La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté vendredi soir aux environs de 00h50 les recours déposés par l’opposition après la présidentielle du 27 août et proclamé élu Ali Bongo Ondimba avec 50,66 % des voix.
Checkpoints, déploiement des militaires aux quatre coins de la ville : Libreville est suspendue à la délibération décisive de la Cour constitutionnelle dont le verdict est attendu ce vendredi, dans les heures à venir.
Lors de la dernière présidentielle, les autorités gabonaises ont coupé internet et les réseaux sociaux dans le pays, au motif qu’elles voulaient éviter les troubles. Une décision impopulaire que bon nombre d’États africains avaient prise auparavant avec un succès très relatif.
Le Gabon se réveille vendredi avec la peur de nouvelles violences et dans l’incertitude la plus totale alors que la Cour constitutionnelle doit trancher sur le contentieux électoral entre le président sortant Ali Bongo Ondimba et son rival Jean Ping.
À la veille du délai fixé à la cour constitutionnelle gabonaise, pour rendre son verdict sur le contentieux électoral, l’instance poursuit jeudi son travail de recomptage sous le regard d’une équipe de juristes de l’Union Africaine.
Malgré les restrictions introduites dans la Constitution concernant le changement d’appartenance politique, la transhumance reste une pratique courante, surtout deux semaines avant les élections du 7 octobre.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé mercredi un appel au calme en République démocratique du Congo (RDC) et insisté sur « l’importance cruciale » de la tenue d’une élection présidentielle « dans le respect de la constitution ». Le président Joseph Kabila a quant à lui présenté ses condoléances aux victimes dans un communiqué et renouvelé son appel au dialogue.
Selon un bilan provisoire communiqué mercredi par la police, trente-deux personnes ont été tuées lundi et mardi dans les violences entre manifestants et forces de l’ordre à Kinshasa. De son côté, l’opposition a donné un nouveau bilan de 100 morts, et de plus de 1000 blessés.
La mouvance islamiste du cheikh Yassine, Al Adl Wal Ihssane, a appelé encore une fois au boycott des législatives du 7 octobre, contestant un pouvoir selon elle antidémocratique. Son porte-parole s’explique.
Les affrontements entre l’opposition et les forces de l’ordre qui ont débuté lundi ont fait un nombre indéterminé de morts. Mais les violences semblent cependant marquer un coup d’arrêt à Kinshasa. De son côté, le président français François Hollande a accusé « l’État congolais lui-même » d’avoir provoqué « des exactions ».
Interpellé lundi à Kinshasa lors de la manifestation de l’opposition exigeant la convocation de la présidentielle dans les délais constitutionnels, Moïse Moni Della est introuvable. L’opposant serait détenu dans un cachot à Ndolo, selon ses proches.
Dans un communiqué publié mardi, l’Église catholique a annoncé la suspension de sa participation aux pourparlers en cours à Kinshasa. Une décision qui intervient au lendemain des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait au moins 17 morts.
Des intellectuels et des militants de différents bords ont adressé mardi un manifeste à la dirigeante du Parti socialiste unifié (PSU) l’appelant à offrir aux Marocains une troisième voie, outre le PAM et le PJD.
Pour protéger ses 12 000 ressortissants pendant la crise postélectorale au Gabon, la France multiplie les précautions. À Libreville, les 400 hommes des Éléments français au Gabon (EFG) sont en position « vigilance » – dernier stade avant l’« alerte ».
Près de trois semaines après le début de la crise postélectorale au Gabon, l’Union africaine (UA) a réaffirmé lundi son souhait d’envoyer un panel d’experts auprès de la Cour constitutionnelle. Les modalités d’envoi des juristes de l’UA doivent être présentées mardi aux autorités gabonaises.
Dialogue politique, respect de la Constitution, glissement du calendrier électoral, l’après-Kabila… À la veille de la manifestation de l’opposition de lundi à Kinshasa au cours de laquelle il a été blessé et interpellé par la police, l’opposant Martin Fayulu s’est confié à Jeune Afrique. Entretien.
Les échauffourées entre policiers et manifestants qui ont eu lieu lundi à Kinshasa ont fait au moins 17 morts, dont trois policiers, selon un bilan officiel encore provisoire. Les Kinois étaient sortis en nombre à l’appel de plusieurs partis d’opposition, demandant la convocation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels.
À trois semaines des législatives du 7 octobre, le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, a estimé être mis à l’écart de l’organisation des législatives. Le ministère de l’Intérieur a fermement démenti.
Malgré l’institution d’un quota pour les femmes lors des législatives de 2002, les Marocaines demeurent sous-représentées au Parlement. Les lois ont changé mais les partis politiques ont du mal à se défaire de leur héritage patriarcal.
L’opposition a lancé un appel à manifester ce lundi devant les bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour formuler son « préavis » au président Joseph Kabila, et lui demander de quitter le pouvoir le 19 décembre, veille de la fin de son mandat.
Suite au recours déposé auprès de la Cour constitutionnelle par le camp de Jean Ping, Ali Bongo Ondimba et ses partisans ont formulé une réponse mercredi auprès de l’instance. Jeune Afrique a pu en consulter les fac-similés.
Au moins seize personnes opposées à l’idée d’un maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat ont été arrêtées jeudi et vendredi à Kinshasa, selon l’ONU.
L’impasse postélectorale dans laquelle se retrouve le Gabon me révolte. Et si le principal défaut d’Ali était de porter le nom de son père ? Si son principal défaut était d’être tout simplement un Bongo ?
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, est au centre de toutes les attentions. D’ici le 23 septembre, cette magistrate de 61 ans devra en effet rendre le verdict de la Cour concernant les résultats controversés de l’élection présidentielle du 27 août, donnant selon les chiffres officiels la victoire à Ali Bongo Ondimba face à son rival Jean Ping.
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, revient sur les derniers développements du processus électoral gabonais. Interview exclusive.
Les camarades n’ont pas lâché leur chef. En réponse à un communiqué du Palais, le Parti progrès et socialisme (PPS) affirme que l’intention de son secrétaire général n’était pas de mêler l’institution royale aux querelles partisanes.
Les hostilités ont déjà démarré entre les deux partis favoris des législatives du 7 octobre, sur fond d’accusations. Un tour de chauffe avant des duels au sommet dans les « circonscriptions de la mort ».
L’opposition participant au dialogue politique en cours en RD Congo a pu obtenir mercredi que la séquence électorale à venir débute par la présidentielle. Vital Kamerhe, le chef de la délégation, se sent ainsi conforté dans son choix de participer à ces pourparlers et espère obtenir un départ pacifique du président Joseph Kabila du pouvoir. Interview.
En s’en prenant au conseiller royal Fouad Ali El Himma, le chef du Parti progrès et socialisme (PPS) s’est attiré les foudres du Palais qui l’a sévèrement recadré par voie de communiqué mardi.
Depuis l’annonce contestée de la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du 27 août et les violents heurts post-électoraux, l’accès à internet reste très perturbé au Gabon. Si la connexion est rétablie à certaines heures de la journée, les réseaux sociaux semblaient quant à eux toujours inaccessibles mercredi 14 septembre.