Un désert stérile et infranchissable, le Sahara ? Bien sûr, il n’en est rien. Et si l’actualité récente prouve que la région est attrayante pour des raisons à la fois économiques et stratégiques, il en a toujours été ainsi. Retour sur une histoire qui commence dès l’Antiquité, voire bien avant.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce sont les aviateurs français de l’Aéropostale qui s’attaquent à la traversée du Sahara, suivant des routes qui les mènent au Sénégal avant de bifurquer vers l’Amérique du Sud. Une épopée où l’on croise Saint-Exupéry, Mermoz ou Malraux.
Dès 1830 et jusqu’à la fin du XIXe siècle, la France va tenter de tracer une route entre ses colonies nord-africaines (Algérie, Tunisie, Maroc) et subsahariennes (AOF et AEF). Mais comment vaincre le Sahara ? Les projets, délirants pour certains, vont se succéder.
Lorsqu’ils prennent pied en Afrique du Nord et se trouvent confrontés au Sahara, les militaires français ont encore en tête la campagne d’Égypte des troupes napoléoniennes. Ils vont vite comprendre que la région, où se cachent les troupes rebelles, est bien plus difficile à apprivoiser.
Bien avant la conquête française de l’Afrique du Nord, les Romains, puis les Arabes avaient eux aussi mis la main sur la « Numidie ». Et comme pour leurs lointains successeurs, la tentation était grande d’étendre leur empire et de découvrir ce qui existait au sud du vaste désert saharien.
Que reste-t-il de la pensée philosophique et politique de l’historien aujourd’hui ? Une influence incontestable qui n’est pourtant pas souvent à la hauteur de son œuvre.
L’historien sénégalais aurait eu 100 ans ce 29 décembre 2023. À l’occasion de cet anniversaire, Jeune Afrique revient sur sa vie, ses apports et les perspectives qu’il a ouvertes.
Le 7 février 1986 s’éteignait l’historien sénégalais, dont on célèbrera les 100 ans de la naissance le 29 décembre 2023. Que reste-t-il de la pensée de ce pionnier de la décolonisation de l’histoire et de la revalorisation de la narration historique africaine ?
Le Sahara n’a pas toujours été cette étendue désertique que l’on connaît aujourd’hui. Dès l’Antiquité, il était sillonné par des routes et des relais, destinés à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique du Nord et le centre du continent.
Rédacteur du Manifeste de l’Indépendance, fondateur de l’Istiqlal, Ahmed Balafrej a été contraint dès l’adolescence de s’exiler du Maroc… pour pouvoir passer son bac. Dès lors, il mène une vie de VRP du nationalisme marocain en dehors de son pays.
Battu par les armées française et espagnole, le fondateur de la République du Rif, icône de la lutte anticoloniale, est contraint à l’exil sur l’île de la Réunion en 1926. Il ignore alors qu’il y passera vingt et un ans de sa vie, et qu’il ne retournera plus jamais au Maroc.
De tous ses camarades nationalistes, Allal El Fassi est celui qui a été réprimé le plus durement. Sans doute parce qu’il était le militant le plus redoutable. Un exil contre-productif pour les autorités coloniales, puisqu’il a conféré une aura hors norme au futur zaïm de l’Istiqlal.
Les puissances coloniales ont souvent recouru à l’exil pour se débarrasser des fortes têtes, des contestataires, des personnalités qui, dans tous les pays annexés, ont tenté de contester leur domination. Ce fut particulièrement le cas au Maroc, comme nous le racontons dans cette série historique.
Libéral, francophone, attaché aux libertés fondamentales, Mohamed Hassan Ouazzani est un nationaliste qui détonne, presque en avance sur son temps. Grand rival d’Allal El Fassi, il sera arrêté et exilé la même année que lui et pour une même durée.
Des pharaons aux présidents, en passant par les sultans, l’Égypte reste le pays de la démesure urbanistique. La nouvelle Sissi-City voulue par l’actuel chef de l’État vient confirmer cette tradition multimillénaire.
Au XVIe siècle, la dynastie des Saadiens a réussi à mettre un coup d’arrêt aux ambitions espagnoles, portugaises ou turques sur son territoire. Mais toute expansion au Nord ou à l’Est est devenue impossible. Reste donc la route du Sud, à travers le Sahara, là où règne l’Empire songhaï.
Du 10 au 12 décembre, les Égyptiens votent pour élire leur futur président. Outre Abdel Fattah al-Sissi, assuré d’être réélu, trois candidats sont en lice, dont le patron du Wafd, un parti centenaire à l’origine du nationalisme égyptien, puis du panarabisme. Flashback.
Ce dimanche, les Égyptiens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, devrait sans surprise être reconduit. En soixante-dix ans de régime républicain, il n’est que le sixième chef de l’État du pays.
L’exposition « Une autre histoire du monde » au Mucem, à Marseille (France), offre l’occasion de se décentrer par rapport à l’historiographie occidentale.
Il y a cinq ans, le 8 décembre 2018, l’Église catholique béatifiait, à Oran, les 19 religieux assassinés par le GIA lors de la décennie noire. Parmi eux, les 7 moines de Tibhirine. En 2016, Jeune Afrique était allé à la rencontre du dernier survivant du massacre, Jean-Pierre Schumacher, décédé en 2021, qui livra un témoignage aussi poignant que désarmant d’espérance.
Entre un mouvement de protestation qui s’éternise et les résultats décevants du royaume au dernier classement Pisa, le secteur de l’enseignement est en crise. Une crise qui plonge ses racines dans le passé. Retour sur 150 ans d’histoire de l’instruction publique au Maroc.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Au Maroc, le tourisme est l’un des principaux secteurs d’activité et emploie 15% de la population active. Alors que les autorités s’affairent pour attirer les visiteurs malgré les dégâts causés par le séisme du 8 septembre, retour sur la façon dont le royaume s’est mué en destination de vacances, à partir du XIXe siècle.
Au Panthéon, à Paris, l’exposition « Oser la liberté, figures des combats contre l’esclavage » célèbre toutes les résistances à la traite d’êtres humains, y compris celles trop souvent ignorées par l’historiographie française.
Un an et demi après avoir rompu ses relations avec l’Espagne, Alger annonce son intention de renouer avec Madrid et envoie un nouvel ambassadeur. Un nouvel épisode dans la relation tumultueuse qui unit les deux quasi-voisins, et ce depuis plus de six siècles.
Depuis le 7 octobre et le lancement de l’offensive du Hamas sur Israël, la communauté internationale se divise entre les partisans de l’un ou l’autre camp. Un classique, surtout de la part des grandes puissances qui ont toujours entretenu un rapport particulier avec le conflit israélo-arabe.
Avec un essai coup-de-poing intitulé « Cinq têtes coupées », le chroniqueur français Daniel Schneidermann revient sur les horreurs de la colonisation française, trop souvent minimisées dans le récit national.
Depuis le début du conflit, la marge de manœuvre des plus de deux millions de Gazaouis est inexistante ou presque. Seule issue, s’exiler vers le désert égyptien. Tel-Aviv les y pousse mais ni eux ni les Égyptiens ne le veulent. Retour sur une longue série d’exodes entamée en 1948.