Les promesses de la conférence de Paris seront-elles à la hauteur ? Plus de 15 000 personnes tuées, des centaines de milliers de réfugiés, des millions de déplacés et une famine qui frappe plus du tiers de la population… Les conséquences du conflit qui oppose depuis un an Hemetti à Burhane sont catastrophiques. État des lieux en infographies.
La guerre civile entre les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Dagalo et l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane ravage le pays depuis le 15 avril 2023.
Les combats qui opposent les forces d’Abdel Fattah al-Burhane à celles de Mohamed Hamdan Dagalo font craindre à N’Djamena une contagion de la crise soudanaise à son territoire depuis la région frontalière du Darfour… Un foyer d’instabilité permanent, comme l’explique Éric Topona Mocnga.
Une consultation organisée les 23 et 24 juillet à Lomé entre les parties soudanaises en conflit a permis d’obtenir un « compromis » pour mettre fin aux violences et de créer un couloir humanitaire.
Alors que les combats se poursuivent au Soudan, la région du Darfour, frontalière avec le Tchad, est au cœur des préoccupations. Pour elle, la guerre et les exactions ne se sont jamais vraiment arrêtées.
Un ancien cadre du régime déchu en 2019 a annoncé s’être évadé de prison, avec plusieurs ex-collaborateurs. L’ancien président serait lui sous la garde de la police judiciaire dans un hôpital. Le bureau du procureur de la CPI suit les événements de près.
Le gouvernement soudanais et neuf groupes rebelles ont adopté samedi une feuille de route pour mettre fin au sanglant conflit qui déchire la région du Darfour depuis seize ans.
Pour Jamal Ibrahim, dont les soeurs ont été violées par des miliciens au Darfour, rien ne pourra ramener la paix dans cette région de l’ouest du Soudan tant que l’ancien président Omar el-Béchir n’aura pas été remis à la Cour pénale internationale (CPI).
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, en visite en France, a rencontré dimanche le chef d’un des principaux groupes rebelles au Darfour, Abdel Wahid Nur, une « étape essentielle » pour la paix dans ce pays, s’est félicité lundi le président français Emmanuel Macron.
Les généraux au pouvoir au Soudan et les meneurs de la contestation, qui ont signé un accord de partage du pouvoir, ont eu des discussions « préliminaires » samedi à Juba avec des groupes rebelles du sud du pays, s’accordant notamment sur le principe d’ouvrir des couloirs humanitaires au Nil bleu.
La banque française BNP Paribas fait l’objet d’une procédure collective lancée par vingt-et-un réfugiés soudanais l’accusant d’avoir renforcé les exactions du régime entre 1997 et 2007, en traitant plusieurs milliers de ses opérations bancaires via ses bureaux new-yorkais.
L’arrestation du puissant chef de milice Moussa Hilal a permis à Khartoum de renforcer son contrôle sur la région du Darfour, mais elle pourrait donner lieu à de nouvelles violences dans une région déchirée par les conflits depuis plus d’une décennie, estiment experts et diplomates.
Le président soudanais Omar el-Béchir a estimé lundi qu’il était temps de fermer les camps de déplacés du Darfour maintenant que, selon lui, la guerre dans cette région est terminée. Il reproche aux ONG de « faire des affaires au nom de l’aide aux déplacés ».
Un groupe paramilitaire soudanais progouvernemental a annoncé dimanche avoir saisi 19 tonnes de cannabis dans la région du Darfour déchirée par un conflit depuis des années, l’une des plus importantes prises de drogue au Soudan.
Hafiz Adem, Soudanais de 26 ans arrivé en France en février 2017, publie un petit ouvrage illustré qui raconte son parcours migratoire, démarré à Kordofan, au Soudan, en février 2014. Un témoignage fort.
Le président soudanais, sous mandat d’arrêt international, est venu rencontrer le roi Salmane d’Arabie saoudite jeudi à Tanger, où celui-ci a pris ses quartiers d’été. Une visite vivement contestée par les défenseurs des droits de l’homme au Maroc.
Le contingent burkinabé présent au Darfour, dans l’ouest du Soudan, sera redéployé sur le territoire national afin de faire face à la menace terroriste.
La décision des Nations unies de réduire la mission de maintien de la paix au Darfour (Minuad) montre que le conflit dans cette région du Soudan est un « chapitre clos », selon le ministre soudanais des Affaires étrangères.
La Minuad, la mission de maintien de la paix de l’ONU et de l’UA au Darfour, va être amputée d’au moins un tiers des 17 000 hommes actuellement présents sur le terrain. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi 29 juin cette réduction d’effectifs, entérinant la volonté des États-Unis de réduire le budget des Casques bleus de 600 millions de dollars.
La Cour pénale internationale (CPI) entend vendredi lors d’une audience à La Haye l’Afrique du Sud sur les raisons de son refus en 2015 d’arrêter sur son sol le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide.
Le Soudan a prolongé dimanche de six mois le cessez-le-feu en vigueur depuis juin dans trois États du pays dont le Darfour, ont indiqué des médias officiels. Cette région de l’ouest du pays qui, depuis 2003 est le théâtre d’un conflit armé entre rebelles et forces gouvernementales,
Huit personnes ont été tuées dimanche 01 janvier par des hommes armés à Nertiti, une ville du Darfour située dans l’ouest du Soudan, selon plusieurs habitants et une ONG. Des rebelles ont accusé le gouvernement d’être derrière l’attaque.
Trois employés du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) ont été enlevés dimanche au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie à des violences, a annoncé lundi un responsable local à l’AFP.
Abdul Wahid Al-Nour, dirigeant d’un des mouvements d’opposition armée au Soudan, ne s’est pas rendu dans son pays depuis plus de dix ans. Il passe la majeure partie de son temps dans son appartement parisien à donner des directives à son groupe armé au Darfour par le biais d’un téléphone satellite.
Mardi 4 octobre, un haut responsable de l’ONU a demandé au Soudan d’aider à faire la lumière sur des accusations selon lesquelles les forces gouvernementales auraient procédé à plusieurs attaques chimiques au Darfour.
Dans un rapport rendu public jeudi, Amnesty International accuse le gouvernement soudanais d’avoir utilisé des armes chimiques présumées contre la population de la région du Jebel Marra au Darfour au cours des huit derniers mois. « Le rapport d’Amnesty est incorrect », s’est contenté de répondre le régime.
Le président soudanais Omar el-Béchir a annoncé mercredi que la paix était revenue au Darfour, malgré l’impasse dans les pourparlers avec l’Union africaine pour un cessez-le-feu dans cette région déchirée par la guerre.
À Khartoum, les principaux groupes rebelles soudanais ont signé mardi une feuille de route sous l’égide de l’Union africaine, faisant avancer la médiation visant à mettre fin à des années de conflit dans les régions du Darfour, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud.