Si la crise freine l’enthousiasme des professionnels du capital-investissement, ceux-ci maintiennent leur intérêt pour le dynamisme des entreprises africaines.
À l’occasion de l’assemblée annuelle de la BAD, les 13 et 14 mai à Dakar, les États actionnaires se sont mobilisés comme jamais auparavant. Car avec la crise, qui commence à toucher le continent, les demandes de prêts et de dons affluent.
Conséquence du développement économique, les ménages tunisiens se laissent tenter par le recours à l’emprunt. Un mouvement que les banquiers favorisent en multipliant les offres grâce à une segmentation de plus en plus fine.
Petit et peu animé, le marché boursier de la BRVM d’Abidjan fait vivre une vingtaine d’acteurs locaux et attire même des concurrents, notamment marocains.
Créées dans l’indifférence il y a quelques années, trois banques d’Afrique subsaharienne dominent désormais le paysage et entendent rester incontournables.
Après plusieurs années d’euphorie, les banques africaines affichent à nouveau des résultats exceptionnels pour le dernier exercice. Solides et rentables, elles restent sereines même si, par précaution, la plupart se révèlent moins prêteuses.
Vice-président et directeur Afrique subsaharienne de l’International Finance Corporation (IFC), filiale de la Banque mondiale, cet Ivoirien diplômé de Harvard milite pour l’assainissement de l’environnement des affaires, le développement des infrastructures et la promotion du secteur privé sur le continent.
Développement des banques locales en champions régionaux, conquête de l’Afrique subsaharienne depuis le Maroc, de l’Afrique de l’Ouest depuis le Nigeria…
Parmi les pays les plus dynamiques d’Afrique en 2008, avec 9,5 % de croissance, le Niger est rattrapé par la crise. Il mise sur l’investissement pour soutenir l’activité.
Le Black Economic Empowerment résistera-t-il à la crise ? Alertés par la baisse des transactions liées à la redistribution du capital des entreprises, les politiques s’affolent. Pas les banquiers.
Moins visible et moins médiatisée que celle du concurrent chinois, la stratégie indienne de conquête des marchés africains n’en est pas moins déterminée. Un mouvement réfléchi, porté par le secteur privé.
La ville-province est sans conteste le cœur économique du pays. C’est toutefois dans l’informel que nombre de Kinois, diplômés ou non, trouvent de quoi survivre et créent leurs propres activités, via des milliers de microentreprises.
Le marché de la finance islamique, dont la croissance est estimée à 15% par an et les fonds à 500 milliards de dollars, connaît un essor indéniable, d’autant plus remarquable qu’il semble traverser la crise financière sans heurt.
En raison de la crise internationale, les Bourses arabes ont perdu 600 milliards de dollars en 2008. « Au départ, nous pensions que nous serions épargnés, mais après l’été 2008 nous avons eu la preuve du contraire », a reconnu Fadi Khalaf, secrétaire général de l’Union des Bourses arabes (UBA), réunie en assemblée annuelle le 15 avril dernier à Casablanca. L’UBA regroupe quinze marchés, parmi lesquels Abu Dhabi, Doha, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, la Libye, ou plus récemment l’Arabie saoudite.
Se présentant comme la seule alternative à la crise, la finance conforme à la charia cherche à étendre son emprise, notamment en Afrique. Mais la cherté et la complexité des produits freinent sa course en avant.
La réunion annuelle de l’Union des Bourses Arabes s’est ouverte mercredi à Casablanca, au Maroc. Les participants se consacreront surtout à la crise financière et à ses répercussions sur les marchés du monde arabe.