Dans un hors-série sidérant, le magazine français Valeurs Actuelles célèbre les bienfaits de la colonisation. Prouvant une nouvelle fois à quel point une partie de l’opinion hexagonale reste dans le déni.
Après avoir pris l’engagement de restituer le patrimoine africain présents dans les collections nationales françaises, Emmanuel Macron a confié une mission à l’historienne d’art Bénédicte Savoy et à l’universitaire sénégalais Felwine Sarr. L’intellectuel camerounais Achille Mbembe livre ici les pistes de ce qu’il considère comme un devoir de vérité et de justice, y compris matérielle.
Le président français Emmanuel Macron, qui recevait à l’Élysée son homologue béninois Patrice Talon, a annoncé lundi soir la création d’une mission « de réflexion et de consultation » pour la restitution du patrimoine africain.
Le 1er mars 1896, l’armée de l’empereur Ménélik II met en déroute les soldats italiens. La bataille d’Adoua clôt la première guerre italo-éthiopienne, débutée en 1885, et met provisoirement un terme aux ambitions coloniales italiennes en Éthiopie.
Avec son roman « Un océan, deux mers, trois continents », l’écrivain-chanteur Wilfried N’Sondé plonge dans l’horreur de l’esclavage. Sans se laisser aller aux facilités d’un thème souvent exploré.
Pour ou contre l’indépendance ? À l’issue d’un référendum, qui se tiendra l’an prochain, les électeurs devront se prononcer sur le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République française.
Au Musée de l’Orangerie, l’exposition « Dada Africa » montre comment ce courant iconoclaste qui révolutionna l’histoire de l’art a en partie puisé son inspiration sur le continent africain.
A l’occasion de sa visite en Algérie mercredi, Emmanuel Macron s’est dit « prêt » à ce que Paris restitue les crânes de révoltés algériens tué au XIXème siècle conservés au Musée de l’Homme à Paris. En échange, il a réclamé des autorités algériennes de faciliter le retour au pays des harkis et fils de harkis qui le souhaitent.
Pour sa première visite officielle en Algérie, Emmanuel Macron n’a pas dérogé à la tradition du « bain de foule » algérois. Mais contrairement à ses prédécesseurs, c’est sans Abdelaziz Bouteflika qu’il s’est plié à l’exercice.
Le président français est à Alger pour une visite d’une journée pour échanger avec les dirigeants algériens sur le renforcement de la coopération économique et sécuritaire.
Dix mois après avoir qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », le président français effectuera mercredi 6 décembre son premier déplacement présidentiel à Alger. Mais la question mémorielle n’a pas été placée au cœur de cette visite.
Dans un entretien à la chaîne TraceTV, le président français Emmanuel Macron a prôné une « réconciliation des mémoires », rejetant « déni » et « repentance » pour la colonisation.
Je suis à Bamako, au bar de l’hôtel Radisson, en ce 20 novembre 2017, deux ans jour pour jour après l’attentat terroriste qui, en ces lieux, a fait 22 morts. Sur les écrans de télévision passent en boucle les images de la chute de Robert Mugabe et étonnamment personne, parmi les dizaines de consommateurs maliens attablés en ce début de soirée, ne paraît s’en réjouir – ni s’en attrister.
Si l’œuvre, la démarche et les pratiques du vibrionnant « mage blanc » font encore polémique, l’ethnocinéaste Jean Rouch est célébré partout pour les 100 ans de sa naissance.
Dans les années 1970, sous Mobutu, la « zaïrianisation » de l’économie a fait fuir la plupart des barons belges de l’économie de la RDC. Mais ceux dont le parcours et surtout la fortune étaient indissociables du pays sont restés.
Officiellement, ils n’ont plus de responsabilités diplomatiques. Mais plusieurs hommes politiques belges passionnés par le Congo entretiennent encore leurs réseaux dans le pays. Ils les ont constitués « à l’ancienne », grâce à des contacts humains, souvent affectifs, parfois mâtinés de paternalisme. Tous ont en tout cas une nette préférence pour les échanges discrets, entre quatre yeux, plutôt que pour les blâmes par médias interposés.
Emmanuel Macron se rendra en Algérie le 6 décembre, a annoncé mardi le chef de l’État français, en réponse à un habitant qui l’interpellait lors d’un bain de foule pendant une visite dans le nord du pays, à Tourcoing.
L’écrivain Thomas B. Reverdy et l’historien Sylvain Venayre ont visité l’ancien Jardin d’essai colonial, à Paris. Promenade à travers les vestiges d’un passé qui ne passe pas.
Reclus à Sévaré, l’écrivain malien Yambo Ouologuem y est mort le 14 octobre dernier. Il s’était saisi du français à bras-le-corps pour une étreinte qui ne lui fut pas pardonnée.
Dans un pamphlet retentissant, l’auteur de « La Répudiation » s’en prend violemment aux poids lourds de la littérature algérienne, qu’il accuse de dénaturer l’Histoire et de développer le « complexe du colonisé ».
L’auteur malien du Devoir de violence, tour à tour célébré – notamment avec le prix Renaudot en 1968 – et dénigré, vivait reclus depuis de nombreuses années. Il est décédé samedi 14 octobre, laissant derrière lui une oeuvre intrigante ainsi que des mystères.
Une petite maison d’édition française publie des textes de l’homme de théâtre et militant algérien Mohamed Boudia. Une lecture inspirante qui appelle à lier pratiques culturelles et politiques.
Dans une tribune publiée sur jeuneafrique.com, nous attirions votre attention sur les omissions du film d’Édouard Deluc, qui tait les relations pédophiles du peintre dans la colonie française de Tahiti. Relayée par les réseaux sociaux puis par nos confrères, la polémique a permis d’ouvrir très largement le débat.
Il n’aura pas fallu plus d’un mois pour que la statue de Faidherbe, qui trônait à l’entrée de Saint-Louis du Sénégal, n’enflamme les esprits sénégalais et ne relaie en Afrique la polémique déclenchée par les événements de la fin de l’été à Charlottesville aux États-Unis. Quand l’Occident s’enrhume, l’Afrique éternue.
Dans un film sur Gauguin, le réalisateur Edouard Deluc passe sous silence la nature des relations sexuelles de l’artiste à Tahiti. Et révèle la difficulté des Français à penser la violence dans leurs anciennes colonies.