La Banque mondiale s’est penchée sur les dettes publiques africaines et sur leurs créanciers, et détaille les échéances à venir. Le décryptage de Jeune Afrique.
Si le moratoire sur les dettes des pays les plus pauvres a bien été prolongé par le G20, les discussions achoppent toujours sur un allègement de ce fardeau.
Mené par le patron de BGFI, Henri-Claude Oyima, un groupe d’institutions financières mobilise près de 500 millions d’euros pour régler une partie des arriérés de l’État congolais.
Alors que Fitch Ratings publie une mise en garde contre de « probables » défauts de paiement en Afrique subsaharienne, zoom sur les profils d’endettement les plus à risque.
Amadou Ba, ministre sénégalais des Affaires étrangères, estime que la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 impose un repositionnement stratégique de l’Afrique au cœur des relations internationales.
La dégradation de leurs notes souveraines par l’agence Moody’s n’interviendra qu’en cas de renégociation des créances privées. Cette possibilité est-elle à craindre ? Décryptage.
Alors que le continent s’interroge sur les mesures à prendre pour l’« après-Covid-19 », il est dommage que le débat se focalise sur les questions de finance et de dette. Plus largement, ce sont les fondements mêmes de la vie commune qui doivent être repensés.
La suspension, jusqu’à la fin de l’année, du service de la dette bilatérale va permettre aux deux pays de dégager des marges de manœuvre budgétaire pour faire face à la crise.
La secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) est devenue une médiatrice incontournable dans le duel qui oppose les Africains à leurs créanciers.
À ce jour, le Club de Paris a validé des moratoires sur les dettes de 8 États africains. Mais la question des possibles annulations, elle, est loin d’être réglée.
Alors que les conséquences de la pandémie de coronavirus frappent durement l’économie mondiale, les pays africains craignent désormais la récession. Faut-il effacer leur ardoise ? Certains le souhaitent, d’autres redoutent que cela ne nuise à leur image et à leur accès aux marchés.
Pour le député sénégalais Mamadou Lamine Diallo, la réputation et l’indépendance du continent risqueraient de souffrir d’une annulation pure et simple de la dette publique des États.
Le Mali est l’un des premiers pays au monde dont le Club de Paris a suspendu le service de la dette. Vingt pays africains sont en attente de la même mesure. Décryptage.
Si la pandémie du coronavirus n’avait qu’une seule vertu, ce serait la renaissance du débat africain qu’elle provoque à l’heure actuelle. En effet, rarement les décideurs et intellectuels africains se sont autant exprimés par voie de tribunes, d’articles, d’appels divers et variés.
Selon l’agence de notation S&P Global Ratings qui s’est penchée sur les 22 États africains qu’elle suit, ces quatre pays sont ceux qui risquent d’avoir le plus de mal à faire face à leurs dettes privées.
Dans une tribune adressée à Jeune Afrique, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances du président sénégalais Macky Sall, répond aux arguments des opposants, dont son homologue béninois, à la demande d’annulation des créances institutionnelles des pays africains dans le contexte de la pandémie du Covid-19.
Contrairement à ceux qui, comme Macky Sall et Emmanuel Macron, prônent l’annulation de la dette des pays africains pour faire face à la pandémie de coronavirus, le ministre béninois de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, estime que d’autres approches doivent être privilégiées.
Déjà cosignataires de la tribune « Il faut alléger la dette africaine pour combattre le coronavirus », publiée le 11 avril par Jeune Afrique, les huit grands noms africains de la politique et de l’économie reviennent ici sur la décision des ministres des Finances du G20 d’une suspension partielle du service de la dette de 77 États à bas revenus.
Il est dans l’intérêt de tous que l’Afrique batte le Covid-19, estiment Tidjane Thiam, ex-directeur général de Credit Suisse, et Jamie Drummond, co-fondateur de ONE.org, qui appellent à un moratoire sur la dette et un renforcement de l’aide.
Face à l’urgence d’apporter à l’Afrique une aide financière lui permettant de faire face à la pandémie, huit grand noms africains de la politique et de l’économie prennent à leur tour la parole pour appeler à une suspension immédiate du remboursement de la dette.
L’heure est à la mobilisation générale du côté des Nations unies. Leur secrétaire général, António Guterres, vient de rendre public un rapport sur la lutte contre le coronavirus. Il revient pour Jeune Afrique sur les priorités identifiées par l’ONU.
La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a demandé, le 30 mars, que les pays en développement reçoivent une aide de 2 500 milliards de dollars pour surmonter le choc sanitaire et économique du Covid-19 et notamment que 236 milliards de dollars de la dette africaine soient reportés ou annulés.
Le Tchad et l’Angola se sont mis d’accord sur un règlement de la dette tchadienne avec des têtes de bétail. La première livraison de 1 500 têtes est arrivé cette semaine en Angola, mais ce sont 75 000 bovins qui devront être livrés pour rembourser les 88 millions d’euros dûs.
Le Gabon a annoncé le 3 février avoir levé 1,750 milliard de dollars sur les marchés internationaux. Il s’agissait notamment pour Libreville de faire racheter partiellement une précédente obligation, émise en 2013, et dont une première échéance tombait en décembre 2022.
Le principal accusé de l’affaire qui a mis le Mozambique au bord du précipice financier a été acquitté lundi à New York, après avoir mis en cause le président Filipe Nyusi lors de son procès.
Des taux d’intérêt en baisse, des échéances plus lointaines, des émetteurs toujours plus nombreux… Le marché international de la dette obligataire séduit les États africains.
Le président du Mozambique Filipe Nyusi a été rattrapé jeudi par le scandale de la dette cachée qui a précipité son pays dans une grave crise financière, accusé à son tour d’avoir touché d’importants pots-de-vin dans cette affaire.