Les opposants au projet de révision constitutionnelle proposé par le roi Mohammed VI se sont rassemblés dimanche pour exprimer leur mécontentement. Mais ils étaient aussi très nombreux dans les rues pour soutenir les réformes qui seront soumises à référendum le 1er juillet.
Manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés dans le centre-ville de Dakar. Des violences qui ont conduit le président Wade à renoncer entièrement à son projet de réforme constitutionnelle – y compris l’élection du vice-président au suffrage universel. Récit d’une journée à rebondissements.
Le roi Mohammed VI s’exprimera sur la télévision et la radio marocaines vendredi à 21 heures locales. Il devrait présenter à son peuple le projet de réforme de la Constitution.
L’historien et spécialiste du Maghreb publie un livre d’entretien autour du « printemps arabe ». Un bouleversement radical qu’il juge irréversible et qui traduit la volonté des citoyens de prendre enfin en main leur propre destin.
Les premières élections de l’après-Ben Ali se tiendront le 23 octobre, a annoncé le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi. Après s’être opposé à tout report, le gouvernement veut désormais donner la priorité à la bonne organisation du scrutin.
Le président de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, Yadh Ben Achour, revient sur les étapes conduisant aux premières élections libres de l’histoire de la Tunisie. Et appelle à la vigilance, alors que les partis se divisent sur la date de l’élection d’une Assemblée Constituante.
L’élection en Tunisie d’une Assemblée constituante pourrait avoir lieu en octobre, comme le souhaitait la commission électorale jusqu’alors seule à défendre l’idée d’un report. Les partis politiques et même le gouvernement y réfléchissent désormais.
Alors que débutent ce samedi les consultations de la classe politique et de la société civile sur les réformes en chantier en Algérie, les partis d’opposition sont exclus des discussions. La plupart d’entre eux avaient rejeté l’initiative présidentielle de réformer le pays.
On connaissait l’influente confrérie égyptienne des Frères musulmans. Il faudra maintenant compter avec son émanation politique : le Parti de la liberté et de la justice (PLJ).
Les alliés de Macky Sall dans l’opposition sénégalaise se sont fait une raison. Seul le président de l’APR peut, selon eux, faire perdre Wade à la prochaine présidentielle.
Constitution, loi sur les médias, sur le code électoral… la législation algérienne va être passée au crible dans les prochains mois. Objectif : réformer et moderniser le pays pour répondre aux attentes de la population.
Le discours royal du 9 mars a ouvert la voie à une profonde réforme politique dans laquelle les députés sont appelés à jouer un rôle beaucoup plus actif.
Pascal Affi N’Guessan, chef de file du FPI de Laurent Gbagbo, a été transféré de sa résidence surveillée jusqu’au QG d’Alassane Ouattara pour éviter les « débordements », selon le camp présidentiel.
Alors que Blaise Compaoré a déjà remanié son gouvernement et nommé de nouveaux chefs à la tête de l’armée, une troisième ville, Tenkodogo, est touchée par des mutineries de militaires. À Ouagadougou et Pô, on dénombre déjà plus de 45 blessés par balles.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a prononcé, vendredi soir, un discours à la nation attendu depuis plusieurs semaines. Il s’est engagé à entreprendre une série de réformes « visant à renforcer la démocratie » et à effectuer une révision constitutionnelle.
Plusieurs partis politiques au Maroc ont proposé de réformer la Constitution en faveur d’une monarchie parlementaire. Ils souhaitent néanmoins conserver la dimension religieuse du statut de Mohammed VI, « Commandeur des croyants » du royaume.
Le second tour des élections législatives en Centrafrique devrait sans surprise porter le parti présidentiel au pouvoir. L’opposition dénonce les résultats du premier tour et boycotte ce second scrutin.
La commission chargée d’organiser les prochaines élections en Tunisie va être remaniée en profondeur et élargie pour mieux représenter le pays dans l’ère post-Ben Ali qui s’ouvre.
Pionnier de la microfinance et Prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus a été licencié par le gouvernement de son poste de directeur administratif de la Grameen Bank (dont l’État détient 25 % du capital).
Les réactions au « discours » d’Abdelaziz Bouteflika – qu’il n’a pas prononcé lui-même – sont dans l’ensemble négatives. On reproche au président sa distance par rapport aux préoccupations sociales des Algériens, son manque d’engagement concret contre la corruption et l’absence de perspective démocratique.
Il n’est pas question d’autoriser la création de nouvelles formations politiques en Algérie pour le moment, a fait savoir le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, alors que pas moins de cinq projets de nouveaux partis ont vu le jour.
Dominateur et omnipotent vingt-trois ans durant, le RCD, l’ancien parti tunisien au pouvoir qui a été suspendu, ressemble aujourd’hui à une coquille vide. Mais certains ne désespèrent pas de le « reconstruire ».
Né à Sfax le 1er mai 1930, Mansour Moalla achève ses études à Paris en 1957. Armé d’une licence ès lettres, d’un doctorat en droit, d’un diplôme de sciences politiques, du titre d’ancien élève de l’ENA, d’où il sort inspecteur des finances, il travaillera pendant vingt ans dans le service public tunisien, dont dix comme ministre dans les domaines économique et financier. En 1957, il crée, avec Hédi Nouira, la Banque centrale de Tunisie, dont il devient le premier directeur général. Il est aussi le fondateur de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat), du Groupe des assurances de Tunisie, ainsi que de l’Institut arabe des chefs d’entreprise.
Avec la libération de la parole et la multiplication des propositions politiques consécutives à la révolution qui a vu la chute du régime Ben Ali, les Tunisiens, les femmes en particulier, craignent que l’islamisme politique ne se développe et n’entrave certains acquis sociaux.