C’est l’une des mesures annoncées lors de la récente visite au Maroc du président Macron : la France restituera au royaume pas moins de 2,5 millions de documents qui portent sur la période coloniale. Des archives qui pourraient appuyer certaines revendications territoriales de Rabat.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, 23 secrétaires d’État se sont succédé à Washington. Si la plupart d’entre eux ont multiplié les visites au Caire, l’immédiat après-guerre est placé sous le signe de la défiance entre les deux capitales. Leur rapprochement s’opérera définitivement avec l’arrivée de Richard Nixon à la Maison Blanche.
Considérée comme le premier long-métrage réalisé par un Africain, cette œuvre, qui date de 1966, s’attaquait aux relations entre la France et l’Afrique au lendemain de l’indépendance, à travers le destin tragique d’une jeune Sénégalaise qui vit en exil à Antibes. Elle ressort aujourd’hui en salles.
Six des tirailleurs exécutés en 1944 à Thiaroye sur ordre d’officiers de l’armée française sont désormais reconnus « morts pour la France ». Pour Karfa Diallo, si ce geste marque une avancée, quatre-vingts ans après les faits, l’État français doit aller plus loin en réhabilitant les victimes.
La réalisatrice franco-sénégalaise a suivi le rapatriement des vingt-six trésors royaux du Dahomey, du Quai Branly, à Paris, à leur terre d’origine, au Bénin. Dans ce documentaire en forme de fable métaphysique, sorti en France le 11 septembre, elle redonne vie à ces œuvres longtemps restées en sommeil.
Bien moins peuplée que le Maroc, l’Algérie et, bien sûr, l’Égypte, la Tunisie est pourtant l’un des pays qui envoie le plus de jeunes étudier en France. Une habitude prise dès l’instauration du Protectorat, en 1881, et qui a permis la formation de nombre de leaders, Habib Bourguiba en tête.
Dès l’arrivée des Français en Algérie, au XIXe siècle, les universités parisiennes ont formé des jeunes venus de la rive sud de la Méditerranée, dont de nombreux futurs leaders de l’Algérie indépendante. Une tradition d’accueil et d’échange aujourd’hui dégradée, en raison notamment des positions anti-immigration de la droite française.
Avec l’arrivée de savants français sur son sol lors de l’expédition militaire de Bonaparte en 1798, l’Égypte fut le premier pays d’Afrique à développer des relations culturelles avec la France. En envoyant ses jeunes à Paris, il fut aussi à l’avant-garde de la diffusion de la philosophie des Lumières au sud de la Méditerranée et à l’éclosion de la Nahda, la Renaissance arabe du XIXe siècle.
Le 22 août débute à Touba le pèlerinage rituel de la confrérie mouride du Sénégal, en hommage à son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Un événement religieux majeur, dont l’origine remonte à l’exil de ce guide spirituel soufi, perçu comme une menace par le colonisateur français.
Sous Vichy, l’attitude du sultan Mohammed Ben Youssef (futur Mohammed V) à l’égard des Juifs fut marquée par une grande prudence. N’en fit-il pas assez pour réellement les protéger, comme l’affirment certains historiens ? La partition qu’il joua est autrement plus complexe, et la vérité bien plus nuancée.
Chaque semaine en juillet et en août, Jeune Afrique vous présente une photographie iconique. Aujourd’hui, la série mondialement connue du photographe français, réalisée pendant la guerre d’Algérie.
Spahis, goumiers, tirailleurs, zouaves, tabors… Au XIXe et au XXe siècles, ils ont combattu, enrôlés de force, avec les Français, jouant souvent un rôle déterminant. Leur apport dans la guerre de 1870 contre la Prusse est souvent méconnu.
Chaque semaine en juillet et en août, Jeune Afrique vous présente une photographie iconique. Aujourd’hui, ce père désespéré qui regarde le pied et la main de sa fille de cinq ans, tranchés par des gardes de l’Anglo-Belgian India Rubber Company.
Paroles de femmes à Mayotte, liens entre Afrique et flamenco, lutte contre l’esclavage… « Jeune Afrique » vous a sélectionné cinq spectacles à découvrir pendant le in et le off de cette incontournable manifestation théâtrale.
La nouvelle exposition permanente du musée marseillais offre des clés pour comprendre les représentations du passé et les enjeux régionaux du pourtour méditerranéen.
Partenariat avec Israël pour fabriquer des drones, exercice international African Lion… Le secteur de la défense est sous les feux de l’actualité au Maroc. De fait, tout au long de son histoire, le royaume toujours accordé une attention particulière à son armée.
Dans ce documentaire en cinq épisodes signé Rachel Kwarteng, douze femmes afro-descendantes se confient sur leur rapport à leurs cheveux, longtemps objet de mépris. Un récit de la résignation à l’émancipation.
En visite au royaume à la fin d’avril, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a évoqué une coopération accrue en matière d’énergie décarbonée et même la fourniture de SMR, des petits réacteurs nucléaires civils. L’occasion de revenir sur l’histoire de l’électrification du pays, à laquelle la France a pris une large part.
Ce 22 avril 2024, les chefs d’État tunisien, algérien et libyen étaient à Tunis dans le but de jeter les bases d’une nouvelle union du Maghreb… sans le Maroc ni la Mauritanie. Une énième incongruité de la diplomatie maghrébine dont on voit mal comment elle pourrait connaître plus de succès que l’Union du Maghreb arabe (UMA), née il y a trois décennies.
Dans les années 1930, les indépendantistes en maturation du Maghreb ont un œil rivé sur leurs homologues du Proche-Orient, qu’ils prennent comme figure tutélaire. C’est le cas de l’émir syrien Chakib Arslan, dont le discours retentit aux quatre coins de l’Afrique du Nord.
Le 6 avril 1968, il y a 56 ans, la dépouille de Mohamed Ali El Hammi était rapatriée à Tunis avec tous les honneurs. Retour sur le parcours de celui qui fut, bien avant son illustre successeur, Farhat Hached, le véritable père fondateur du syndicalisme tunisien.
Contrairement à son voisin algérien, le Maroc n’a pas subi, durant la période coloniale, de politique d’assimilation niant sa dimension musulmane. Une différence qui doit beaucoup au résident général Hubert Lyautey.
Dès 1830, le hajj, l’un des cinq piliers de l’islam, donne du fil à retordre aux Français. Considéré comme un facteur de déstabilisation, il sera d’abord très encadré. Mais ces règles s’assoupliront avec le temps.
Journaliste, autrice, réalisatrice, Nesrine Slaoui est l’un des visages du féminisme français. La Franco-Marocaine évoque la réforme du Code de la famille en discussion dans le royaume et, plus largement, le féminisme décolonial et le poids du passé.
Compagnon de lutte de Farhat Hached, le « vieux lion », natif lui aussi d’El-Abbassia, a su tenir tête à Bourguiba, tout en faisant preuve de pragmatisme, mêlant sans hésiter initiative politique et action syndicale. Il reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus respectées de l’UGTT
Assassiné sur ordre des autorités françaises en 1952, le fondateur de la centrale syndicale a fait de celle-ci une force-clé dans la lutte pour l’indépendance tunisienne.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Alors que vient d’être inaugurée à Alger la plus grande mosquée d’Afrique, retour sur la façon dont les colonisateurs français se sont attaqués, au XIXe siècle, au patrimoine architectural musulman, recyclant sans scrupule les lieux de culte en casernes ou les transformant en églises chrétiennes.