Nombre de chefs-d’œuvre de l’Antiquité découverts par des archéologues coloniaux sont exposés dans des musées occidentaux. Quand ils ne dorment pas dans une réserve !
Les musées du continent sont-ils aptes à accueillir les œuvres restituées ? Les politiques culturelles mises en œuvre sont-elles à la hauteur ? Tour d’horizon.
On le connaît plus pour ses rôles à succès dans « La La Land » ou plus récemment « First Man », mais Ryan Gosling a une autre passion, la photographie, dont est né un livre sur la République démocratique du Congo (RDC).
Le catalogue de l’exposition « Le magasin des petits explorateurs » dissèque le regard porté sur de lointains territoires dans les productions enfantines françaises.
En proposant que les pays occidentaux construisent des « villes sous charte » en Afrique afin de limiter les flux migratoires vers l’Europe, Günter Nooke, conseiller spécial pour l’Afrique d’Angela Merkel, s’aligne sur une thèse controversée selon laquelle le développement du continent ne peut provenir que de l’extérieur.
En préconisant la restitution de leur patrimoine aux pays qui en feraient la demande, l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et la Française Bénédicte Savoy ont jeté un pavé dans la mare.
Avec « Sexe, race et colonies », les éditions La Découverte jettent une lumière crue sur un aspect peu évoqué de l’esclavagisme et de la colonisation. Mais la reproduction de nombreuses images dégradantes suscite la polémique.
Le numéro 80 du bimestriel La Revue, en vente dans les kiosques depuis le 25 octobre, traite longuement de la vive sympathie qu’éprouvait De Gaulle pour Israël. Il analyse également les clés de la réussite du Botswana et le bras de fer entre Donald Trump et l’Iran.
Par plusieurs gestes hautement symboliques en direction du continent africain, le président français Emmanuel Macron montre qu’il veut changer de paradigme. Sans pour autant renoncer à ses positions stratégiques.
Il y a cinquante ans, le pays devenait indépendant et portait à sa tête Francisco Macías Nguema. S’ouvrait alors une décennie de terreur à ce jour peu documentée.
Des associations, universités et membres de la société civile congolaise réclament dans une pétition la restitution de biens culturels abusivement entreposés dans des musées et universités de l’ancien colon belge.
Premier président français né après la guerre d’indépendance, Emmanuel Macron souhaite établir des relations définitivement apaisées entre les deux pays. Pourra-t-il y parvenir ?
Mohammed Harbi, sans doute le plus respecté des historiens algériens, répond sans détour sur la reconnaissance par Emmanuel Macron de la responsabilité de l’État français dans la mort sous la torture du mathématicien Maurice Audin, en 1957.
Tous les restes algériens conservés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, dont Alger demande la restitution, ne seraient pas seulement ceux de résistants.
À travers la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’assassinat de Maurice Audin, c’est la mémoire de tous les martyrs qui est saluée, selon le professeur Benaouda Lebdai.
Première grande exposition consacrée à la création malgache depuis 1946, « Madagascar, arts de la Grande Île », qui se tient au musée du quai Branly – Jacques Chirac jusqu’au 1er janvier 2019, invite à s’interroger sur l’émergence d’une culture originale au gré de multiples métissages.
C’est la première fois qu’on reconnaît au plus haut sommet de l’État la pratique institutionnelle de la torture par les militaires qu’a autorisée, pendant la guerre d’Algérie, le vote des « pouvoirs spéciaux » par le Parlement en 1956.
Dans un second roman inventif et provocateur, « Camarade Papa », l’auteur raconte la progression des explorateurs français sur le continent et l’histoire récente de l’immigration africaine.
Le président Sankara a dit un jour : « L’impérialisme est dans nos plats ». Aujourd’hui, la colonialité est dans les imaginaires que nous perpétuons. C’est dans cette perspective qu’il faut lire les déclarations du Président Macky Sall sur les « tirailleurs sénégalais ».
Afin d’encadrer le processus de restitution du patrimoine culturel africain, pillé lors de la conquête coloniale, Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Culture du Sénégal, propose cinq conditions essentielles.
Le 11 juin 2018 marque le 61ème anniversaire de la disparition de Maurice Audin, militant du Parti communiste algérien, arrêté par l’armée française en pleine bataille d’Alger et dont le corps n’a jamais été retrouvé. L’occasion de revenir sur les principaux éléments de cette affaire d’État.
Le président sénégalais Macky Sall a créé la polémique en déclarant, samedi 26 mai, que les tirailleurs sénégalais « avaient droit à des desserts » pendant la colonisation française, signe, selon lui, de la bonne relation entre son pays et la France. Les Sénégalais bénéficiaient-ils réellement d’un traitement de faveur ?
Promise en décembre dernier par Emmanuel Macron à l’occasion de sa visite à Alger, la restitution des crânes algériens conservés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris devra attendre encore pour être effective.
La colonisation française au Cameroun était déjà marquées par des tensions entre le pouvoir colonial du pays et les prélats, français, de l’époque. Une tradition qui ne s’est pas perdue aujourd’hui entre le pouvoir camerounais et son Église.
Au XVIIe siècle, Anne Zingha règne sur les royaumes de l’actuel Angola et parvient à éviter la colonisation de son pays. Une icône angolaise et panafricaine de la résistance à l’impérialisme européen.
Dans un livre radical, C.L.R. James se proposait dès 1938 d’écrire une histoire populaire des peuples noirs et de leur lutte contre le colonialisme, le racisme ou la vision eurocentrique qui justifiait la domination de l’Occident sur le reste du monde.
De Lille à Saint-Louis, plusieurs associations militantes entendent faire disparaître de l’espace public le nom de Louis Faidherbe, l’ancien gouverneur français du Sénégal. Elles proposent de débaptiser les rues, ponts et lycées qui portent son nom et de déboulonner les statues à son effigie.
Sous la forme d’un mea culpa, le magazine National Geographic a reconnu à la mi-mars avoir réalisé pendant des décennies des reportages « racistes ». Si ce geste a de quoi réjouir, il n’est pas dépourvu de calcul, selon le sociologue Michel Bampély.
C’est un document plus que gênant pour la France : le Rapport Brazza, rédigé au début du XXe siècle, explique par le menu les exactions dont les colons français se sont rendus coupables au Congo. Il sera bientôt édité dans une version BD.