Voués aux gémonies, les membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ex-parti au pouvoir en Tunisie, hésitent sur la conduite – personnelle et collective – à tenir.
Par la voix de son avocat, le président gabonais Ali Bongo, fils de feu Omar Bongo Ondimba, a formellement rejeté les soupçons de malversations à la BEAC qui pèsent sur son père depuis la révélation par WikiLeaks d’un mémo d’une chancellerie des États-Unis au Cameroun.
Un mémo diplomatique américain révélé par WikiLeaks fait état d’un détournement de fonds de quelque 28 millions d’euros de la Banque des États d’Afrique centrale. Des malversations qui auraient été orchestrées par feu le président gabonais Omar Bongo Ondimba, et qui pourraient avoir profité aux présidents français Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, entre autres.
Dans la mouvance présidentielle comme dans l’opposition, la relève politique éprouve les pires difficultés à émerger face aux caciques qui refusent de céder la place et de tourner la page.
La première force d’opposition égyptienne, les Frères musulmans, affirment être empêchés de faire campagne pour les législatives du 28 novembre. Près de 250 membres de la confrérie sont toujours en prison, alors que 600 au total ont été interpellés depuis un mois.
En donnant son aval pour la création du Parti pour le développement économique et social, le président Amadou Toumani Touré semble vouloir peser de tout son poids dans sa succession.
Après la présidentielle, on la disait laminée. Mais l’opposition s’est pourtant reconstituée et soudée autour de deux coalitions. Les nouvelles alliances tiendront-elles jusqu’aux législatives de l’année prochaine ?
Privés de moyens et d’assise populaire, intégrés à la mouvance présidentielle ou marginalisés, les partis politiques – toutes tendances confondues – ne semblent guère en mesure d’inquiéter le tout-puissant RCD, qui appelle déjà le chef de l’État à briguer un sixième mandat en 2014. Ce qui pourrait étendre la durée au pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali à 32 ans.
Naviguant entre les tendances conservatrices de son parti, l’AKP, et une armée qui veut préserver les fondamentaux du kémalisme, Recep Tayyip Erdogan conduit-il son pays vers une véritable démocratie ?
Jean-Pierre Fabre, le candidat de l’Union des forces de changement (UFC) à la dernière présidentielle togolaise a désormais son parti, l’ANC (Alliance nationale pour le changement).
Le premier adjoint à la mairie de Cotonou a succédé à sa mère à la tête de la Renaissance du Bénin (opposition). Et ses parents n’ont pas été les plus faciles à convaincre.
Le puissant homme d’affaire tunisien – et beau-frère du président – presse le parti au pouvoir de se réunir en session extraordinaire pour avaliser l’investiture de Zine el-Abidine Ben Ali pour 2014.
Fidèle au benalisme, Néziha Zarrouk a occupé, dans le gouvernement et l’administration tunisienne, de hautes fonctions qui lui ont permis de défendre la cause des femmes.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, limogé en octobre, a créé sa propre formation. Mais il aura sans doute du mal à se faire une place parmi les très nombreux opposants.
La rupture entre Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini le président du Parlement, est une aubaine pour le très xénophobe parti d’Umberto Bossi. Dernier allié du président du Conseil, celui-ci peut d’autant plus aisément faire monter les enchères qu’il a le vent en poupe dans les sondages.
Le lauréat nigérian du prix Nobel de littérature Wole Soyinka, pourfendeur depuis des années de la corruption et de la mauvaise gouvernance dans son pays richissime en pétrole, a annoncé mardi son intention de créer un parti politique.
Amadou Toumani Touré quittera le pouvoir à la fin de son second mandat, en 2012. Qu’ils revendiquent son héritage ou qu’ils contestent son bilan, les prétendants au fauteuil présidentiel sont nombreux. Jamais l’issue d’une élection n’aura été aussi incertaine.
L’élection cruciale du 27 juin a de grandes chances d’être transparente et équitable. C’est l’échéance de tous les espoirs, mais aussi celle de tous les dangers.
À moins d’un mois de l’élection du chef de l’État, la présidente du Conseil national de transition (CNT) de Guinée revient sur le chemin parcouru, sur ses craintes et sur ses ambitions personnelles.