Les combats entre l’armée et les rebelles faisaient rage mercredi dans plusieurs régions du Soudan du Sud. À Addis-Abeba, les pourparlers de paix entre factions rivales sont au point mort, suspendus à l’éventuelle libération de prisonniers par Djouba.
Le président soudanais, Omar el-Béchir, est arrivé lundi matin à Djouba pour s’entretenir avec son homologue sud-soudanais, Salva Kiir, des combats qui sévissent au Soudan du Sud depuis trois semaines.
Les délégations du président sud-soudanais Salva Kiir et de son rival et chef de la rébellion, l’ex vice-président Riek Machar, peinaient jeudi soir à entamer des pourparlers de paix à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Limogé il y a six mois, l’ancien vice-président Riek Machar est accusé de tentative de coup d’État. L’intéressé dément mais demande le départ du président. Jamais le Soudan du Sud n’a semblé si proche de la guerre civile.
Selon l’armée sud-soudanaise des jeunes miliciens de l’ethnie Lou Nuer, que le gouvernement accuse l’ex-vice président Riek Machar de mobiliser, se trouveraient toujours, lundi, aux portes de Bor, capitale de l’État du Jonglei (Est).
La mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) s’est dite préoccupée dimanche par des informations selon lesquelles de jeunes miliciens avanceraient vers Bor, capitale de l’État sud-soudanais de Jonglei (est) et a appelé toutes les parties à éviter un bain de sang.
Après cinq jours d’affrontements à Makalah, les hommes de Riek Machar et les forces gouvernementales du Soudan du Sud ont tous les deux revendiqué vendredi le contrôle de la ville, capitale de l’État pétrolier du Haut-Nil. Le gouverneur aurait déjà fui la ville, selon la rébellion.
En quelques jours, le Soudan du Sud a basculé sur la pente de la guerre civile. Sur fonds de rivalités politiques internes, de vieux conflits ethniques et d’enjeux pétroliers colossaux… Décryptage d’une situation explosive.
Au lendemain d’une attaque contre le contingent américain au Soudan du Sud, laquelle a fait quatre blessés parmi les soldats, le président Barack Obama a averti dimanche que les États-Unis prendront de nouvelles mesures « si nécessaire » pour assurer la sécurité de leurs ressortissants dans le pays.
Trois Casques bleus indiens ont été tués jeudi dans l’attaque de la base militaire de l’ONU à Akobo, dans l’est du Soudan du Sud. Le jeune État se trouverait au bord de la guerre civile, selon le président américain, Barack Obama, qui a décidé d’envoyer 45 soldats sur place pour protéger les ressortissants américains.
De nouveaux échanges de tirs ont été entendus mardi matin dans la capitale du Soudan du Sud, au lendemain de l’annonce par le président Kiir qu’un coup d’État avait été déjoué.
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a déclaré lundi avoir déjoué une tentative de coup d’État, attribuée à son rival Riek Machar, ancien vice-président. D’intenses combats ont eu lieu dans la nuit et la matinée à Djouba.
Un nouveau groupe armé d’opposants centrafricains – issus de la rébellion Séléka au pouvoir – a établi sa base en territoire sud-soudanais. Il serait dirigé par l’ex-ministre de l’Éducation, Lala Bevarrah.
Peu de routes bitumées, quasiment pas d’eau… Dans la dernière-née des capitales africaines, Djouba, les chambres d’hôtel sont installées dans des conteneurs climatisés et les ministres travaillent dans des bureaux en préfabriqué. Ici, tout est possible, à condition d’y mettre le prix. Reportage.
En visite en Chine, le président du Soudan du Sud Salva Kiir a rappelé à Pékin combien l’entente entre Khartoum et Djouba était nécessaire à la République populaire. Mais celle-ci est-elle réellement prête à s’investir ?
Le deux Soudan causent bien du souci à la Chine. Il faut rassurer l’opinion publique, qui s’inquiète des enlèvements d’expatriés. Tout en ménageant Djouba et Khartoum. En jeu ? Le pétrole.
Dans une tribune à jeuneafrique.com, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, revient sur les défis de l’indépendance du Sud-Soudan, célébrée ce samedi 9 juillet. Il promet d’oeuvrer pour que la communauté internationale prenne ses responsabilités afin que le pays ne s’enfonce pas dans les crises à répétitions.