La production cotonnière burkinabè, annoncée à 800 000 tonnes, ne devrait atteindre que 722 000 tonnes au terme de la campagne 2015-2016. C’est toutefois une hausse par rapport à la précédente campagne, et bien plus que la moyenne annuelle de 384 400 tonnes réalisée entre 2007 et 2011.
Un nouveau contrat a récemment été lancé à la Bourse de New York afin de mieux refléter le poids de la production de coton non américain, c’est-à-dire produit notamment en Asie et en Afrique.
Révision du code minier et octroi de nouveaux permis pour l’or, amélioration de la productivité pour le coton… Pour soutenir les deux premiers produits d’exportation, le gouvernement met le paquet.
Après des années de chute de la production, les pays d’Afrique de l’Ouest égalent, voire dépassent, leurs records historiques. Même la morosité du marché mondial du coton ne parvient pas à doucher leur enthousiasme.
Mécontents de la qualité de la fibre, les producteurs vont diviser par deux les surfaces de coton cultivées avec des semences transgéniques de la firme américaine. Avant de les abandonner ?
Une bronca des producteurs de coton burkinabè contre les semences OGM menace les activités du groupe américain Monsanto dans le pays. Dans cette interview accordée à « Jeune Afrique », Doulaye Traoré, directeur des affaires publiques du fournisseur de semences au Burkina Faso, répond aux arguments avancés par les producteurs.
La Côte d’Ivoire a enregistré une production de coton record : 450 000 tonnes, au terme de la saison 2014/2015. Une hausse de 11 % par rapport à la saison précédente qui s’explique par des conditions météorologiques favorables et l’augmentation du nombre d’agriculteurs dans ce secteur.
Pour la campagne cotonnière 2015-2016, le Burkina Faso attend une production record de 800 000 tonnes. Afin de galvaniser les producteurs, le gouvernement a augmenté le prix d’achat du kilo de coton.
La production nationale d’or blanc doit atteindre 800 000 tonnes d’ici à 2018. De l’impulsion politique à la mise en pratique, qui sont les artisans de ce grand chantier ?
Il y a trois ans, l’État béninois a retiré la gestion de la filière coton au secteur privé. Certes, la production a redécollé, mais les professionnels vont devoir reprendre la main.
Le Mali prévoit de produire 800 000 tonnes de coton au cours de la saison 2017-2018, contre 440 000 tonnes en 2013/2014. Grâce à plusieurs réformes qui commencent déjà à faire leurs preuves.
Michael Edwards, directeur du site d’information spécialisé Cotton Outlook, revient pour « Jeune Afrique », sur la chute des cours du coton, enregistrée cette année.
Pour sortir sa filière cotonnière de l’impasse, le Bénin négocie avec l’entreprise Fludor, productrice d’huile de coton, et envisage de lui confier la gestion d’une zone de production d’une superficie de 200 000 hectares.
Pour rendre ce secteur plus performant, le gouvernement est à la manoeuvre. Sa stratégie : achat d’intrants, remodelage des structures de production et exigence de qualité.
Utilisation de nouvelles semences, formation des cultivateurs, réorganisation des coopératives : la filière coton en Côte d’Ivoire tente de sortir du marasme. Avec un certain succès.
Abah Ofon, analyste chez Standard Chartered Bank, préconise pour l’Afrique la création d’une plate-forme continentale où les négociants pourront mieux comparer le coton africain à ses concurrents.
D’un côté, les huileries demandent une renégociation du prix des graines. De l’autre, l’État exige le paiement de la campagne précédente. Résultat : la récolte pourrit au bord des champs et les usines sont à l’arrêt.
Le gouvernement béninois peine à relancer l’activité d’égrenage de la Société de développement de coton (Sodeco), détenue à 17,5 % par l’homme d’affaires Patrice Talon, et dont elle a repris la gestion en novembre 2013.
Première compagnie à s’être lancée dans la transformation du coton dans la zone Cemac, Coton hydrophile du Cameroun (Cofil SA) a étendu son rayon depuis ses débuts en 2007 et developpé une véritable logique industrielle. Portrait d’une entreprise pionnière.
Les acteurs de la filière du coton au Sénégal s’attendent à un record de production cette année : 35 000 tonnes, contre 32 248 tonnes l’année dernière.
Depuis qu’il a évincé l’homme d’affaires Patrice Talon, au printemps 2012, l’État du Bénin cherche à réorganiser la première filière agricole du pays, qu’il a décidé de contrôler directement. Non sans difficulté.
Pour relancer la production, les autorités tchadiennes ont décidé d’apurer le passif de l’entreprise nationale et de créer, en janvier, CotonTchad Société nouvelle. Cela suffira-t-il ?
Les deux premiers producteurs de coton d’Afrique subsaharienne, le Mali et le Burkina Faso, reposent sur des schémas différents. Au moment où toute la filière redoute une nouvelle chute des cours, lequel est le mieux armé pour affronter les conséquences ?
Si les prix de la dernière campagne ont redonné de l’espoir à une filière sinistrée, les perspectives sont encore trop incertaines pour crier victoire.
Portée par des prix élevés, la production africaine de coton retrouve des couleurs, après cinq ans de crise. Restructuration, libéralisation et modernisation de la filière… Autant de défis qui restent à relever.