Depuis le début du conflit, la marge de manœuvre des plus de deux millions de Gazaouis est inexistante ou presque. Seule issue, s’exiler vers le désert égyptien. Tel-Aviv les y pousse mais ni eux ni les Égyptiens ne le veulent. Retour sur une longue série d’exodes entamée en 1948.
Le conflit qui oppose Israël et le Hamas depuis le 7 octobre enflamme l’opinion, en particulier dans les pays arabes. La longue histoire commune entre les Juifs et le Maroc peut-elle contribuer à apaiser la situation ? Leurs liens, en tout cas, sont aussi anciens qu’étroits.
Il y a un siècle, le 29 octobre 1923, la Turquie optait pour un système républicain et laïc. Elle doit cette transformation majeure à un homme d’exception : Mustafa Kemal.
Popularisée par Steven Spielberg, cette mutinerie qui mena à l’émancipation des captifs est l’une des plus connues du grand public. Mais que sait-on vraiment de cette révolte qui polarisa les États-Unis au point de marquer une étape déterminante dans la lutte abolitionniste ?
Les derniers captifs de la smala quittent l’île de Sainte-Marguerite en 1848, peu de temps après la reddition, en décembre 1847, de leur chef, l’émir Abdelkader. Des prisonniers algériens resteront toutefois détenus dans le fort jusqu’en 1884.
Après la conquête de l’Algérie, l’exil, la séparation et la nostalgie plongent certains des détenus de l’île Sainte-Marguerite dans une profonde tristesse. Leur santé physique et mentale se dégrade, parfois jusqu’à la folie. Mais, malgré les demandes officielles, aucun n’est libéré.
Déportés sur l’île Sainte-Marguerite à partir de 1843, les proches d’Abdelkader et de ses principaux lieutenants vont connaître des conditions de détention particulièrement difficiles, qui coûteront la vie à plusieurs enfants.
Le 16 mai 1843, la smala de l’émir Abdelkader tombe entre les mains des troupes du duc d’Aumale. Parmi les 3 000 prisonniers, plusieurs centaines – des proches des principaux lieutenants du chef rebelle – sont envoyés en France.
Entre 1841 et 1884, au cœur de la conquête française de l’Algérie, des milliers de prisonniers ont été déportés, sans jugement pour la plupart, sur l’île Sainte-Marguerite, au large de Cannes. Plongée dans l’histoire méconnue de ces hommes et de ces femmes qui ont vécu les traumas de l’exil et du bannissement.
Considéré comme une icône de la radicalité noire aux États-Unis, célébré par Hollywood, Nat Turner fut le chef de la révolte d’esclaves la plus importante et la plus meurtrière organisée sur le sol américain.
En août 1791 commencent les grandes révoltes d’esclaves à Saint-Domingue. Victorieuses pour la première fois, elles mèneront l’île vers son indépendance et conduiront la France à adopter ses premiers décrets pour abolir l’esclavage.
Au XVIIIe siècle, la Jamaïque est le théâtre d’une révolte d’esclaves venus majoritairement du continent. Elle dure un an et demi et certains la considèrent comme l’une des plus importantes batailles de la guerre de Sept Ans.
Dans le New York du XVIIIe siècle, à mesure que le nombre de captifs noirs augmentent pour effectuer les travaux les plus durs, les Blancs redoutent – plus ou moins consciemment – que ce système esclavagiste ne se retourne contre eux.
Depuis les attaques du Hamas, le 7 octobre, le Proche-Orient est une nouvelle fois au bord de l’embrasement. Retour sur les affrontements qui ont précédé la naissance d’Israël et de son armée, dont la supériorité ne règle finalement rien.
La petite île occupée par les Portugais pour les besoins de la production sucrière et du commerce des esclaves fut le théâtre d’une révolte aussi importante que méconnue, à la fin du XVIe siècle.
L’État fondé en 869 près de Bagdad par les esclaves révoltés est le premier du genre dans l’histoire de l’humanité. Il n’en existe qu’un seul autre : Haïti.
À l’occasion de l’exposition de Raphaël Barontini au Panthéon, Jeune Afrique vous propose une série historique sur les plus importantes révoltes d’esclaves à travers le monde depuis le IXe siècle.
Il aura fallu sept ans et des centaines de morts pour que la décolonisation totale et entière de la Tunisie soit enfin effective. C’était à Bizerte, dernière fraction de territoire encore aux mains des Français, le 15 octobre 1963.
À l’occasion de la visite du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, au Maroc, Jeune Afrique revient sur l’histoire des relations entre les gauches françaises et le royaume chérifien.
Les kitesurfeurs qui y affluent des quatre coins du monde l’ignorent, mais Dakhla est une ville chargée d’histoire. Des conquêtes espagnoles à l’Aéropostale, JA exhume les vestiges d’un passé oublié.
Au Maroc comme en Libye, les récentes catastrophes naturelles sont venues rappeler que l’Afrique du Nord a toujours été une zone sujette aux cataclysmes de toutes sortes. Rappel historique.
La fille cadette de l’émir du Rif, symbole de la résistance face au colonialisme, s’est éteinte ce 20 septembre. Une grande dame connue pour son engagement sans faille auprès des Rifains, et qui a pu compter sur la considération et l’écoute du roi Mohammed VI.
Si les interventions égyptiennes dans la crise soudanaise restent le plus souvent discrètes, Le Caire suit de près l’évolution de la situation chez son voisin du Sud. Un intérêt qui s’explique par les liens anciens et très étroits entre les deux pays.
Fuyant le carcan étouffant d’une Europe coloniale et conservatrice, converti à l’islam, le peintre aux convictions libertaires n’a cessé de chercher la liberté et l’indépendance, sans jamais les trouver vraiment.
Entre envie d’aventure et quête de spiritualité, l’écrivaine-voyageuse suisse d’origine russe a toujours suivi son instinct, lequel l’a conduite vers le Sud et les dunes d’El-Oued, dans le Souf, en Algérie.
Libre, instruite, curieuse, l’écrivaine voyageuse Alexandra David-Néel s’est imposée comme une femme d’une modernité déroutante. Si son nom est à jamais lié au Tibet, on ignore parfois qu’elle a vécu plus de dix ans à Tunis, où elle a opéré une métamorphose.
En Tunisie, le projet de ramener la mer depuis Gabès jusqu’à la région des lacs salés (chotts) est un vieux rêve qui a inspiré à Jules Verne son dernier roman « L’Invasion de la mer ». Mais qui se souvient de son premier promoteur, François Élie Roudaire ?
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, la prise de contrôle de vastes territoires africains par la France a attiré vers le Sud nombre de colons aux motivations variées. Parmi eux, une poignée d’originaux parfois idéalistes, fuyant l’Europe à la recherche d’une vie nouvelle. Et qui connurent des destins exceptionnels.
Scène ubuesque cet été en plein centre-ville : dans la quiétude estivale, au milieu des passants, des milices rivales font le coup de feu. Ces règlements de compte fréquents s’inscrivent dans l’histoire d’une capitale au passé violent et à l’instabilité chronique.