Vingt ans après les mobilisations étudiantes de 2005, l’esprit de révolte persiste sur les campus camerounais. Entre revendications sociales, réformes controversées et précarité persistante, étudiants et enseignants continuent de se battre pour de meilleures conditions d’apprentissage et de vie.
Si le mouvement de protestation des étudiants en médecine marocains, qui refusent que leur cursus soit ramené de sept à six ans, alimente l’actualité depuis des mois, le royaume n’est pas seul concerné. En Algérie, ce sont le système de résidanat et les freins aux départs pour l’étranger qui provoquent les principales tensions.
Alors que l’éducation virtuelle gagne en popularité, l’accès à internet et le coût des appareils électroniques demeurent un obstacle majeur pour de nombreux étudiants. Si certaines initiatives s’efforcent de rendre cet enseignement plus accessible, une grande majorité des pays africains peine à suivre le rythme de cette évolution.
Avec des méthodes pédagogiques audacieuses et un accompagnement sur mesure, le lycée d’excellence Mohammed VI de Benguérir forme de véritables machines à gagner les concours et obtient déjà des résultats qui n’ont rien à envier aux lycées parisiens les plus prestigieux.
Le monde célèbre, ce 15 septembre, la 17e Journée internationale de la démocratie. À cette occasion, les jeunes ambassadeurs de la Fondation de l’innovation pour la démocratie invitent les décideurs à s’engager résolument dans de nouvelles initiatives en matière d’éducation, d’égalité des genres et d’écologie.
Selon les experts de l’Academic Freedom Index, l’indépendance de la recherche et des universités n’est plus garantie dans de nombreux pays, y compris dans les grandes démocraties.
Au Maroc, un juge vient de donner raison à la mère d’une jeune fille que le lycée français Victor Hugo de Marrakech avait refoulé pour port d’un voile.
Ce 16 juin 2024 sera célébrée la Journée de l’enfant africain autour du thème : « L’éducation pour tous en Afrique : l’heure est venue ». Un défi qui impose d’aller au-delà des mots et des slogans, estime Éric Topona Mocnga, journaliste tchadien.
L’ACTU VUE PAR – La directrice générale de Sayna revient sur son parcours et les défis rencontrés actuellement pour développer l’éducation numérique en Afrique. De Madagascar à Paris, elle forme des milliers de jeunes aux compétences numériques et les aide à monétiser leurs connaissances pour transformer leur avenir.
Sur décision des conseils de discipline, quelques enseignants grévistes suspendus réintégrent les salles de classe. Une annonce qui conforte l’idée d’un retour à la normale pour les élèves, à l’approche de la fin d’une année scolaire plus que perturbée, avec des milliers d’heures de temps scolaire perdues.
Aujourd’hui encore, l’analphabétisme des femmes et l’inégalité d’accès aux études reste un problème en Tunisie. Il y a un siècle, pourtant, une jeune fille de Tunis a montré la voie en devenant la première à obtenir un diplôme dans le pays. Un événement salué par ses contemporains.
Pierre angulaire de l’avènement démocratique malien, l’Association des élèves et étudiants (AEEM) a été dissoute en mars par les colonels au pouvoir. Une décision qui, sous couvert de lutte contre la violence en milieu universitaire, révèle la volonté de démanteler un « État dans l’État » menaçant le pouvoir.
Le gouvernement ivoirien, qui a multiplié la construction d’établissement scolaires ces dernières années, cherche à recruter plus de professeurs dans les régions sous-dotées en effectifs. Mais certains syndicats craignent pour la qualité de l’enseignement, faute d’un niveau suffisant chez ces futures recrues.
Les femmes représentent 25 % des 2 millions d’analphabètes que compte le pays. La stagnation de ce taux depuis des années et l’absence d’amélioration dans l’apprentissage poussent les associations et les services publics à changer leur stratégie.
L’Unesco appelle les pays du continent à financer leurs systèmes éducatifs à hauteur de leurs ambitions. Ils prévoient, par exemple, de réduire de moitié leur taux de non-scolarisation dans le primaire, pour le ramener à 11%.
Pour l’actuel président ghanéen comme pour l’ancien président tanzanien, transformer le continent en une puissance mondiale exige un engagement vigoureux en faveur de l’éducation. Un pari à relever, à l’heure où l’UA célèbre sa première Année de l’éducation.
En Guinée, nommé ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle par Mamadi Doumbouya, cet ancien entrepreneur passé par les Nations unies s’échine à faire progresser un secteur jusque-là délaissé. Et connaît, contre toute attente, quelques succès.
L’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication de Yaoundé vient de célébrer son cinquantième anniversaire. Portrait d’un fleuron du paysage académique camerounais en pleine transformation.
Au Maroc, l’année scolaire en cours devait être celle de la réforme de l’éducation nationale. Mais sa mise en place a été perturbée par le long mouvement de protestation des enseignants. Le ministre de l’Éducation nationale revient sur la gestion de la crise et explique sa recette pour mener à bien sa réforme.
Le puissant syndicat étudiant vient d’élire son nouveau secrétaire général, qui promet de pacifier un mouvement à l’histoire tumultueuse et aux pratiques décriées.
Développement durable, dette, intégration régionale, éducation, santé, technologies et innovation… L’économiste américain pose un regard acéré sur l’état du continent et explore ses perspectives.
Les langues africaines sont en recul, même si certaines d’entre elles, dont le wolof ou le bambara, résistent mieux que d’autres. Il est de la responsabilité des politiques de faire reconnaître la nécessité de les enseigner.
Malgré le gel d’une réforme contestée, certains enseignants, alignés sur les organisations professionnelles sectorielles, poursuivent leur mouvement de grève. Une nouvelle rencontre avec le gouvernement s’est tenue le 14 décembre pour tenter de lever les derniers désaccords.
Entre un mouvement de protestation qui s’éternise et les résultats décevants du royaume au dernier classement Pisa, le secteur de l’enseignement est en crise. Une crise qui plonge ses racines dans le passé. Retour sur 150 ans d’histoire de l’instruction publique au Maroc.
Le 27 novembre, le gouvernement Akhannouch et quatre centrales syndicales se sont entendus pour geler la réforme contestée du statut unifié des fonctionnaires. Une décision qui n’a pas suffi à satisfaire les coordinations sectorielles de l’enseignement.
Tous les deux ans, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur organise le concours Cames d’agrégation dans différentes disciplines. Issus de 18 États d’Afrique francophone, les lauréats font, ensuite, bien souvent partie de l’élite politique de leur pays.
Depuis le 5 octobre, l’enseignement public marocain est en crise et les jours de grève se succèdent sur fond de désaccord, en cause : le statut des enseignants. Face à l’intransigeance du gouvernement, les syndicats font preuve de jusqu’au-boutisme.
Si le français fait toujours partie de l’ADN du royaume, l’anglais s’impose de plus en plus, et avec lui un éloignement progressif du modèle français. Quand la langue se mêle à la politique, les basculements semblent inévitables.
Le mutisme des chefs d’État africains face à l’afflux de migrants aux portes de l’Europe entérine l’absence de solution politique efficace pour endiguer le phénomène. Il est temps que la société civile et les acteurs économiques prennent le sujet à bras-le-corps.