L’application de vidéoconférence Zoom comporte des « vulnérabilités critiques » qui pourraient permettre à un attaquant d’accéder à des données confidentielles et d’exécuter des commandes à distance, prévient l’Administration de la défense nationale.
Cofinancé par le gouvernement togolais et la société polonaise Asseco, Cyber Defense Africa, devrait finalement ouvrir ses portes en novembre prochain, après plusieurs mois de retard.
En 2019, plus de 7 700 attaques cybercriminelles perpétrées sur le continent africain auraient été menées via des imitations d’applications et sites de rencontres.
De Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara, la surveillance des communications est indispensable aux présidents ivoiriens. Si les technologies employées sont traditionnellement françaises, la Côte d’Ivoire a pu également se tourner vers les services israéliens. En complément, l’assistance des pays voisins, des États-Unis ou de la France lui est précieuse.
Selon les analystes de l’entreprise marocaine Dataprotect, les banques subsahariennes sont particulièrement vulnérables aux cyberattaques (fraudes à la carte bancaire, hameçonnage, intrusions…), notamment faute d’investissements dans la cybersécurité et de personnel qualifié.
La numérisation financière qui gagne l’Afrique expose aussi les banques et assurances du continent à des cyberattaques de pirates informatiques peu scrupuleux. Les efforts en matière de sécurité informatique dans le secteur financier sont indispensables.
Les révolutions de 2011 avaient été favorisées par l’émergence des réseaux sociaux. Huit ans plus tard, c’est au tour des États de mettre à profit ces nouveaux outils d’influence. Pourrir les débats, simuler l’adhésion populaire, harceler les contestataires et, pourquoi pas, susciter des tensions entre États : les « mouches » du web n’ont ni frontière physique ni limite éthique.
Facebook a récemment supprimé des centaines de comptes « malveillants », accusés de diffuser de fausses informations sur l’actualité nord-africaine et moyen-orientale. Depuis quelques années, le web et les réseaux sociaux sont devenus l’un des principaux terrains de bataille dans le conflit régional qui oppose le Qatar à l’Arabie saoudite et aux Émirats.
L’Afrique souffre d’une pénurie de compétences locales sur les questions de sécurité informatique. Des formations existent pourtant, mais leur communication est insuffisante.
Sur le continent, la criminalité numérique n’épargne ni les entreprises ni les particuliers. Les géants de la téléphonie mobile et de l’internet l’ont bien compris, qui ont fait de la protection des données une activité à part entière.
Plusieurs piratages informatiques récents montrent que les pays africains doivent se doter d’une souveraineté numérique, en disposant notamment de data centers sur leur propre territoire, et en réduisant leur dépendance à l’égard d’acteurs extérieurs.
L’annonce, à la mi-mai, de l’exploitation d’une faille de sécurité dans l’application WhatsApp a provoqué une panique mondiale inégalée dans l’histoire récente du cyberespionnage. Et pour cause : potentiellement 1,5 milliard d’utilisateurs risquaient d’être espionnés par l’un des logiciels les plus intrusifs du marché, Pegasus, développé par l’entreprise israélienne NSO.
Gouvernance, transformation des entreprises publiques, cybersécurité… Jean-Philippe Duval, associé et responsable des activités de conseil en Afrique francophone nommé cette année, détaille sa stratégie.
La chute est sensible. Depuis 2016, le nombre de morts liés à des actes de terrorisme a baissé de 27 %, pour atteindre 18 814 en 2017. C’est le fait saillant qui ressort de la sixième édition de l’Indice du terrorisme mondial, publié mercredi 5 décembre par le think tank « Institute for Economics and Peace ».
À moins de construire une muraille en ligne, contrôler l’information dans les États africains créera plus de problèmes que cela n’en résoudra, et plus de pertes que de profits, selon Julie Owono.
La cybercriminalité connait une progression fulgurante au Maghreb. Chaque année, ce sont des milliers d’entreprises, d’institutions publiques et d’individus qui sont victimes d’une criminalité numérique, de plus en plus sophistiquée et coûteuse, alors que l’écosystème digital demeure fragile.
L’affaire de la mise sur écoute de certains dirigeants du Qatar par les Émirats arabes unis, via une société israélienne, n’impactera pas à l’avenir leur usage des cybertechnologies, selon Andreas Krieg, spécialiste des questions de sécurité, qui décrypte la politique émiratie en la matière.
« Revenge porn », menaces sexistes en ligne… En Afrique, les données sur la cyberviolence envers les femmes sont peu récoltées. Le continent doit plus que jamais prendre ce problème au sérieux, sinon il se privera des effets positifs de l’inclusion des femmes dans le numérique, analyse Julie Owono, directrice exécutive d’Internet sans frontières.
Le projet de loi relatif à la mise en place d’une carte d’identité biométrique, proposé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) après son adoption en conseil des ministres le 27 juillet 2016, tarde à voir le jour. Les associations y ont décelé de nombreuses violations en matière de protection des données personnelles.
Analyser en temps réel les méga-données pour mieux protéger les systèmes informatiques. Le Graal 2.0, recherché par toutes les sociétés opérant dans le web, existe grâce au savoir-faire de la start-up tunisienne Barac.
D’ici fin juillet, une nouvelle division sera pleinement opérationnelle au sein de la police judiciaire sénégalaise. Chargée de lutter contre la cybercriminalité, elle sera aussi un nouvel outil important dans la lutte contre le terrorisme.
La cybercriminalité touche les nations aisées. Mais pas seulement. Elle touche les intérêts privés. Mais pas que. Des sites web du gouvernement burkinabè viennent d’être victimes de hackers.
Une petite entreprise entre la France et le Maroc se propose de mettre en relation hackers et entreprises, pour que les bugs de sécurité des uns soient corrigés par l’expertise des autres. De l’économie collaborative d’un nouveau genre que le fondateur érige en éthique d’entreprise. Avec un certain succès.
Entre le Sénégal et la France, la coopération sécuritaire est au beau fixe. Courant mars, le ministère français de l’Intérieur détachera l’un de ses experts en cybersécurité à Dakar, auprès de la police judiciaire sénégalaise.
Internet ne cesse de s’étendre et l’Afrique est un marché majeur, bien que très inégal. Le continent compte désormais près de 281 millions d’internautes pour un taux d’accès moyen d’à peine 23%, selon les derniers chiffres de l’Internet Live Stats, membre du projet Real Time Statistic.
La start-up Efficient Protection a été créée en 2011 par Karim Ganame, un Burkinabé installé au Canada. Il développe un anti-virus basé sur l’analyse comportementale des réseaux infectés. Son produit commence à intéresser les gouvernements africains.
Le président américain a ordonné une enquête approfondie des cyberattaques menées lors de l’élection présidentielle américaine, a indiqué la Maison Blanche vendredi.
Après une première vague d’expulsion en avril, Nairobi a renvoyé dimanche soir vers la Chine cinq Taïwanais qui avaient été récemment acquittés au Kenya dans une affaire de cybercriminalité, provoquant la colère de Taipei.
Quarante ressortissants chinois et taïwanais qui avaient été arrêtés en 2014 pour utilisation illégale de matériel de télécommunication, et que la police soupçonnait de faire partie d’un réseau cybercriminel, ont été acquittés ce vendredi par le tribunal de Nairobi.