Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a sous-entendu dimanche avoir nominé comme candidat aux législatives de mai l’ex-président Jacob Zuma, emporté en 2018 par des scandales, alors que la formation s’est engagée à ne pas présenter de personnes impliquées dans des affaires de corruption.
La publication des résultats provisoires des élections générales en République démocratique du Congo, initialement annoncée pour dimanche, a été reportée à « la semaine prochaine », a indiqué samedi le président de la Commission électorale à l’AFP.
La majorité favorable au président Joseph Kabila a accusé vendredi 4 janvier la Conférence épiscopale d’avoir une « attitude partisane » et de « violer gravement la Constitution», après avoir affirmé la veille qu’elle connaissait le vainqueur de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo.
Pour la première fois depuis 1960, une passation de pouvoir entre un président sortant et un autre démocratiquement élu devait avoir lieu. Mais au vu des éléments dont dit disposer la FIDH et des irrégularités constatées, le peuple congolais court, selon elle, le risque de se voir confisquer ses élections.
Si la coalition au pouvoir en RDC semble reconnaître la défaite de son candidat à Kinshasa lors de la présidentielle du 30 décembre, elle revendique une écrasante victoire de ce dernier dans les milieux ruraux. Ce qui ne serait pas le cas, selon l’opposant Moïse Katumbi, qui soutient le candidat Martin Fayulu.
Le Conseil de sécurité des Nations unis va se réunir à huis clos ce 4 janvier sur les élections en République démocratique du Congo, selon des diplomates.
Des partisans de l’ex-chef de l’État malgache Marc Ravalomanana, candidat à la présidentielle de décembre, ont manifesté pacifiquement le 3 janvier à Antananarivo. Ils demandent à la Haute Cour constitutionnelle de disqualifier son rival, Andry Rajoelina, lors de la proclamation des résultats définitifs le 8 janvier.
Le Conseil constitutionnel sénégalais a rejeté 19 des 27 dossiers de parrainage déposés en vue de la présidentielle de 2019. L’opposition y voit une volonté d’éliminer les challengers qui devaient faire face au président sortant, Macky Sall…
L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, a affirmé que « les données en sa possession consacrent le choix d’un candidat comme président de la République ». Il appelle la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à respecter « la vérité et la justice ».
Dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les personnalités qui souhaitent être candidats à une élection présidentielle doivent notamment payer une caution. Si celle-ci est une formalité pour certains, elle peut être un vrai frein pour des petits candidats.
Alors que la RDC attend l’annonce par la Ceni des premiers résultats des élections générales du 30 décembre, Jean-Jacques Lumumba, le petit-neveu de Patrice Lumumba, appelle à un sursaut patriotique de l’opposition politique congolaise.
L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter « fortement » que « les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais », à l’occasion de sa « déclaration préliminaire ». Il a ensuite réuni les principaux candidats pour qu’ils s’engagent à respecter les résultats si tel était le cas.
Les deux candidats à la présidentielle malgache avaient jusqu’au 31 décembre pour déposer leurs requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle. 305 ont été déposées au total.
Selon son directeur de campagne, l’opposant Martin Fayulu est « largement en tête » après que « le tiers des bulletins de vote a été dépouillé ». Dès le 30 décembre au soir, le camp de l’autre poids lourd de l’opposition, Félix Tshisekedi, avait revendiqué 44% des voix, selon des résultats partiels. L’entourage du candidat de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary, s’est pour sa part dit « serein » mais se refuse, pour l’heure, à avancer des résultats.
Le réseau Internet était inaccessible à Kinshasa le lundi 31 décembre à la mi-journée. Ces perturbations interviennent alors que la compilation des résultats des élections est en cours dans tout le pays.
Le scrutin du 30 décembre, qui devrait marquer le premier transfert légal du pouvoir de l’histoire de la RDC, a pu se tenir dans la grande majorité du pays, malgré de nombreux dysfonctionnements et retards.
À moins de deux heures de la fermeture officielle des bureaux de vote en RDC, Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a indiqué à Jeune Afrique que « tous les incidents » constatés « ont été pris en charge » par ses agents.
Le vote pour les élections générales, qui doivent permettre de désigner un successeur à Joseph Kabila, a débuté dans le calme à Kinshasa, malgré des retards parfois importants. Les bureaux de vote doivent en principe rester ouverts jusqu’à 17h, ce qui pourrait ne pas permettre à tous les inscrits de voter.
Les législatives du 30 décembre en RDC, organisées concomitamment avec la présidentielle, pourraient donner lieu à des batailles intéressantes à travers le pays. Florilège.
Pour l’élection du 30 décembre, l’Église catholique a mis sur pied un dispositif inédit : ses quelque 40 000 observateurs doivent lui permettre de centraliser tous les résultats. Si ces données révèlent une fraude, l’abbé Donatien Nshole devra s’exprimer. Sera-t-il prêt à aller au bras de fer ?
Le deuxième recours en annulation déposé par Georges Ezaley et Siandou Fofana pourrait ouvrir la voie à un troisième scrutin municipal à Grand-Bassam et à Port-Bouët. Un scénario qui rappelle les législatives de 2011 à Facobly et à Bonon.
La victoire d’Andry Rajoelina à la présidentielle s’appuie sur l’influence du candidat victorieux dans les régions côtières, tandis que son rival domine traditionnellement les « hautes terres ». Un clivage géographique de l’électorat malgache qui remonte loin…
De nombreux cadres et militants de wilayas ont plaidé en faveur d’un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdelaziz, interdit par la Constitution.
Le discret vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Norbert Basengezi Katintima, est aussi membre du premier cercle du président Joseph Kabila. Pour de nombreux observateurs, il a joué un rôle déterminant dans l’organisation du scrutin du 30 décembre.
Les proches d’Andry Rajoelina ont exprimé leur joie après la victoire de leur candidat à la présidentielle malgache. Le camp de son adversaire, Marc Ravalomanana, affichait en revanche sa détermination à dénoncer des irrégularités.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, a donné 48 heures à l’Union européenne pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa. Cette « mesure de rétorsion » intervient suite au renouvellement des sanctions de l’UE contre Kinshasa, le 10 décembre.
Des centaines de personnes ont manifesté le 27 décembre à Beni et Goma contre le report partiel des élections prévues dimanche. Au moins six personnes ont été arrêtées et un centre anti-Ebola vandalisé.
La commission électorale a annoncé, le 27 décembre, les résultats provisoires de l’élection présidentielle à Madagascar. Andry Rajoelina l’emporte largement devant Marc Ravalomanana, qui refuse pour le moment de reconnaître sa défaite.
La coalition Lamuka, soutenant le candidat Martin Fayulu, a appelé à une journée « ville morte » dans tout le pays, le vendredi 28 décembre, pour protester contre un nouveau report partiel du scrutin du 30 décembre à Beni, Butembo et Yumbi.
Les chefs d’État et ministres des Affaires étrangères de l’Afrique australe (SADC) et de la région des Grands Lacs (CIRGL) étaient réunis à Brazzaville, ce 26 décembre, pour examiner la situation en RDC. Ils devraient dépêcher une délégation à Kinshasa le 27 décembre.