Ce 23 janvier 2020, la Tunisie est le premier pays du Maghreb et le deuxième pays du continent africain à célébrer l’abolition de l’esclavage. En attendant une loi déclarant crime contre l’humanité cette exploitation de l’homme par l’homme.
Les deux associations de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) et Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) saluent les réformes engagées par le président Mohamed Ould El Ghazouani, mais attendent de nouvelles avancées, sur la peine de mort et l’esclavage notamment.
Les jours du franc CFA sont comptés. Alors que la quasi-totalité des pays membres de la zone franc célébreront en 2020 le soixantième anniversaire de leur indépendance, il est plus que temps de couper, avec précaution, ce cordon ombilical monétaire qui trouve ses racines dans le processus de précolonisation complémentaire de la traite négrière.
En 1962, en pleine euphorie des indépendances, René Dumont affirmait « l’Afrique noire est mal partie », déclenchant l’ire et la censure des élites politiques et intellectuelles d’Afrique francophone. Pourtant, près de soixante ans plus tard, le constat ne contredit pas l’agronome français : l’Afrique noire n’arrive pas à produire un bien-être durable pour ses populations.
Au Musée d’Orsay (Paris), l’exposition « Le Modèle noir. De Géricault à Matisse » rend une identité à celles et ceux qui posèrent pour les plus grands artistes occidentaux du XIXe et du XXe siècle. Et ouvre des pistes de réflexion jusque-là négligées.
Avec « Underground Airlines », le romancier américain Ben H. Winters raconte une Amérique où l’esclavage n’a pas été aboli. Une uchronie féroce qui pointe les dérives du capitalisme contemporain.
Reconnus par la Constitution brésilienne, les anciens refuges d’esclaves fugitifs abritent aujourd’hui leurs descendants. Au cœur de Rio, la communauté quilombo fait face à l’hostilité grandissante des autorités et d’un voisinage exclusivement blanc. Et l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro n’arrange rien…
Le documentaire « Black Indians » a suivi les « tribus » d’Africains-Américains de La Nouvelle-Orléans qui rendent hommage aux Amérindiens lors des défilés du carnaval.
Réunis en coalition, le mouvement abolitionniste IRA et le parti panarabe Sawap présentent comme candidates aux législatives de septembre une esclave libérée et la veuve d’un militaire négro-africain assassiné.
L’inauguration de la nouvelle « Place de l’Europe » sur l’île de Gorée, le 9 mai dernier, a donné lieu à de nombreuses réactions virulentes et indignées. Pour Jeune Afrique, le sociologue et directeur de l’Institut des Futurs Africains Alioune Sall revient sur les questions que pose le choix de cette appellation.
À l’occasion de la Journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en France, Jeune Afrique a interrogé la productrice et documentariste Fanny Glissant. Le 1er mai était diffusé sur Arte, le premier volet de son documentaire « Les routes de l’esclavage ». Portrait.
Mohamed Touré, fils du premier président guinéen, Ahmed Sekou Touré, resté célèbre pour avoir dit « non » au général de Gaulle, a été inculpé aux États-Unis avec son épouse, Denise Cros-Touré, pour travail forcé. Ils sont passibles d’une peine de 20 ans de prison.
Pour la première fois en Europe, la Maison rouge, à Paris, expose la collection de black dolls rassemblée par Deborah Neff. Et livre une archive intime de la vie des Africaines-Américaines entre 1840 et 1940.
Dans son dernier ouvrage, « Yasuke », l’auteur d’origine ivoirienne, Serge Bilé revient sur le singulier destin d’un esclave africain devenu samouraï dans le Japon du XVIe siècle. Et exhume un nouveau chapitre oublié de l’histoire du continent.
Avec son roman « Un océan, deux mers, trois continents », l’écrivain-chanteur Wilfried N’Sondé plonge dans l’horreur de l’esclavage. Sans se laisser aller aux facilités d’un thème souvent exploré.
Secrets d’histoire : le 23 janvier 1846 Ahmed Bey décrète la fin de l’esclavage en Tunisie qui devient le premier pays du monde arabo-musulman à défendre la cause abolitionniste.
Karfa Diallo, essayiste et directeur de l’association internationale Mémoires et partages, appel à repenser la question de l’esclavage en l’intégrant dans une perspective plus globale, incluant notamment l’histoire de la traite dans les pays d’influence arabe.
Le Niger a évacué plus de 500 de ses ressortissants présents en Libye dans le cadre d’un plan de rapatriement d’urgence mené par le gouvernement. Des milliers d’autres sont candidats au retour, a annoncé jeudi le ministère nigérien des Affaires étrangères.
C’est « par dépit » que ceux qui « ne sont plus aux commandes » de la Mauritanie « veulent réveiller la question de l’esclavage », affirmait début décembre le président Mohamed Ould Abdelaziz. Nommément visé, l’activiste mauritanien Biram Dah Abeid lui répond.
« Task force » africano-européenne policière et de renseignement, évacuation d’urgence des migrants, commission d’enquête de l’UA. Ce sont les trois axes de la politique anti-esclavagisme en Libye décidée lors du sommet UA-UE qui s’est achevé à Abidjan jeudi.
En octobre, j’ai eu une discussion avec un ami adepte de l’une de ces innombrables Églises dites de réveil qui pullulent sur le continent. Il me demandait de me repentir, de me convertir avant qu’il ne soit trop tard.
Quelques dizaines de familles de migrants marocains disparus ou retenus en Libye ont manifesté le 27 novembre devant le ministère des Affaires étrangères à Rabat pour demander aux autorités de rapatrier leurs proches.
Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a assuré que les conclusions de l’enquête ordonnée sur des cas d’esclavage en Libye « ne sauront tarder » et que les responsables seront « traités sans indulgence », a annoncé jeudi un ministre.
Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement libyen dit « de Baïda », opposé à Fayez al-Sarraj et défendu par le général Khalifa Haftar, s’est exprimé, en exclusivité pour Jeune Afrique, sur la vidéo qui a suscité une indignation mondiale. Il se dit attristé et choqué. Voici sa déclaration en intégralité.
La diffusion d’une vidéo montrant des migrants subsahariens être vendus comme des esclaves en Libye a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux. Plusieurs personnalités africaines, politiques ou du monde de la culture, ont dit leur dégoût et réclament des actions.
Les images viennent d’être rendues publiques par la chaîne américaine CNN. Après une enquête de longue haleine, celle-ci a pu prouver l’existence d’un marché aux esclaves subsahariens en Libye. Les commentaires de colère et de soutien affluent en masse sur les réseaux sociaux.