Le secteur maritime connaît de profonds bouleversements qui pourraient avoir de sérieuses conséquences pour l’Afrique, estime Yann Alix, délégué général de la Fondation SEFACIL.
Le 1er novembre, le nouveau terminal à conteneurs d’Abidjan va officiellement démarrer ses services. Avec l’ambition de faire rapidement du port ivoirien l’une des principales escales maritimes de la côte ouest-africaine.
Début 2023, le groupe Bolloré va céder ses activités logistiques en Afrique à l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC). Une cession qui va conforter l’hégémonie de ce dernier dans la capitale togolaise, devenue le premier port à conteneurs d’Afrique de l’Ouest.
Après le Sénégal et le Nigeria, le processus d’optimisation de la desserte routière de Douala, en projet depuis 2014, est sur le point d’être officiellement engagé après un prêt de quelque 400 millions d’euros de la Banque mondiale.
Premier armateur mondial depuis cette année, Mediterranean Shipping Company a également annoncé, à la fin de mars, avoir acquis les actifs de Bolloré Africa Logistics. En exclusivité pour Jeune Afrique, Diego Aponte, son président, revient sur l’actualité très chargée du groupe italo-suisse.
Une enveloppe de 57 millions d’euros s’ajoute aux 113 millions déjà décaissés par la Banque africaine de développement pour financer la construction du projet portuaire.
La compagnie franco-hollandaise et le logisticien français s’associent dans le secteur du fret aérien. Une alliance qui doit permettre aux deux sociétés de se mesurer aux leaders mondiaux.
Après des années de contreperformances, le port fluvial de la capitale congolaise retrouve une activité soutenue, un bilan positif, et espère doper son trafic. À condition de développer les connexions avec Kinshasa.
Principal port en eau profonde du golfe de Guinée, la capitale économique congolaise s’impose comme une escale incontournable pour desservir le cœur de l’Afrique. Un rôle bientôt renforcé par de nouveaux aménagements.
Principale porte d’entrée de l’archipel depuis des siècles, la ville s’est imposée au fils du temps comme comme l’un des plus importants hubs portuaires de la côte ouest-africaine.
Le groupe Bolloré a annoncé avoir conclu un accord avec le groupe suisse MSC pour la cession de ses activités de transport et de logistique en Afrique pour 5,7 milliards d’euros.
Libéralisation des transports publics, projet de rue partagée, investissement dans les modes propres de déplacement… Des solutions existent déjà pour décongestionner les villes africaines, explique Stefan Atchia, responsable du département développement urbain à la BAD.
À la tête de la compagnie SMB, le Franco-Guinéen Fadi Wazni revient sur l’accord tout juste signé entre Conakry, le consortium dont il fait partie et le géant minier Rio Tinto pour l’exploitation du mégagisement de fer du Simandou.
Le spécialiste du financement d’infrastructures, dirigé par Thierry Déau, et déjà présent dans l’énergie au Sénégal, décroche le contrat de mise en œuvre du réseau de bus électriques pour désengorger Dakar.
Malgré la désorganisation provoquée par la pandémie de Covid-19, opérateurs portuaires et logisticiens ont continué à investir dans de nouveaux outils. Ces derniers sont essentiels pour tirer profit de l’actuelle reprise des échanges.
Gestion des flux, prise de rendez-vous, formalités administratives… Du Maroc au Bénin en passant par le Sénégal, les opérateurs portuaires et logistiques, dont APM Terminals, investissent pour digitaliser leurs activités.
Amorcé avant la pandémie de Covid-19, l’investissement des opérateurs portuaires et des logisticiens dans la chaîne du froid s’accélère. Même si les obstacles sont nombreux.
Algorithmes, géolocalisation et applications bousculent la logistique sur le continent. Fondée en 2018, la jeune pousse nord-africaine Freterium affiche de grandes ambitions sur ce créneau.
Face aux mastodontes de la logistique, les géants mondiaux que sont MSC, CMA CGM, Bolloré, Maersk ou encore Cosco, un écosystème de start-up émerge ces dernières années en Afrique. La jeune pousse nigériane Kobo360 est à l’avant-garde de cette révolution.
Le gouvernement a confirmé que la Banque africaine de développement financera en partie la deuxième phase d’un projet routier de désenclavement du pays, prévu pour fin 2026.
Créée par les jeunes entrepreneurs Bamba Lo et Rokhaya Sy, le spécialiste des livraisons a ouvert son tour de table aux investisseurs pour financer sa montée dans la filière de transport.
Le groupe français a lancé en 2019 un label pour réduire l’impact sur l’environnement de ses terminaux portuaires et activités logistiques. Premier bilan de cette démarche, traduisant une tendance de fond dans le secteur, en Afrique de l’Ouest.
Face à un port ivoirien en pleine refonte, le voisin ghanéen a attiré d’importants investissements pour réaliser un nouveau terminal ultramoderne. La lutte pour la suprématie régionale s’intensifie.
Améliorer le réseau ferré local : une nécessité pour le développement du continent. Mais si les projets ne manquent pas, nombre d’entre eux tardent à voir le jour. Qu’en est-il de l’état réel des voies ? Et où en sont les futures lignes prévues ? Décryptage en infographie.
Réalisé par le groupe dubaïote, le port en eaux profondes doit permettre à la République démocratique du Congo de concurrencer les ports voisins du Congo-Brazzaville et de l’Angola.
L’armateur français, dont les bénéfices ont explosé avec la hausse des prix du fret, veut passer à la vitesse supérieure sur la façade Atlantique du continent.
Macky Sall, qui a présidé la cérémonie de pose de la première pierre le 3 janvier, insiste pour que les délais soient tenus : le nouveau terminal à conteneurs construit par DP World, qui va décongestionner le port de Dakar, doit être opérationnel d’ici quatre ou cinq ans.
Les groupes portuaires internationaux ont de l’ambition mais sont encore peu présents dans les terminaux à conteneurs d’Afrique, dominés par une minorité d’opérateurs. Voici en infographie ce qu’il faut savoir des acteurs les plus puissants qui restent aux manettes des ports du continent.