« L’Afrique selon Macron » (3/7). Le 23 novembre 2018, Bénédicte Savoy et Felwine Sarr remettent leur rapport sur la restitution des œuvres pillées à l’Afrique durant la colonisation. Un pas en avant à mettre au crédit du président français, qui ouvre ainsi un débat longtemps occulté.
« Au cœur des accords d’Évian » (4/4) Journaliste pour Jeune Afrique et auteur de plusieurs livres sur la guerre d’indépendance de l’Algérie, notre collaborateur Renaud de Rochebrune considère que ces accords ne marquent pas réellement la fin du conflit.
L’ACTU VUE PAR… Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. Chanteur engagé, Blick Bassy porte un regard hautement singulier sur la situation politique de son pays d’origine, autant que sur les relations entre la France et l’Afrique.
Avec « Le continent du tout et du presque rien », l’écrivain togolais mêle roman et essai pour mieux explorer une notion inventée par les puissances coloniales et dénuée de tout fondement réel.
Le conservateur du musée d’Histoire de Ouidah est l’un de ceux qui a préparé et supervisé la restitution, en novembre 2021, des vingt-six œuvres pillées par les troupes coloniales françaises dans les palais royaux d’Abomey en 1892.
Chantre du nationalisme pour les uns, tyran pour les autres, l’ancien président a laissé un héritage ambivalent, analyse Rachid Ndiaye, ex-ministre guinéen de la Communication. En témoigne la polémique née de la décision de la junte de donner son nom à l’aéroport de Conakry.
Dans un rapport publié le 1er février, l’ONG Amnesty International dénonce l’existence d’un système d’apartheid progressivement mis en place par Israël à l’encontre de ses citoyens arabes. Des accusations que rejette l’État hébreu, qui qualifie le rapport d’« antisémite ».
De Joséphine Baker à Christiane Taubira, le mois de commémoration de l’histoire des Noirs tombe à point nommé pour remettre une vraie politique d’égalité au cœur du débat, écrit Karfa Diallo, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine et fondateur-directeur de l’association Mémoires et partages.
Trente-trois ans après sa parution en anglais, le livre du philosophe et romancier congolais est publié pour la première fois en français aux éditions Présence africaine. Une œuvre essentielle pour soustraire l’Afrique de la pensée coloniale.
Le débat sur le concept de « Maghreb » a récemment ressurgi à l’occasion de la parution d’un ouvrage développant l’hypothèse d’une éventuelle origine coloniale. Une question complexe.
Les propos d’Emmanuel Macron sur l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française ont ravivé les tensions entre Alger et Paris. Éléments de réponse à une question sensible avec l’historien Tramor Quemeneur.
Combattant de l’indépendance du Cameroun, Ruben Um Nyobé, tué le 13 septembre 1958 alors qu’il était dans le maquis, a longtemps été banni des manuels scolaires du pays. Portrait d’un militant et d’une guerre « oubliée ».
En 1963, le chef du gouvernement Mamadou Dia et quatre de ses ministres, dont le charismatique Valdiodio N’Diaye, étaient sévèrement sanctionnés pour avoir défendu une autre vision de la décolonisation. Un acharnement qui révèle une facette méconnue du « président-poète ».
Fermeture des frontières entre le Maroc et les enclaves de Ceuta et Melilla, hospitalisation du chef du Polisario près de Saragosse, crise migratoire… Les tensions entre Rabat et Madrid sont plus vives que jamais.
Le traité du Bardo, signé en 1881, a ouvert pour la Tunisie une ère de répression et d’exploitation telle que l’on espérait ne jamais en revoir. Pourtant, en un an de Colvid-19, le pays et une partie de sa classe dirigeante ont démontré que le pire est toujours possible.
Mort le 23 mai 1883, celui qui a combattu l’occupation française en Algérie a laissé une descendance pléthorique. « Jeune Afrique » est parti à sa recherche.
« Il y a 140 ans, la Tunisie tombait sous la domination française » (4/4) – À la suite de l’indépendance, Habib Bourguiba retient les leçons du traité du Bardo. Mais la situation du pays, après 2011, rappelle fâcheusement celle qui a prévalu avant l’instauration du protectorat français…
« Il y a 140 ans, la Tunisie tombait sous la domination française » (3/4). Ben Bechir, Bizerte et enfin Tunis : l’avancée des troupes françaises en ce mois d’avril 1881 est telle qu’elle ne laisse aucun choix au bey. Le 12 mai, Mohamed es-Sadok abandonne la souveraineté tunisienne sur une table ronde.
Par quel engrenage la Tunisie est-elle devenue un protectorat français à la fin du 19e siècle ? JA déroule fil des événements, qui résonnent étrangement avec la situation actuelle du pays.
« Il y a 140 ans, la Tunisie tombait sous la domination française » (1/4). Alors que les bey se lancent dans une ambitieuse politique de développement économique, au milieu du 19e siècle, la mauvaise gestion des deniers publics mène la régence sous la tutelle d’une commission financière internationale.
Au Frac de Bordeaux, des créatrices issues du continent africain exposent leurs œuvres, odes à une liberté conquise de haute lutte sur l’esclavagisme, le colonialisme, l’apartheid et le patriarcat.
Militant anticolonialiste, président, exilé… Retour sur le parcours hors de commun de Didier Ratsiraka, l’ancien chef de l’État malgache décédé le dimanche 28 mars à l’âge de 84 ans.
À l’occasion de la parution de son premier roman, « Gran Balan », dont l’action se situe dans sa Guyane natale, l’ex-ministre française de la Justice s’est confiée à Jeune Afrique. Avec la verve et le franc-parler qui la caractérisent.
Alors que l’Algérie et la France ont entamé un travail historique en commun sur la période de la guerre d’Algérie, un ouvrage révèle les détails d’opérations secrètes des services français.
Diffusé sur France 2 et disponible en streaming, le documentaire « Décolonisations, du sang et des larmes », de Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza, met fin, avec d’autres travaux récents, au silence entourant cette période sanglante de l’histoire de France.
La philosophe franco-algérienne Seloua Luste Boulbina analyse le chemin parcouru en Afrique depuis six décennies, mais aussi le poids du déni et la survivance d’une forme d’idéologie coloniale.
Qu’ont en commun les morts brutales de Lumumba, d’Um Nyobè, de Moumié et de Boganda ? Pour l’historienne Karine Ramondy, la même logique de neutralisation était à l’œuvre.
Durant toute sa carrière, le premier président ivoirien s’est employé à maintenir de bonnes relations avec l’ex-puissance colonisatrice. Un choix qu’il a entériné dès le 7 août 1960.