Les États-Unis ont annoncé ce jeudi qu’ils allaient proposer au Conseil de sécurité d’imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud pour y empêcher des atrocités de masse. Mais la Russie et la Chine pourraient utiliser leur droit de veto pour bloquer l’initiative, soutenue par le Royaume-Uni et la France.
L’expulsion par Nairobi de James Gatdet Dak, un représentant de Riek Machar, vers le Soudan du Sud, suscite l’inquiétude de l’opposition sud-soudanaise à un moment où plusieurs pays de la région semblent prendre leurs distances avec l’ex-chef rebelle et ancien vice-président sud-soudanais en exil.
Nairobi a accusé jeudi l’ONU d’avoir cédé aux pressions de certains pays, en limogeant le commandant kényan en charge de la mission onusienne au Soudan du Sud (Minuss). Sa destitution fait suite à une enquête interne, soulignant les lacunes des Casques bleus sur place.
Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé ce mardi avoir commencé à convoyer près de 30 000 réfugiés sud-soudanais vers la région de l’Ituri, dans le nord-est de la RDC.
Les Casques bleus au Soudan du Sud auraient réagi de manière « chaotique et inefficace » aux violences de juillet à Juba, et n’auraient pas su protéger les civils d’agressions sexuelles, selon un rapport de l’ONU publié ce mardi. Il a conduit au limogeage de leur commandant.
Dans un communiqué publié mercredi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a annoncé la libération de 145 enfants soldats par deux groupes armés à Pibor (État du Jonglei) dans l’est du Soudan du Sud. En 2015, l’Unicef estimait que 16 000 enfants soldats avaient été recrutés depuis le début de la guerre civile en décembre 2013.
Dans le nord du pays, relativement épargné par les combats, la sécheresse plonge la région dans une crise alimentaire d’ampleur. À tel point qu’aujourd’hui, 4,8 millions de Soudanais du Sud (40% de la population) ont besoin d’une aide alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le Soudan du Sud n’en finit pas de s’enfoncer dans la violence. 56 rebelles ont été tués dans des combats les ayant opposés ce week-end à des troupes gouvernementales près de Malakal, dans le nord-est du Soudan du Sud, a annoncé lundi un porte-parole de l’armée.
Au Soudan du Sud, un groupe politique dirigé par un ancien ministre des Finances a estimé mercredi que le pays se trouvait « au bord du précipice » et craint un carnage génocidaire.
Vingt-et-une personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées samedi dans une embuscade attribuée aux rebelles sud-soudanais sur la route menant de la capitale, Djouba, à la ville de Yei.
Le gouvernement sud-soudanais a ordonné la fermeture du principal journal en langue anglaise du pays, qui avait consacré sa première page à un rapport américain accusant l’élite politique et militaire de s’être enrichie en profitant de la guerre civile.
La mission onusienne pour la stabilisation du Congo craint que l’afflux de soldats sud-soudanais dans l’est du pays ne ravive les tensions dans cette région marquée par vingt ans de combats.
Plusieurs membres de la société civile sud-soudanaise qui avaient rencontré au début du mois à Djouba les représentants du Conseil de sécurité de l’ONU ont fui le pays, craignant les représailles du gouvernement après la disparition de l’un d’eux, ont affirmé vendredi à l’AFP certains militants.
L’ex-rebelle et ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, en fuite depuis quelques semaines, est arrivé à Khartoum pour « des soins médicaux », a annoncé ce mardi 22 août le gouvernement soudanais dans un communiqué.
Le secrétaire d’État américain John Kerry a insisté ce lundi 22 août à Nairobi sur la nécessité de déployer une « force de protection » onusienne, composée de troupes africaines, dans la capitale du Soudan du Sud, Djouba, théâtre de violents combats en juillet.
L’ONU a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur des exactions commises en juillet contre des civils, dont des travailleurs humanitaires, par des soldats sud-soudanais à Djouba, ainsi que sur l’attitude des Casques bleus présents, qui n’ont semble-t-il rien fait pour les en empêcher.
Le président sud-soudanais a affirmé lundi ne pas être opposé au déploiement de Casques bleus supplémentaires dans son pays tout en réclamant de plus amples discussions, faisant profil bas après l’adoption d’une résolution de l’ONU menaçant le pays d’un embargo sur les armes.
Des 4 500 tonnes de nourriture destinée à nourrir durant un mois plus de 220 000 Sud-soudanais en détresse alimentaire, il ne reste plus rien. Pas même le hangar du Programme alimentaire mondial (PAM) de Juba, où elle était stockée.
En amont du sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA) qui s’ouvrira dimanche à Kigali, la présidente de la commission de l’UA a dénoncé les violents combats qui ont éclaté vendredi à Djouba, tuant des centaines de personnes et faisant fuir des milliers de civils.
Cinq ans après son accession à l’indépendance, le plus jeune État du monde est au bord du gouffre. Malgré la signature d’un accord de paix, en août 2015, suivie du retour à Djouba du vice-président, Riek Machar, huit mois plus tard, le climat est explosif.
Le président sud-soudanais Salva Kiir a formé son gouvernement de transition, partageant le pouvoir avec les ex-rebelles, selon un décret rendu public vendredi.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exhorté vendredi le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar de rentrer sans délai à Juba, où il est attendu pour reprendre son poste de vice-président et travailler à un gouvernement de transition.
Un rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme paru vendredi tire la sonnette d’alarme sur la situation au Soudan du Sud. Le texte pointe des viols massifs, des civils brûlés vifs ou découpés en morceaux, des « morts que l’on ne compte plus ». Pour l’organisation, il s’agit de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Les combats ont repris de plus belle au Darfour depuis mi-janvier, région martyre de l’ouest du Soudan. Il y a pourtant quatre mois, un cessez-le-feu conclu entre le Front révolutionnaire soudanais et Khartoum devait mettre fin aux combats.
Un accord de principe sur le montant de la redevance que paie le Soudan du Sud au Soudan pour l’utilisation de ses oléoducs a été conclu par les ministres du Pétrole des deux pays, selon des informations de presse parues jeudi.
La famine menace à nouveau des dizaines de milliers de Sud-Soudanais dans les régions les plus ravagées par la guerre civile, a averti l’ONU jeudi 22 octobre. Parmi elles, 30 000 personnes risquent de mourir de faim.
Après le polémique Cauchemar de Darwin, Hubert Sauper s’intéresse à la partition du Soudan et aux violentes collisions des intérêts occidentaux et chinois pour les ressources naturelles de la région.
Les Nations unies lancent à nouveau un cri d’alarme au Soudan du Sud : quatre personnes sur 10 auront besoin d’une aide alimentaire d’urgence d’ici juillet en raison de la guerre civile qui ravage le pays. Et les fonds internationaux sont toujours insuffisants pour aider la population du plus jeune État du monde.
L’armée régulière sud-soudanaise a lancé fin avril une grande offensive dans le nord du pays, où elle s’apprête à conquérir une enclave rebelle stratégique. L’ONU dénonce des viols, des meurtres d’enfants et alerte sur le sort de 650 000 civils privés d’une aide vitale.
Alors que les négociations sur un accord de paix entre les protagonistes du conflit sud-soudanais piétinent depuis quelques semaines, le Parlement a voté mardi la prolongation de trois ans du mandat du président Salva Kiir.