Des soldats du Soudan du Sud portent probablement une part de responsabilité dans les viols et agressions sexuelles de plus de 150 femmes et jeunes filles, survenus en décembre près de Bentiu, a révélé un rapport de l’ONU. Depuis le début de la guerre civile, le viol est devenu une arme de guerre systématique.
Elle est l’une des figures des Ateliers de la pensée qui se sont tenus à Dakar du 21 au 26 janvier, et s’apprête à publier un ouvrage sur le « féminisme décolonial ».
La légalisation de la polygamie par les députés guinéens a provoqué une levée de boucliers des associations de défense des droits des femmes, tandis que le président Alpha Condé a refusé de signer le décret d’application du nouveau Code civil. Les articles évoquant la polygamie ont été adoptés dans « une opacité totale », selon Fatou Hann Souaré, militante guinéenne.
Les Saoudiennes seront désormais notifiées par SMS d’une dissolution de leur mariage. Un divorce que leur conjoint ne prenait pas toujours le soin de signaler.
Le Parlement débattra prochainement d’un projet de loi instaurant l’égalité entre les sexes en matière de succession. Pour les cadres dirigeantes et les élues d’Ennahdha, ce sera l’heure de vérité.
En Tunisie, on peut être une femme de poigne tout en restant attachée aux valeurs de la famille. C’est ce que tentent de prouver des dirigeantes d’Ennahdha, qui se sont fait leur place dans le parti malgré les obstacles et prônent une égalité femme-homme, chacune à sa façon. Rencontre avec Farida Labidi, Sayida Ounissi et Mehrezia Labidi.
Le 29 décembre, les députés guinéens se sont prononcés en faveur de la légalisation de la polygamie. Le président Alpha Condé a aussitôt déposé une demande de relecture de la loi. Quelle chance a-t-il d’être entendu ?
La présidente de la Commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité évoque pour JA son combat sociétal et législatif, notamment en matière de droits des femmes.
Asma Lamrabet, démissionnaire en mars 2018 de la Rabita des oulémas pour sa position en faveur de l’égalité sur l’héritage, qui dérangeait les conservateurs, analyse pourquoi la condition féminine est malmenée aujourd’hui au Maroc.
Sous le mot d’ordre #masaktach (prenez la parole), des actions contre les violences faites aux femmes ont été menées samedi au Maroc, avec un spectacle de rue à Rabat et des distributions de sifflets dans plusieurs villes.
Avec « Sexe, race et colonies », les éditions La Découverte jettent une lumière crue sur un aspect peu évoqué de l’esclavagisme et de la colonisation. Mais la reproduction de nombreuses images dégradantes suscite la polémique.
La député-maire de la circonscription de Kintelé, au Congo, veut faire voter une loi abrogeant la polygamie dans la pays. Stella Mensah Sassou N’Guesso expose ici ses arguments pour en finir avec une tradition qui « fait de la femme une citoyenne de seconde zone ».
Récompensé par le prix Nobel de la paix, « l’homme qui répare les femmes » milite pour la fin des violences dans l’Est et dit ne pas croire à la transparence des élections du 23 décembre.
Le public connaissait L’Algérie vue du ciel, de Yann Arthus-Bertrand. Ahmed Aït Issad, qui voue un amour inconditionnel à son pays, a, lui, souhaité raconter « l’Algérie vue d’en bas ».
Au Maroc, le hashtag #Masaktach (littéralement « Je ne me tairai pas ») a obtenu d’une radio la déprogrammation des chansons de Saad Lamjarred, placé en détention provisoire le 18 septembre après une plainte pour viol en France.
Drame humanitaire, bavures à répétition, objectifs flous, divergences entre alliés… Le bourbier yéménite commence à faire pâlir l’étoile du prince héritier Mohamed Ibn Salman, dont la plupart des choix se sont pour l’instant révélés hasardeux, sinon désastreux.
En cette semaine de rentrée et au sortir d’une actualité maghrébine brûlante, un retour dépassionné sur quelques faits marquants peut se révéler plein d’enseignements. Ils sont autant d’indices des clivages entre deux sociétés qui ont du mal à cohabiter.
Face aux détracteurs du rapport de la Colibe, Fawzia Zouari expose les points qui, selon elle, montrent que ce texte sur les libertés et l’égalité ne fait qu’ancrer la Tunisie dans sa tradition des Lumières et ne s’oppose en rien à sa Constitution.
Si la nouvelle loi sur la santé en Algérie, assouplit les conditions d’accès à l’interruption de la grossesse, elle ne constitue pas vraiment une franche avancée.
Invitée au Parlement européen dans le cadre d’un forum abordant entre autres le rôle des femmes africaines, l’écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga s’inquiète du manque d’actions concrètes prises à l’issue de ces rencontres et se positionne en faveur de l’UFA, l’Union des femmes africaines.
La candidature de Frédéric Batumike, condamné à perpétuité pour plus de 40 viols sur des fillettes, a été jugée recevable par la Commission électorale congolaise (Ceni) pour concourir aux élections provinciales dans le Sud-Kivu. Face à la polémique, la commission a annoncé le 28 août des « corrections en cours ».
Le calvaire subit par Khadija, une jeune fille de 17 ans séquestrée, violée et torturée, secoue le Maroc depuis la mise en ligne de son témoignage en vidéo, le 21 août. Khadija Ryadi, ancienne présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), évoque un problème de fonds et met en cause le retard dans l’adoption de la loi protégeant les victimes, qu’elle juge par ailleurs « insuffisante ».
L’annonce du président tunisien Béji Caïd Essebsi d’un projet de loi sur l’égalité dans l’héritage a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans le pays mais également au-delà de ses frontières. L’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des droits des femmes en Algérie et au Maroc.
Au-delà de l’égalité dans l’héritage, c’est toute la question des libertés individuelles et de la condition de la femme qui délient les langues en Tunisie. Un dialogue inédit, absent dans les autres pays du monde arabe. Wassyla Tamzali, ancienne directrice des droits des femmes à l’Unesco, en explique les raisons.
Suite aux révélations de Jeune Afrique sur l’enquête ouverte pour des soupçons de harcèlement sexiste au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, dirigé par Smaïl Chergui, le président de la Commission de l’Union africaine a publié un communiqué vendredi 17 août dans lequel il assure que cette enquête « ne vise aucun individu en particulier ».
Si plusieurs voix se sont félicitées du discours présidentiel annonçant la présentation prochaine d’une loi sur l’égalité dans l’héritage à l’Assemblée, chez les progressistes, beaucoup disent leur frustration devant une réforme annoncée qu’ils estiment insuffisante.
Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Tunis contre l’égalité entre hommes et femmes au moment de l’héritage, la dépénalisation de l’homosexualité et d’autres réformes sociétales proposées par une commission présidentielle.
Le président de la République tunisienne doit annoncer dans les prochains jours un projet de loi sur les libertés et l’égalité. La bataille entre modernistes et conservateurs est relancée.