Alors que le scandale déclenché par l’affaire du producteur américain se répercute dans le monde entier – via le hastag #MeToo, notamment -, les Africaines n’ont pas encore rejoint le chœur des femmes qui dénoncent leurs agresseurs. Elles ne sont pourtant pas épargnées…
Bien sûr que je peux balancer moi aussi ! Il faut juste que je cherche dans mes souvenirs, car des harceleurs, j’en ai connu, du petit patron péteux au chef d’État qui vous prend pour sa énième courtisane, sauf que la pudeur m’interdit de parler, c’est mon côté femme du Sud, édifiée sur la chose…
Un avocat égyptien a affirmé sur un plateau télévisé que violer une femme portant un pantalon déchiré révélant « ses cuisses ou ses fesses » était dans l’ordre des choses. Une déclaration qui suscite l’indignation des féministes et des défenseurs des droits de l’homme, dans un pays où 60% des femmes ont déjà subi au moins une agression sexuelle.
Chaque jour qui passe apporte son lot de témoignages : le patriarcat a la vie dure, et les femmes, trop souvent, sont victimes du pouvoir des hommes. Face à ceux qui entendent régner sur les libertés des autres et dicter leur conduite, des artistes engagé(e)s élèvent la voix. Écoutons-les.
À l’instar de la Zimbabwéenne Kudzanai-Violet Hwami ou de la Sud-Africaine Zanele Muholi, nombre de femmes artistes utilisent leur corps dans leur art pour défendre leurs droits et leurs choix.
Le 13 août 2017, à l’occasion de la journée de la femme tunisienne, le président Béji Caïd Essebsi déclarait vouloir s’attaquer aux inégalités hommes-femmes que perpétuent certaines lois du pays. Parmi les réformes envisagées, l’égalité successorale cristallise la controverse entre dignitaires religieux et militants féministes.
Correspondante à Riyad de 2005 à 2017 pour de grands médias français, la journaliste Clarence Rodriguez publie un ouvrage très éclairant réalisé sur la base d’entretiens menés pendant deux ans.
Du 23 au 25 octobre s’est tenue à Dakar une réunion de haut niveau visant à insuffler un nouvel élan politique pour mettre fin au mariage d’enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre.
En février 2017, le Nigérian Richard Akuson lance A Nasty Boy, un magazine en ligne qu’il souhaite décliner en version papier et dans lequel il questionne la masculinité au Nigeria.
Une enquête a été ouverte suite au dépôt d’une plainte, notamment pour viol, contre Tariq Ramadan. Des accusations que l’islamologue et théologien suisse conteste.
Du 23 au 25 octobre, l’ensemble des acteurs en lutte contre le mariage des jeunes filles en Afrique de l’Ouest et du Centre se réunissent à Dakar afin de traduire en actes les déclarations d’intention affichées au sein de l’UA.
Une plainte a été déposée vendredi à l’encontre de l’islamologue et théologien suisse Tariq Ramadan, notamment pour viol et agressions sexuelles, a-t-on appris auprès d’un des avocats de son accusatrice, Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque.
D’après une récente étude de la fondation Thomson Reuters, Le Caire est la mégapole la plus dangereuse du monde pour les femmes. Elle est suivie de près par Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Le monde entier s’est félicité de la nouvelle, on a entendu des youyous sur toutes les chaînes, des bravos émus sur les ondes, des films programmés à l’occasion, la planète entière fut rameutée au cri d’« Oyez ! Oyez ! le gouvernement saoudien vient d’accorder l’autorisation de conduire à ses “citoyennes” ! ».
Enfant, il a vu sa mère pratiquer l’excision à Koya, son village natal, dans la région de Koulikoro. Devenu adulte, il est aujourd’hui l’une des principales figures de la lutte contre les mutilations sexuelles dans son pays. Portrait d’un homme qui a fait d’une question, considérée jusque-là comme exclusivement féminine, le combat de sa vie.
À l’occasion de la journée internationale de la fille, célébrée ce 11 octobre, l’ONG ONE a publié un rapport interpellant la communauté internationale sur les difficultés que rencontrent les filles pour aller à l’école.
Héritage, mariage avec des non-musulmans, gare des enfants, violences… Malgré des avancées, les inégalités hommes-femmes persistent en Afrique du Nord.
Fini le temps où elles ne pouvaient épouser un homme que s’il était musulman. Depuis septembre en Tunisie, elles sont libres de choisir. Mais, pour la présidente de l’Association des femmes démocrates, l’égalité est loin d’être atteinte.
La journaliste et écrivaine Fawzia Zouari réagit à l’abrogation de la circulaire interdisant le mariage avec un non-musulman et analyse l’évolution du statut de la femme en Tunisie.
En Mauritanie, les associations féminines se mobilisent pour faire avancer les droits des femmes, mais le chemin reste long pour faire bouger les lignes.
En Libye, la condition des femmes est en pleine régression. Depuis février dernier, les femmes de moins de 60 ans de l’Est libyen, ne peuvent plus voyager seules à l’étranger.
Au Mali, il n’existe aucune loi pour interdire les mutilations génitales comme l’excision et l’infibulation, qui y sont pratiquées depuis des générations sur des fillettes sans défense. La force de la tradition n’est pas seule en cause : la pratique, qui concerne jusqu’à 91% des femmes d’entre 15 et 45 ans selon des enquêtes nationales, constitue aussi un business très lucratif… non seulement pour les exciseuses mais aussi pour les féticheurs. Un article à (re)lire à l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard
des mutilations génitales féminines, ce 6 février.
Le viol et l’esclavage sexuel comme tactique de guerre : c’est ce dont sont accusés les groupes armés sévissant en Centrafrique, dans un rapport publié jeudi 5 octobre par l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).
Plus de deux millions de femmes vivent avec une fistule obstétricale non-traitée, dont une grande partie en Afrique de l’Ouest. La Première dame du Niger, également présidente de la Fondation Tattali-lyali (« Prendre soin de la famille ») prend la plume pour lancer un « cri d’alarme » face à cette situation.