Alors que l’île avait accueilli le roi Béhanzin en exil, entre 1894 et 1906, une grande exposition d’art contemporain béninois se tiendra, à partir du 15 décembre, à la Fondation Clément. Le président Patrice Talon pourrait s’y rendre.
Si le président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, n’était pas rétabli dans ses fonctions, la Mauritanie deviendrait le seul membre du G5 Sahel à ne pas vivre sous un régime de transition. Une exception de plus pour ce pays, dont on ne salue pas assez les progrès.
Le 18 novembre 1803, la révolution des esclaves, qui dure depuis plus de dix ans, aboutit à la capitulation des troupes françaises colonisatrices à Haïti. Un événement majeur dans l’histoire des résistances à l’oppression coloniale.
L’exposition « Esclavage, mémoires normandes » retrace en trois temps l’implication des villes du Havre, de Honfleur et de Rouen dans la traite atlantique. Un passé peu exposé, à découvrir jusqu’au 10 novembre.
Il avait accompagné les premiers pas de Miriam Makeba aux États-Unis et épousé la cause anti-apartheid. Le chanteur américano-jamaïcain à la voix de velours s’est éteint le 25 avril. Son héritage musical et politique, liant la diaspora africaine-américaine au continent, reste plus vivant que jamais.
La période des indépendances avait été marquée par l’union sacrée entre les pays situés au Nord et au Sud du Sahara. Depuis, certains liens se sont distendus, au point qu’une partie des Marocains, des Algériens ou des Tunisiens se sentent aujourd’hui plus proche du Moyen-Orient que du reste du continent.
Si l’histoire de la traite arabo-musulmane des Noirs est encore en friche, elle semble être au cœur de la perception qu’ont les Maghrébins des Subsahariens. L’esclavage, avec son lot de complexes identitaires et d’amalgames, est-il à la racine du mal ? Éléments de réponse.
Les propos racistes du président tunisien ont remis en lumière la douloureuse question du « sentiment anti-Noirs » au Maghreb, dont les racines historiques sont profondes. Mais auquel s’oppose, aussi, un authentique sentiment d’appartenance à la communauté africaine.
Avec son nouveau recueil de textes, « Petit Traité du racisme en Amérique », l’académicien analyse la haine qui empoisonne la vie des Noirs américains depuis les débuts de l’esclavage.
Africaine, la Tunisie ? Les propos polémiques que son président, Kaïs Saïed, a tenus le 21 février ont pu semer le doute. Sa géographie, son histoire, sa culture et ses valeurs disent pourtant, et sans équivoque, son africanité.
En accueillant l’ex-présidente du Rassemblement national, le chef de l’État sénégalais a commis une faute politique. Pis, il a créé un précédent fâcheux pour le continent.
Le film de la réalisatrice afro-américaine Gina Prince-Bythewood, qui rend hommage aux célèbres amazones du Bénin, a reçu un accueil mitigé à Cotonou, en raison des libertés prises avec les faits historiques.
Après une œuvre du Nigérian Yinka Shonibare, le quatrième socle de Trafalgar Square accueille aujourd’hui une sculpture de Samson Kambalu qui rend hommage à un opposant à la colonisation.
Relancée par une tribune du poète Amadou Lamine Sall, la question de la construction d’un mémorial de Gorée sur la corniche de Dakar, dont on parle depuis quatre décennies, fait plus que jamais débat.
Figure incontournable de la littérature camerounaise et lauréate du Goncourt des lycéens 2020, l’autrice publie un nouveau roman courageux, « Cœur du Sahel », dans lequel elle se dresse contre les différences de castes au sein de son pays.
Le président français s’exprimera-t-il à l’occasion de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage ? Il est temps d’en finir avec l’hypocrisie du « roman national » et d’assumer quatre cents ans d’infamie.
Au lieu d’assurer le contrôle des flux migratoires réclamé et financé par l’UE, les puissants chefs des milices libyennes s’enrichissent sans vergogne sur le dos des migrants. Enquête.
Le Château des ducs de Bretagne réinterroge sa collection permanente sur l’histoire de l’esclavage dans le cadre de l’exposition L’Abîme. Le parcours met en lumière la globalité d’un système colonial qui a perduré bien après l’abolition.
Décalé pour cause de pandémie, l’événement culturel qui met à l’honneur le continent bat désormais son plein en France. « Jeune Afrique » a sélectionné pour vous quatre destinations estivales.
En août 2020, l’hebdomadaire français proche de l’extrême droite représentait la députée France insoumise Danièle Obono en esclave dans une « fiction historique » polémique. L’affaire est passée en justice mercredi 23 juin, à Paris.
Avec « Expression(s) décoloniale(s) », le château des ducs de Bretagne invite l’artiste béninois Romuald Hazoumé et l’historien ivoirien Gildas Bi Kakou à poser un nouveau regard sur ses collections et la traite transatlantique.
La loi sénégalaise du 27 avril 2010 reste la seule initiative africaine à inscrire dans les textes les crimes de la traite et de l’esclavage des populations du continent.
Au Frac de Bordeaux, des créatrices issues du continent africain exposent leurs œuvres, odes à une liberté conquise de haute lutte sur l’esclavagisme, le colonialisme, l’apartheid et le patriarcat.
Chercheur en histoire afro-arabe à l’université Johns Hopkins, aux États-Unis, Faisal Abualhassan analyse pour Jeune Afrique les origines du racisme anti-noir dans les pays du Golfe.
À 10 000 kilomètres des côtes africaines, en Colombie, San Basilio de Palenque se présente comme « l’Afrique de l’Amérique latine ». Ses habitants sont les héritiers d’Africains réduits à l’esclavage qui ont fait de ce village le premier territoire libre d’Amérique.
Avec l’exposition « Naming the Money », à Bordeaux, jusqu’au 23 février, l’artiste britannique engagée Lubaina Himid rend aux anciens esclaves identité et dignité.