Il aura fallu sept ans et des centaines de morts pour que la décolonisation totale et entière de la Tunisie soit enfin effective. C’était à Bizerte, dernière fraction de territoire encore aux mains des Français, le 15 octobre 1963.
À l’occasion de la visite du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, au Maroc, Jeune Afrique revient sur l’histoire des relations entre les gauches françaises et le royaume chérifien.
Les kitesurfeurs qui y affluent des quatre coins du monde l’ignorent, mais Dakhla est une ville chargée d’histoire. Des conquêtes espagnoles à l’Aéropostale, JA exhume les vestiges d’un passé oublié.
Au Maroc comme en Libye, les récentes catastrophes naturelles sont venues rappeler que l’Afrique du Nord a toujours été une zone sujette aux cataclysmes de toutes sortes. Rappel historique.
La fille cadette de l’émir du Rif, symbole de la résistance face au colonialisme, s’est éteinte ce 20 septembre. Une grande dame connue pour son engagement sans faille auprès des Rifains, et qui a pu compter sur la considération et l’écoute du roi Mohammed VI.
Si les interventions égyptiennes dans la crise soudanaise restent le plus souvent discrètes, Le Caire suit de près l’évolution de la situation chez son voisin du Sud. Un intérêt qui s’explique par les liens anciens et très étroits entre les deux pays.
Fuyant le carcan étouffant d’une Europe coloniale et conservatrice, converti à l’islam, le peintre aux convictions libertaires n’a cessé de chercher la liberté et l’indépendance, sans jamais les trouver vraiment.
Entre envie d’aventure et quête de spiritualité, l’écrivaine-voyageuse suisse d’origine russe a toujours suivi son instinct, lequel l’a conduite vers le Sud et les dunes d’El-Oued, dans le Souf, en Algérie.
Libre, instruite, curieuse, l’écrivaine voyageuse Alexandra David-Néel s’est imposée comme une femme d’une modernité déroutante. Si son nom est à jamais lié au Tibet, on ignore parfois qu’elle a vécu plus de dix ans à Tunis, où elle a opéré une métamorphose.
En Tunisie, le projet de ramener la mer depuis Gabès jusqu’à la région des lacs salés (chotts) est un vieux rêve qui a inspiré à Jules Verne son dernier roman « L’Invasion de la mer ». Mais qui se souvient de son premier promoteur, François Élie Roudaire ?
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, la prise de contrôle de vastes territoires africains par la France a attiré vers le Sud nombre de colons aux motivations variées. Parmi eux, une poignée d’originaux parfois idéalistes, fuyant l’Europe à la recherche d’une vie nouvelle. Et qui connurent des destins exceptionnels.
Scène ubuesque cet été en plein centre-ville : dans la quiétude estivale, au milieu des passants, des milices rivales font le coup de feu. Ces règlements de compte fréquents s’inscrivent dans l’histoire d’une capitale au passé violent et à l’instabilité chronique.
Après une première tentative manquée, l’ancien Premier ministre de la Haute-Volta (futur Burkina) s’empare du pouvoir, le 4 août 1983, avec l’aide d’un ami d’enfance, Blaise Compaoré. Voici le récit qu’en fit à l’époque François Soudan, dans « Jeune Afrique ».
Huit ans après l’avènement du protectorat, l’Espagne, un empire affaibli, décide de mener une offensive armée pour soumettre le Rif. Son armée se heurte à la résistance organisée de main de maître par Abdelkrim El Khattabi. La bataille d’Anoual, restera le plus grand désastre militaire de l’histoire espagnole.
Le vendredi 13 novembre 1914, cela fait déjà près de trois ans que la France a imposé son protectorat au Maroc. Dans l’Atlas insoumis, l’opération décidée par un colonel français pour capturer le puissant chef Moha Ou Hammou tourne au désastre pour l’armée d’occupation.
Commémorée, chaque 2 mars, par l’Éthiopie, cette bataille a eu un retentissement mondial et a mis un coup d’arrêt aux ambitions coloniales italiennes. Elle a aussi fait passer à la postérité le roi Ménélik II, symbole de bravoure.
Malgré sa supériorité militaire, la France coloniale de Napoléon III eut bien du mal à venir à bout de la résistance kabyle, menée en Algérie par Lalla Fatma N’Soumer, en 1854.
Alors que Moscou fait tout pour s’attirer les bonnes grâces des pays africains, il en est un, la Tunisie, qui abrite, depuis la révolution de 1917, une communauté russe attachée à ses traditions. Récit.
L’exposition « Esclavage, mémoires normandes » retrace en trois temps l’implication des villes du Havre, de Honfleur et de Rouen dans la traite atlantique. Un passé peu exposé, à découvrir jusqu’au 10 novembre.
Pour les passionnés d’histoire, aucun doute : le grand général carthaginois Hannibal, malgré ses innombrables exploits, a été défait à Zama par Scipion l’Africain. Cette défaite a précipité la fin de la deuxième guerre punique et la chute de Carthage. Une version contestée aujourd’hui par l’écrivain tunisien Abdelaziz Belkhodja, preuves à l’appui.
Jusqu’ici, il n’y avait qu’une seule photo connue de celui que l’on surnommait Serigne Touba, le fondateur du mouridisme au Sénégal. La découverte, en mars 2020, de ces images avait créé une frénésie parmi les disciples.
Depuis la chute de Kadhafi, la Tunisie se savait exposée. L’attaque menée en 2016 par des jihadistes se réclamant de Daech a pris de court les forces de sécurité, mais elle a démontré l’hostilité de la population à l’égard des extrémistes.
En proposant d’accueillir le siège de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la Tunisie savait qu’elle allait déplaire à Israël. Mais pas au point d’imaginer que cela lui vaudrait une attaque aérienne en règle.
En janvier 1980, l’attaque meurtrière lancée à Gafsa par un groupe de nationalistes tunisiens armés provoque la stupeur. Laquelle fait place à la colère quand il s’avère que les voisins libyen et algérien ont prêté main forte aux assaillants.
La première attaque militaire étrangère contre la toute jeune Tunisie indépendante a eu lieu en 1958, et ce sont les Français qui l’ont lancée. Motif : le soutien apporté par Tunis à l’Armée de libération nationale (ALN) algérienne.
Depuis son coup de force, Kaïs Saïed voit dans la moindre critique émanant de l’extérieur une atteinte grave à la souveraineté nationale. Pourtant, le pays a subi dans son histoire contemporaine des attaques bien plus destructrices.
Dans un Congo marxiste-léniniste et agité par des complots à répétition, le jeune président meurt assassiné, le 18 mars 1977. Mais par qui et pourquoi ? Dans JA, à l’époque, Sennen Andriamirado évoquait plusieurs pistes.