« L’Afrique est-elle vraiment malade de sa dette ? » (1/4). Alors que le nombre de pays africains en risque de surendettement a doublé depuis la survenue du Covid-19, seuls trois d’entre eux ont opté pour une restructuration de leur passif. Parallèlement, les émissions d’eurobonds se sont poursuivies. Le signe d’une nouvelle maturité ?
À l’approche des législatives, le chef du gouvernement dresse le bilan de sa première année passée à la primature. Et détaille les actions qu’il devra rapidement engager pour remettre le pays sur les rails du développement.
Les négociations avec le FMI et les traders ont enfin abouti, les cours du baril sont au plus haut, la croissance devrait redevenir positive. Mais le pays doit désormais répondre à des exigences de transparence très strictes et démontrer que sa feuille de route est réaliste.
Le climat politique incertain qui règne dans le pays ne laisse pas augurer une amélioration de l’économie. Le défaut de paiement enregistré sur le marché régional risque de ternir durablement la réputation financière de Bamako.
L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. Grand invité de l’économie RFI/Jeune Afrique, l’investisseur ivoiro-français livre son analyse aussi économique que politique.
D’abord prévue pour le 9 juillet, puis pour la semaine dernière, la troisième émission d’eurobond ivoirien en douze mois, destinée à financer le déficit budgétaire, ne sera finalement pas programmée avant septembre. Explications.
Pour la sixième fois, le Sénégal a mobilisé les investisseurs internationaux. De l’argent frais qui lui permettra de gérer ses projets et sa dette, en attendant la manne gazière.
La visite du Premier ministre français Jean Castex à Tunis s’est achevée le 3 juin, sans annonces fracassantes. Au-delà de la bonne entente affichée entre les deux pays, plusieurs projets franco-tunisiens ont échoué.
Acculées par une situation économique plus préoccupante que jamais, les autorités tunisiennes sont contraintes de se tourner vers le Qatar et la Libye dans l’espoir de faire retomber la pression.
La France est le deuxième créancier de Khartoum. Si en majorité ces dettes sont dues à des pénalités de retard, le choix de Paris s’inscrit aussi dans un complexe effort diplomatique et économique. Le décryptage de Jeune Afrique.
Si certains experts s’accordent à dire que l’Afrique n’est pas en mesure de rembourser ses dettes, le sujet est trop important pour que les jeunesses du continent et de la diaspora en soient écartées, estiment Amina Zakhnouf et Ange Bouyou-Mananga*.
Pour éviter une catastrophe sur le continent, les pays riches doivent accélérer sur l’aide médicale et l’allègement de la dette, et les États africains sur le renforcement de leur gouvernance, défend Rabah Arezki, économiste en chef de la BAD.
Porté par des personnalités du monde politique et économique, un think-tank veut proposer des solutions pour améliorer l’accès aux capitaux du continent.
Utilisés entre autres par Glencore et Trafigura, les prépaiements de matières premières ont mené le Congo et le Tchad au bord du précipice, estime le FMI. Pour les professionnels du secteur, cette pratique « vieille de plusieurs siècles » a pourtant de beaux jours devant elle.
Le Congo a retrouvé l’aide du FMI en juillet 2019 avant de la voir suspendue six mois plus tard, faute d’accord avec ses créanciers Glencore et Trafigura. La situation pourrait se débloquer au cours de ce premier semestre.
Condition préalable à la renégociation des dettes africaines pour le G20, l’implication du secteur privé dans le processus demeure incertaine selon les agences de notation. L’Éthiopie servira de cas d’école.
Le rétablissement du programme prévu avec le FMI, suspendu tant que les discussions entre l’État et les négociants pétroliers n’auront pas abouti, est la principale urgence du Premier ministre congolais.
Afin d’être à même de mobiliser ses ressources pour vacciner sa population contre le Covid-19, Addis-Abeba a demandé au G20 une restructuration de sa dette… Tout en s’efforçant de rassurer ses prêteurs privés.
Le pays d’Idriss Deby a sollicité le « cadre commun » mis en place entre le Club de Paris et le G20 pour le traitement de la dette. Ces bailleurs vont par ailleurs sans doute prolonger jusqu’à fin 2021 le moratoire dont bénéficient une cinquantaine de pays, pour la plupart africains.
À la veille de la campagne présidentielle qui s’ouvre dans son pays, l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou, salue le caractère « historique » de la double émission d’eurobonds réalisée par son pays début janvier. Au risque de fâcher l’opposition.
À quelques jours de voir son dossier examiné par le conseil d’administration du FMI, la République du Congo est enfin proche d’une restructuration de sa dette auprès du trader, a appris Jeune Afrique.
Avec une maturité supérieure à trente ans, cette levée « inédite » s’inscrit dans la « stratégie proactive de gestion de la dette publique » engagée depuis 2018 par le Bénin.
Pour l’économiste tunisien Skander Ounaies, un accord avec le FMI est désormais la seule option pour sortir le pays de sa spirale d’endettement. Mais il craint que ce ne soit pas sans conséquence sur la souveraineté.
La Zambie est en défaut de paiement. D’autres, comme le Gabon ou la Tunisie, sont eux aussi dans une situation délicate, aggravée par la crise due au Covid-19. Faut-il craindre un effet domino ?
Alors que les dettes africaines sont plus que jamais au centre du débat, la Côte d’Ivoire a levé un milliard d’euros d’eurobonds fin novembre. Décryptage.
L’économiste Michel-Henry Bouchet dénonce « les promesses complaisantes d’annulation de dettes envers les pays en développement qui encouragent corruption et emprunts irresponsables ».
Pour amener les prêteurs privés et les sociétés chinoises à s’engager, les États du G20 entendent lier leurs mesures d’allègement de la dette à la participation de tous les créanciers.
L’audit demandé par la Présidence a rejeté deux tiers des sommes réclamées à l’État, considérées comme « fictives ». Une annonce qui suscite de fortes incompréhensions au sein du patronat.