Le gouverneur de la province du Haut-Katanga a dû fuir mercredi sous des jets de pierres à Lubumbashi, au lendemain de violences qui ont fait au moins huit morts dans cette ville du sud-est du pays. Selon des habitants, l’armée congolaise a bouclé jeudi matin un quartier de la ville et procédé à des arrestations massives.
Le 12 décembre, les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé de nouvelles sanctions économiques individuelles contre neuf responsables congolais. Par cette action coordonnée, les Occidentaux veulent inciter Joseph Kabila à organiser au plus vite l’élection présidentielle reportée. Décryptage d’un dispositif que le pouvoir juge « illégal » et « improductif ».
Au lendemain d’une journée de violences, lesquelles ont fait au moins une vingtaine de morts en RDC, les évêques ont adressé ce mercredi un ultimatum aux hommes politiques du pays, les pressant de s’entendre pour qu’un accord de sortie de crise soit conclu d’ici Noël.
Plus de 20 personnes auraient été tuées mardi à Kinshasa dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, selon l’ONU qui évoque aussi « plusieurs victimes confirmées » à Lubumbashi, Boma et Matadi. Un bilan rejeté par le gouvernement congolais.
La situation est très tendue en RDC ce mardi alors que s’achevait hier, le 19 décembre, le mandat du président Kabila. Après l’annonce d’un nouveau gouvernement lundi soir, l’opposant historique Étienne Tshisekedi a appelé le peuple congolais à ne plus reconnaître le chef de l’État. Ce matin, des tirs ont été entendus à Lubumbashi, deuxième ville du pays. Selon l’ONU 74 personnes ont été arrêtées dans la journée de lundi.
Le président Joseph Kabila a nommé dans la nuit de lundi à mardi un nouveau gouvernement en RD Congo. Et ce malgré les coups de sifflets entendus au même moment à Kinshasa pour lui rappeler que son dernier mandat était arrivé à son terme.
Un casque bleu tué à Butembo, tension à l’Université de Kinshasa, des interpellations… Ce lundi, Kikaya Bin Karubi, le conseiller diplomatique de Joseph Kabila, a dressé le bilan de la dernière journée au pouvoir du président congolais.
Après dix mois de facilitation chahutée, l’ancien secrétaire général de l’OUA et ex-Premier ministre du Togo a déposé (provisoirement ?) les armes. En exclusivité pour JA, et alors que les Congolais retiennent leur souffle dans la perspective de la fin du mandat du président Kabila, le 19 décembre, Edem Kodjo raconte ici son parcours du combattant.
Réseaux sociaux coupés, renforcement de la présence militaire dans les grandes villes du pays et à Kinshasa, la capitale… La fin du second mandat du président congolais Joseph Kabila ce lundi ouvre une page d’incertitude en RDC.
Kinshasa était dans l’expectative dimanche, sous forte surveillance policière et militaire, après la suspension des pourparlers pour sortir de la crise politique en République démocratique du Congo, où le président Joseph Kabila achève son mandat mardi sans que son successeur ait été élu.
Les autorités congolaises ont demandé un filtrage ou une coupure des réseaux sociaux en RDC à partir de dimanche, moins de 48 heures avant la fin du mandat du président Joseph Kabila, selon les informations recueillies jeudi par l’AFP auprès d’opérateurs internet.
Pour prévenir d’éventuels débordements, le gouvernement congolais a suspendu jusqu’au 14 janvier le championnat de football de première division (Linafoot) de la RD Congo, craignant des « violences » autour de la fin du mandat du président Joseph Kabila, a-t-on appris mercredi de source officielle.
Sept hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC) accusés d’entraver le processus démocratique à quelques jours du terme du mandat du président Joseph Kabila, initialement censé avoir lieu le 20 décembre, sont visés par l’Union européenne.
Majorité et opposition congolaise devaient entamer ce jeudi des discussions organisées sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Quant à l’opposant en exil Moïse Katumbi, il a déclaré qu’il envisageait de rentrer au pays « pour être aux côtés du peuple ».
Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo ont déclaré vendredi craindre que le pays ne sombre dans « une situation incontrôlable » en l’absence d’un compromis politique avant la fin du mandat du président Kabila le 20 décembre.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a annoncé mardi soir la libération de Bruno Tshibala, son secrétaire général adjoint, a fait savoir le porte-parole du parti, Augustin Kabuya.
Ministre de l’Industrie, Germain Kambinga était en mission en France et en Belgique pour le président Joseph Kabila afin d’expliquer aux médias internationaux les derniers développements de l’actualité congolaise. Il répond aux questions de Jeune Afrique.
De passage à Paris où elle a été reçue, avec d’autres militants pro-démocratie africains, par Jean-Marc Ayrault, chef de la diplomatie française, Soraya Aziz Souleymane, membre du mouvement citoyen congolais Lucha, a répondu mercredi aux questions de Jeune Afrique.
Si Washington continue à plaider pour un compromis politique plus large en RD Congo, les autorités américaines brandissent aussi la menace de sanctions contre les personnalités civiles du régime du président Kabila qui, selon elles « sapent le processus démocratique ».
Alors qu’une manifestation contre Joseph Kabila est prévue samedi à Kinshasa, les forces de l’ordre ont interpellé au moins quatre dirigeants des jeunes d’une coalition d’opposition ce vendredi.
Quarante-huit heures après son discours sur l’état de la nation, Joseph Kabila a nommé ce jeudi Samy Badibanga au poste de Premier ministre. Ce dernier fait partie des opposants qui ont participé au dialogue politique à Kinshasa.
Dans son discours annuel sur l’état de la nation, Joseph Kabila, président de la RDC, a promis ce mardi que la Constitution du pays serait respectée dans toutes ses dispositions. Ses détracteurs, eux, le soupçonnent de vouloir négocier un troisième mandat…
Ce samedi, le régime de Joseph Kabila a signé un décret contraignant pour les médias étrangers qui travaillent en RD Congo. La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, en déplacement à Béni ce lundi, a qualifié ce décret de « préoccupant ».
Comme l’accord politique passé entre différentes forces politiques du pays le prévoyait, le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo a démissionné lundi pour permettre la nomination d’un chef de gouvernement issu de l’opposition.
Loin devant le football, le « glissement » s’érige désormais en sport roi en RDC. Peu importe l’importance de la question, les délais ne sont que très rarement respectés. Ici, la règle, c’est de glisser. Glisser, glisser, glisser !
De passage à Paris où il devait rencontrer des sénateurs français dans le cadre de ses activités de « diplomatie parlementaire », le sénateur congolais Jean-Claude Mokeni, cadre de la Majorité présidentielle (MP), est revenu jeudi pour Jeune Afrique sur la situation politique tendue ces derniers mois en RDC.
L’accord politique signé le 18 octobre à Kinshasa implique le maintien de Joseph Kabila au pouvoir jusqu’à avril 2018. Mais les stades ne l’entendent pas de cette oreille. Cela fait plusieurs mois qu’à l’occasion de rencontres sportives, certains supporters rappellent au chef de l’État que son mandat arrive à terme le 19 décembre.
Pour l’Eglise catholique de la République démocratique du Congo, qui est sortie du dialogue nationale avant signature de l’accord politique de mardi dernier, un consensus doit encore être trouvé concernant l’avenir de l’actuel président Joseph Kabila.
Après les manifestations qui ont embrasé Kinshasa fin septembre, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a publié un rapport sur la répression du régime. Paru vendredi, il fait état de 422 violations des droits de l’Homme au cours de ces opérations, et de 53 décès.