Le Zimbabwe a arraché son indépendance dans la douleur, après plus de dix années de lutte armée. Le jour de l’accession de l’ex-Rhodésie du Sud à la souveraineté nationale, le célèbre chanteur de reggae décédé le 11 mai 1981 était là, sur scène, face à Robert Mugabe.
Les deux couronnes ont disparu en pleine querelle de succession à la tête du royaume du Warri. Une affaire qui vient troubler la tranquillité de la ville éponyme, centre névralgique de l’industrie pétrolière du Nigeria.
Depuis plus d’un siècle, les historiens s’accordaient sur le scénario d’une « expansion bantoue » qui, partie de l’Ouest de l’Afrique il y a plusieurs millénaires, aurait gagné toute la moitié sud du continent. Une toute nouvelle étude internationale remet en question cette version des faits.
La lecture de cet article n’est pas recommandée aux âmes sensibles, il y est question d’objets pouvant vous faire passer de vie à trépas… Pour traverser l’Achéron, votre guide sera l’auteur J.W. Ocker.
Pour tenter de réduire les anticoloniaux au silence, des esprits haineux, en Allemagne et en France, accusent Césaire, Fanon, Senghor et Saïd d’antisémitisme. Pourtant, ces intellectuels, comme de nombreux Africains, ont combattu le nazisme, rappelle Achille Mbembe, qui a lui-même été la cible de telles accusations.
L’enquête sur l’« islamo-gauchisme » à l’université réclamée par la ministre de l’Enseignement supérieur est une tentative pour faire taire les spécialistes des études postcoloniales dans une France prisonnière de ses fantômes et de ses dénis.
Wouter Basson, le médecin responsable du Project Coast, programme de développement d’armes chimiques et bactériologiques visant les populations noires au temps de l’apartheid, exerce toujours dans une clinique près du Cap. Une nouvelle qui a choqué l’Afrique du Sud.
Prix du roman métis des lecteurs, « Rivage de la colère », de Caroline Laurent, raconte la tragédie bouleversante des Chagossiens, déportés de leur archipel par les Britanniques pour le compte des Américains.
Après la diffusion d’un documentaire sur Arte, l’historien Pierre Singaravélou et les réalisateurs Karim Miské et Marc Ball racontent dans un ouvrage la colonisation du point de vue des leaders et des peuples qui l’ont combattue.
Des années de fouilles et un architecte-star, Sir David Adjaye, pour donner un écrin à l’histoire du Royaume du Bénin et à ses fabuleuses créations. Le projet a été lancé ce 13 novembre à Benin City, dans l’État d’Edo.
Le 15 octobre 1987, le leader de la révolution burkinabè était assassiné. Deux ans plus tard, Sennen Andriamirado, rédacteur en chef de Jeune Afrique et intime de l’ex-chef de l’État, publiait « Il s’appelait Sankara ». Voici ici reproduit le récit de la dernière journée du président du Faso sous la plume de notre confrère disparu en 1997.
Diffusé sur France 2 et disponible en streaming, le documentaire « Décolonisations, du sang et des larmes », de Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza, met fin, avec d’autres travaux récents, au silence entourant cette période sanglante de l’histoire de France.
Au musée de la Monnaie de Paris, « Akan, les valeurs de l’échange » donne à voir quelque 500 objets liés à la pesée de l’or, utilisé dans les transactions ouest-africaines entre le XVe et le XIXe siècle. Une exposition superbe… mais lacunaire.
Les cinq militants qui avaient arraché de son socle un poteau funéraire bari au musée du Quai Branly en juin 2020 comparaissaient devant le tribunal de Paris mercredi. Compte rendu d’une audience où le « continuum colonial » fut longuement évoqué.
Lumumba, Houphouët, Keïta, Senghor, Mba, Ahidjo… En 1960, les leaders africains se sont succédé à la tribune pour proclamer l’indépendance de leurs pays. Solennels ou militants, ces discours sont entrés dans l’histoire.
En ce soixantième anniversaire de la décolonisation en Afrique subsaharienne, le cœur n’est pas à la fête. De cette émancipation en trompe-l’œil, qu’y a-t-il vraiment à célébrer ?
Qu’ont en commun les morts brutales de Lumumba, d’Um Nyobè, de Moumié et de Boganda ? Pour l’historienne Karine Ramondy, la même logique de neutralisation était à l’œuvre.
Opposant, puis président de la République du Sénégal, il est aussi le plus ancien avocat ayant exercé dans son pays avant l’indépendance. Retour sur une part oubliée de l’histoire d’Abdoulaye Wade.
Ancien Premier ministre et ex-ambassadeur du Congo en France, l’écrivain Henri Lopes raconte l’atmosphère confuse qui régnait au Congo dans les années 1960 et 1970.
Durant toute sa carrière, le premier président ivoirien s’est employé à maintenir de bonnes relations avec l’ex-puissance colonisatrice. Un choix qu’il a entériné dès le 7 août 1960.
Lorsque le Premier ministre camerounais, Ahmadou Ahidjo, déclare l’indépendance, il est loin d’être serein. L’ombre des nationalistes les plus intransigeants plane sur ce jour historique.
Portée par les partis dits radicaux et par la jeunesse, l’idée d’une émancipation totale s’est heurtée au Sénégal aux résistances des chefs traditionnels et des politiques, soumis à la pression française.
En ce soixantième anniversaire de la décolonisation en Afrique subsaharienne, retour en cinq épisodes sur cette histoire riche, multiple et parfois oubliée.
Le 30 juin 1960, jour de l’indépendance, le Premier ministre prononce un discours virulent à l’endroit du colonisateur belge. Un coup d’éclat qui va précipiter sa chute.
Pour l’historien et politologue camerounais, il n’y a rien à célébrer après soixante ans d’indépendance. Dans un entretien à Jeune Afrique, il appelle à « vaincre la tyrannie postcoloniale » et à « réenchanter l’Afrique ».
Singulier destin que celui de cet historien guyanien. Auteur d’ouvrages consacrés au continent africain, à l’esclavage et à la colonisation, il rêvait, pour son pays, d’une solidarité de classe qui aurait dépassé les divisions ethniques.
Le 17 août 1960, le Gabon accède à l’indépendance. Le chef du gouvernement et futur président, Léon Mba, affiche alors son attachement à la France, qui lui vaut bien des critiques et pèsera lourd sur la suite des relations entre Libreville et l’ex-puissance coloniale.
Il y a 60 ans, Léon Mba est devenu le premier président de la République du Gabon. Mais le 17 août 1960, c’est avec réticence qu’il avait finalement proclamé l’indépendance de son pays.
Dans son nouveau livre, le Camerounais Mutt-Lon revient sur un cruel épisode de l’occupation coloniale, qui a provoqué la cécité de 700 personnes dans la région de Bafia.