sans surprise, tandis que l’Angola, le Cameroun et les pays du Maghreb sont en queue de classement.
À la rentrée 2019, la capitale économique marocaine devrait accueillir deux nouveaux campus : l’un en centre-ville, composé d’une Business School et d’une école d’architecture, et l’autre en périphérie, proposant des formations dans les secteurs ferroviaire et naval.
L’EIGSI est la première école à proposer parallèlement en France et au Maroc la même formation. Un atout sur lequel elle mise pour attirer les étudiants subsahariens.
Le fonds britannique Actis a lancé Honoris United Universities, un réseau universitaire privé destiné à s’étendre sur tout le continent. Son PDG en détaille la philosophie.
Créé par deux anciens hauts fonctionnaires, ce nouvel établissement parie sur les perspectives offertes par l’exploitation future d’hydrocarbures dans le pays.
Rosemary Yeboah a fait ses études en Europe et travaillé à Londres, au Crédit suisse. Avant de devenir directrice générale de la Standard Chartered Bank au Botswana.
Ministre depuis 2015, passée par les cabinets PwC et Deloitte avant de devenir la présidente de la Confédération patronale gabonaise, Madeleine Berre souligne les difficultés des femmes à concilier vie professionnelle et vie privée.