L’artiste d’origine martiniquaise représentera la France à la Biennale d’art contemporain de 2024. Il expose actuellement ses créations créoles à Grenoble.
Sans son séjour en Algérie, le célèbre sociologue français n’aurait pas construit l’œuvre qu’on lui connaît. La bande dessinée « Bourdieu. Une enquête algérienne » retrace l’histoire de cette relation.
Aujourd’hui encore, Alger ne ménage pas son soutien à certains mouvements rebelles ou indépendantistes, s’attirant les foudres de ses voisins. Une tradition qui remonte aux toutes premières années de la République algérienne.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce sont les aviateurs français de l’Aéropostale qui s’attaquent à la traversée du Sahara, suivant des routes qui les mènent au Sénégal avant de bifurquer vers l’Amérique du Sud. Une épopée où l’on croise Saint-Exupéry, Mermoz ou Malraux.
Dès 1830 et jusqu’à la fin du XIXe siècle, la France va tenter de tracer une route entre ses colonies nord-africaines (Algérie, Tunisie, Maroc) et subsahariennes (AOF et AEF). Mais comment vaincre le Sahara ? Les projets, délirants pour certains, vont se succéder.
Lorsqu’ils prennent pied en Afrique du Nord et se trouvent confrontés au Sahara, les militaires français ont encore en tête la campagne d’Égypte des troupes napoléoniennes. Ils vont vite comprendre que la région, où se cachent les troupes rebelles, est bien plus difficile à apprivoiser.
Alors que les décès de migrants sur les chemins de l’exil ne cessent de croître dans l’indifférence générale, les gouvernements européens tendent à mettre en place des politiques migratoires plus restrictives. Au grand dam du sociologue et écrivain sénégalais Elgas, qui invite à ériger l’empathie en socle premier de l’avenir du continent.
DJ-Arafat, Laurent-Gbagbo, Didier-Drogba… Toutes les voies de la capitale économique vont désormais être clairement identifiées, dans le cadre d’un projet d’adressage engagé en 2017. Reste à s’approprier ces nouveaux noms, dont la plupart sont « ivoirisés », et à les intégrer dans les applications de navigation GPS.
Devant l’échec des États-nations apparus au lendemain des indépendances, l’historien sénégalais, professeur à l’université Columbia, suggère de repenser les frontières issues de la colonisation et la carte politique du continent.
Que reste-t-il de la pensée philosophique et politique de l’historien aujourd’hui ? Une influence incontestable qui n’est pourtant pas souvent à la hauteur de son œuvre.
Le 7 février 1986 s’éteignait l’historien sénégalais, dont on célèbrera les 100 ans de la naissance le 29 décembre 2023. Que reste-t-il de la pensée de ce pionnier de la décolonisation de l’histoire et de la revalorisation de la narration historique africaine ?
Le Sahara n’a pas toujours été cette étendue désertique que l’on connaît aujourd’hui. Dès l’Antiquité, il était sillonné par des routes et des relais, destinés à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique du Nord et le centre du continent.
Loin de provoquer un changement salvateur et d’incarner le vrai panafricanisme, la série de putschs survenus en Afrique de l’Ouest n’illustrent que la volonté déguisée d’un quarteron de militaires d’accaparer le pouvoir, avec son lot d’avantages sonnants et trébuchants.
Battu par les armées française et espagnole, le fondateur de la République du Rif, icône de la lutte anticoloniale, est contraint à l’exil sur l’île de la Réunion en 1926. Il ignore alors qu’il y passera vingt et un ans de sa vie, et qu’il ne retournera plus jamais au Maroc.
Les puissances coloniales ont souvent recouru à l’exil pour se débarrasser des fortes têtes, des contestataires, des personnalités qui, dans tous les pays annexés, ont tenté de contester leur domination. Ce fut particulièrement le cas au Maroc, comme nous le racontons dans cette série historique.
Dessiné dans les années 1930, l’album controversé de bande dessinée est réédité dans une version accompagnée d’une préface de mise en contexte historique.
Du 10 au 12 décembre, les Égyptiens votent pour élire leur futur président. Outre Abdel Fattah al-Sissi, assuré d’être réélu, trois candidats sont en lice, dont le patron du Wafd, un parti centenaire à l’origine du nationalisme égyptien, puis du panarabisme. Flashback.
Ce dimanche, les Égyptiens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, devrait sans surprise être reconduit. En soixante-dix ans de régime républicain, il n’est que le sixième chef de l’État du pays.
L’exposition « Une autre histoire du monde » au Mucem, à Marseille (France), offre l’occasion de se décentrer par rapport à l’historiographie occidentale.
Entre un mouvement de protestation qui s’éternise et les résultats décevants du royaume au dernier classement Pisa, le secteur de l’enseignement est en crise. Une crise qui plonge ses racines dans le passé. Retour sur 150 ans d’histoire de l’instruction publique au Maroc.
Au début des années 1970, la volonté des Sahraouis d’organiser un mouvement nationaliste luttant contre la présence espagnole se précise. Mais l’attitude face au Maroc fait encore débat, peu de responsables du futur Polisario plaidant alors pour l’indépendance, à commencer par son premier leader.
Les membres du Front Polisario présentent souvent le mouvement Harakat Tahrir – dont le leader, Mohamed Bassiri, fut assassiné en 1970 – comme l’ancêtre du leur. Pourtant, ce groupe avait des revendications fort différentes et ne considérait aucunement l’indépendance comme sa priorité.
Un peu plus d’un an après la venue du roi Philippe à Kinshasa, Bruxelles cherche à capitaliser sur la visite royale pour réchauffer ses relations avec son ancienne colonie.
Pour les combattants sahraouis de l’Armée de libération du Sud marocain, en lutte contre les troupes coloniales espagnoles et françaises, l’absence de soutien de la part des Forces armées royales (FAR) a été vécue comme un abandon.
Cinquante ans après la fondation du mouvement séparatiste sahraoui, les circonstances de sa naissance demeurent largement méconnues. Histoire d’un malentendu aux conséquences incalculables.
Dans son essai « Oublier Camus », l’auteur, professeur à l’université de Caroline du Nord, revient sur la représentation positive et souvent trompeuse que l’on fait, en France, des positions politiques du Nobel de littérature 1957.
Réunis cette semaine à Constantine, les membres de la commission mixte sur la colonisation et la mémoire ont défini un calendrier de travail et soumis des propositions à Abdelmadjid Tebboune et à Emmanuel Macron.
Au Maroc, le tourisme est l’un des principaux secteurs d’activité et emploie 15% de la population active. Alors que les autorités s’affairent pour attirer les visiteurs malgré les dégâts causés par le séisme du 8 septembre, retour sur la façon dont le royaume s’est mué en destination de vacances, à partir du XIXe siècle.
Diplomatie, défense, développement… La ministre fédérale des Affaires étrangères et européennes, du Commerce extérieur et des Institutions culturelles de Belgique a répondu aux questions de « Jeune Afrique », seize mois après sa nomination.