La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, pourrait être auditionnée par la Commission réconciliation et vérité, chargée d’enquêter sur les crimes commis pendant les vingt-deux ans du régime de Yahya Jammeh.
Pendant qu’à Banjul les témoignages se multiplient sur son règne de terreur, le despote déchu coule une paisible retraite en Guinée équatoriale. Une impunité à laquelle son hôte, le président Obiang Nguema Mbasogo, est désormais prié de mettre un terme.
Après la chute, la prison. L’ancien ministre du Travail (2002-2013) et de la Justice (2013-2019), Tayeb Louh, a été transféré jeudi 22 août à la prison d’El Harrach, où il rejoint plusieurs de ses ex-collègues au gouvernement.
Présenté comme le meneur des putschistes à l’origine du coup d’État manqué du 7 janvier dernier au Gabon, le lieutenant Obiang est, comme les deux autres accusés, toujours incarcéré à la prison centrale de Libreville.
Le président par intérim Abdelkader Bensalah, guidé par le chef de l’état-major, mène une vague de limogeages au sein de l’administration, notamment dans le secteur de la justice. Un moyen de se libérer des cercles de l’ex-président Bouteflika, mais aussi de s’entourer de cadres fidèles, selon le chercheur Moussaab Hammoudi.
Le ministère de l’Intérieur et de la Justice a suspendu de ses fonctions la présidente de la cour d’appel de Libreville. Paulette Ayo Mba avait pris, le 12 août, une décision permettant à la justice de statuer sur la demande d’examen médical d’Ali Bongo Ondimba, ce que les avocats du président avaient contesté.
Le procès pour corruption du président déchu Omar el-Béchir, au pouvoir durant trois décennies, s’est ouvert lundi au Soudan, où le processus de transition vers un pouvoir civil attend toujours son premier acte concret avec la désignation des membres du conseil souverain.
Selon un rapport parlementaire canadien, Justin Trudeau aurait fait pression sur la justice de son pays pour éviter le procès de la multinationale québécoise SNC Lavalin, accusée de fraude et de corruption en Libye.
La cour d’appel de Libreville a rejeté le 12 août le recours des avocats d’Ali Bongo Ondimba, qui s’étaient tournés vers la cour de cassation pour faire dessaisir cette juridiction de la requête d’expertise médicale du président gabonais. L’audience sur le fond de cette demande faite par le collectif « Appel à agir » doit avoir lieu le 26 août.
L’opposant guinéen Faya Millimouno, arrêté et écroué il y a une semaine à Conakry pour « diffamation » envers le ministre de la Justice, a annoncé avoir bénéficié d’une libération conditionnelle.
Quarante-et-un militants de l’opposition camerounaise ont été condamnés jeudi à Douala à six mois de prison ferme pour avoir participé à des manifestations contestant le résultat de l’élection présidentielle d’octobre dernier, ont déclaré le 9 août des avocats de leur parti, le MRC.
L’ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane a été interpellé jeudi à son domicile. Relâché en début de soirée, il doit être convoqué à nouveau. Les enquêteurs chercheraient à éclaircir les circonstances de la vente d’un terrain à l’État.
L’ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, emprisonné depuis plus d’un an, « est assez malade » et « devrait être évacué dans un pays tiers » pour y suivre des soins, a déclaré jeudi 8 août son avocat, Ahamada Mahamoudou.
Le 30 janvier dernier, la justice française a ordonné une perquisition dans plusieurs appartements parisiens appartenant à la famille Bongo. Les limiers de la police soupçonnaient Pascaline Mferri Bongo Ondimba d’être à l’origine de leur récente acquisition.
Le tribunal militaire de Blida a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée algérienne Khaled Nezzar, accusé notamment de « complot », a annoncé mardi la télévision nationale.
Les révélations fracassantes sur les crimes présumés de Yahya Jammeh se multiplient devant la Commission vérité, réconciliation et réparations. En quelques mois, elle a su s’imposer comme une arme des plus convaincantes dans la transition démocratique actuellement en cours en Gambie.
Trois anciens membres des escadrons de la mort de l’ex-président Yahya Jammeh ont été remis en liberté, lundi, sur décision du ministre gambien de la Justice, deux semaines après leurs aveux devant la Commission vérité et réconciliation (TRRC). Une décision décriée par les associations de victimes.
Deux anciens ministres algériens en poste sous l’ex-président Abdelaziz Bouteflika ont été placés lundi en détention provisoire après avoir été poursuivis pour « dilapidation de deniers publics » notamment, a annoncé la télévision publique.
L’opposant politique Faya Millimouno, du Bloc libéral, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt ce vendredi. Une incarcération qui fait suite à une plainte en diffamation déposée contre lui par le ministre de la Justice par intérim, Mohamed Lamine Fofana.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2016 face à Patrice Talon, Lionel Zinsou a été condamné vendredi 2 août à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour « faux » et « dépassement de fonds de campagne électorale ». Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel, tandis que l’ancien Premier ministre affirme que « l’arbitraire s’est installé au Bénin ».
L’universitaire et militante ougandaise Stella Nyanzi a été reconnue coupable jeudi par un tribunal ougandais d’avoir harcelé en ligne le chef de l’État, Yoweri Museveni et sa mère défunte, a-t-on appris auprès de son avocat.
Sur le point d’être inculpé dans quatre affaires de corruption, Benyamin Netanyahou arrive au crépuscule de sa carrière politique. Grandeur et décadence !
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est impliqué dans pas moins de six scandales, documenté pour la plupart dans un rapport de 800 pages rédigé sous la houlette du procureur Shaï Nitzan. Jeune Afrique fait le point.
Les Africains sont-ils condamnés à être corrompus ? La corruption est-elle une habitude si bien ancrée qu’on ne pourra jamais l’extirper d’un continent irrémédiablement associé au mal-développement ?
On le surnomme « le chasseur de dictateurs ». Pourfendeur du Tchadien Hissène Habré, l’avocat américain Reed Brody cible désormais le Gambien Yahya Jammeh, mais aussi George W. Bush et Donald Trump.
Alors que les témoignages accablant d’anciens responsables gambiens se succèdent sur les exactions commises sous le règne de Yahya Jammeh, un dossier emblématique a refait surface : celui du meurtre du journaliste Deyda Hydara, en 2004. Son fils, Baba Hydara, espère aujourd’hui que « justice sera enfin rendue ».
Les deux Néerlandais auteurs d’une fusillade survenue en novembre 2017 à Marrakech ont été condamnés à mort. Il s’agit des quatrième et cinquième sentences capitales prononcées en l’espace de dix jours au Maroc, alors qu’un moratoire de fait y est observé depuis 1993.
L’interpellation et le placement en garde à vue de cinq activistes et d’un journaliste, en début de semaine, inquiète au sein des organisations de la société civile. Celles-ci pointent notamment les effets du nouveau code pénal, accusé d’être « restrictif sur les libertés individuelles ».
D’anciens membres des « junglers » ont accusé jeudi l’ex-président Yahya Jammeh d’avoir ordonné le meurtre de deux Américano-gambiens en 2013. Plus tôt dans la semaine, ils avaient avoué ceux d’un célèbre journaliste et de dizaines de migrants devant la Commission vérité et réconciliation.
Quatre ans après l’assassinat de Thierno Aliou Diaouné, ministre sous la transition militaire en 2010, quatre suspects guinéen, sierra-léonais, libérien et nigérian ont été condamnés lundi 22 juillet par un tribunal de Conakry à la prison à perpétuité. L’avocat de l’un des accusés a annoncé qu’il allait faire appel de la décision.