Un ouvrage revient sur une période trop peu connue de l’histoire de la France et de la lutte anticoloniale. Au début du vingtième siècle, les leaders du combat anti-impérialiste se coordonnaient depuis la capitale française. Ils ont influencé les pays qu’ils voulaient libérer, mais aussi la république coloniale.
Quelques jours après avoir fêté l’anniversaire de son indépendance, la Tunisie se replonge dans le passé ce vendredi. À l’occasion de sa neuvième séance d’auditions publiques, l’Instance vérité et dignité (IVD) s’intéressera à la période de l’occupation française.
Un livre sous forme d’enquête apporte un nouvel éclairage sur le rapport houleux, passionné et contradictoire que l’auteur Albert Camus a entretenu avec le nationalisme algérien.
Les internautes ont vivement réagi jeudi sur les réseaux sociaux après une série de tweets de Helen Zille, l’ex-patronne du principal parti d’opposition en Afrique du Sud, qui défendaient les aspects positifs du colonialisme.
Le 26 août dernier, le gouvernement béninois a formulé une demande officielle de restitution des œuvres d’art nationales emportées et conservées par la France. Mais selon un document datant du 12 décembre dernier et rendu public mercredi 8 mars, le ministre des affaires étrangères français s’y est opposé. Le Bénin ne compte pas en rester là.
Avec Lisbonne capitale ibéro-américaine de la culture, la ville affronte son passé, exhumant une longue histoire esclavagiste et coloniale occultée par les grandes « découvertes » des explorateurs, d’Henri le Navigateur à Vasco de Gama.
Le candidat à l’élection présidentielle française Emmanuel Macron a déclaré le 15 février lors d’un déplacement officiel en Algérie que la colonisation est un crime contre l’humanité. Face à l’indignation suscitée par ses propos chez une partie de la classe politique et de l’opinion publique, il les a nuancés en parlant de crime contre « l’humain ».
Vue d’Afrique, des peuples qui en furent les victimes et en conservent la mémoire vive, la polémique sur la colonisation qu’Emmanuel Macron a relancée à Alger le 15 février avec des mots inédits en France a quelque chose de surréaliste et de dérisoire.
Des responsables français de droite et d’extrême droite ont fait part mercredi de leur émoi et de leur « honte » après que le candidat à la présidentielle en France, Emmanuel Macron, a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » lors de son récent voyage à Alger.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont en première ligne de la crise anglophone qui secoue actuellement le Cameroun. Mais connaissez-vous vraiment l’histoire de ces deux régions, qui formaient le Southern Cameroons, anciennement britannique ? Mesurez-vous au quiz de Jeune Afrique.
Pour le sociologue Karim Hammou, spécialiste du rap français, ce style musical participe à faire vivre une mémoire africaine particulière, diasporique et connectée aux questions d’actualité.
Pendant la guerre d’indépendance, plus de 400 enfants de combattants indépendantistes namibiens ont été confiés à l’Allemagne de l’Est. Ils étaient appelés à y devenir l’ « élite de la nation ».
Avec son nouveau roman « Celui qui est digne d’être aimé », l’écrivain marocain Abdellah Taïa étend l’autobiographie épistolaire à la critique politique et sociale. Une écriture uppercut qui n’épargne personne.
« Il faut maintenant débarrasser l’Afrique d’autres lois similaires. » Ce témoignage de Mayeso Gwanda, vendeur à Blantyre, au Malawi, a été recueilli par l’Open Society Foundations, un réseau de fondations créé en 1979 par le philanthrope et milliardaire américain George Soros.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le gouvernement sénégalais a confirmé avoir reçu d’Israël la « notification officielle » de mesures décidées à son encontre, après son vote à l’ONU d’une résolution contre les colonies israéliennes.
1845. Cela fait déjà quinze ans que la France du roi Louis-Philippe a débarqué en terre algérienne, d’abord sur la côte puis dans ses villes faiblement peuplées, ses vastes régions, « ses plaines marquées par le mode de vie bédouin ».
En juillet 2015, l’Allemagne utilisait pour la première fois le terme pour qualifier le massacre des peuples hereros et namas perpétré dans sa colonie du Sud-Ouest africain. Le Mémorial de la Shoah, à Paris, revient sur le sujet avec une exposition synthétique.
Privé de ses colonies à la fin de la Première Guerre mondiale, le IIe Reich fut présent en Afrique pendant trente-cinq ans. Une exposition à Berlin revient sur cette histoire, éclipsée dans la mémoire du pays par le conflit de 1939-1945 et par l’Holocauste.
Dans une Europe en pleine crise identitaire, l’enseignement du passé colonial dans les écoles fait débat. Que disent vraiment les manuels scolaires sur cette période ? De Berlin à Londres, en passant par Bruxelles, Paris, Rome et Lisbonne, Jeune Afrique a mené l’enquête.
Si un peu plus de quatre Anglais sur dix considèrent que l’Empire britannique a été une bonne chose, seul un sur cinq estime que la colonisation en a été une mauvaise.
« Voilà vingt-cinq ans que j’enseigne, et les choses ont bien évolué. Au départ l’accent était mis sur les débouchés économiques de la colonisation, l’esprit d’aventure des colons et la course à la puissance, mais progressivement les questions des erreurs commises, de la perception et de l’exploitation du colonisé ont été placées au centre du cours », constate Ludovic Mouton, directeur du collège de l’Assomption-Lübeck, à Paris, où il enseigne l’histoire.
Les intérêts économiques et l’Histoire ne font pas toujours bon ménage. C’est à ce grand écart permanent qu’est confrontée la diplomatie portugaise, pour qui les anciens territoires conquis en Afrique (Angola et Mozambique, principalement) ont une importance capitale.
Courte période de l’histoire du pays, la colonisation est enseignée de manière critique en Allemagne, mais certains lui reprochent encore de perpétuer les stéréotypes racistes.
Selon l’historien congolais, dans le pays des droits de l’Homme, le récit officiel ne cadre pas avec la réalité. Et l’Afrique francophone ne fait guère mieux.