Une stèle en mémoire de l’esclavage a été inaugurée par le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan jeudi 6 juillet à Kanga-Gnianzé, près de Tiassalé. Une cérémonie à laquelle ont assisté l’ancien président béninois Nicéphore Soglo, l’historien Elikia M’Bokolo, mais aussi l’ex-footballeur Lilian Thuram.
Selon le rapport présenté à l’ONU par Philip Alston, le rapporteur spécial sur les droits de l’Homme et l’extrême pauvreté en Mauritanie, il est difficile de connaitre le nombre exact d’esclaves en Mauritanie. Le sujet est pourtant régulièrement dénoncé par des associations locales.
50 000 cadavres d’esclaves. C’est le nombre estimé de dépouilles enterrées sous l’habitation de Merced Guimarães à Rio. Transformé en musée-cimetière en 2005, ce mémorial sans équivalent va fermer ses portes au public en raison de la suppression de sa subvention par le gouvernement de Michel Temer.
À quelques jours de la fin de son mandat, François Hollande s’apprête à présider ce mercredi les commémoration de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. Il y a un peu plus d’un an, il s’était engagé à doter la France d’une fondation dédiée à la mémoire de l’esclavage. Où en est ce chantier ?
À l’occasion de la Journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition, fixée par la France le 10 mai, Jeune Afrique revient sur les principaux événements qui ont rythmé quatre siècles d’un système aussi barbare qu’organisé.
Les quatre syllabes de son nom sont omniprésentes en Gambie, de la coque des navires à l’enseigne des bars : Kunta Kinté, l’esclave rebelle dont l’odyssée est connue dans le monde entier grâce à un best-seller et une série télévisée.
Avec une verve irrésistible, le romancier sud-africain Christopher Hope livre une satire déjantée sur la période 1984-1994. Aussi tordant que grinçant.
De la route de l’Esclave à la Porte du Non-retour, le Bénin abrite l’un des plus importants sites de tourisme mémoriel du continent. Un patrimoine que le pays compte remettre en valeur, pour que l’histoire de la déportation ne tombe pas dans l’oubli, mais aussi pour attirer plus de visiteurs.
Les plus jeunes lecteurs seront peut-être déroutés en ouvrant le journal intime de Clotee, imaginé par Patricia C. Mc Kissack à partir de l’histoire vraie d’une esclave dans une plantation de Virginie.
C’est une véritable charge que signe Françoise Vergès, politologue, militante féministe et antiraciste française. « Le Ventre des femmes », sous-titré Capitalisme, racialisation, féminisme, relève à la fois de l’enquête historique et du pamphlet.
Dans « La porte du ciel », Dominique Fortier imagine l’histoire d’Eleanor, fille de médecin, et d’Ève, jeune esclave que la famille d’Eleanor a recueillie. Elles grandissent ensemble dans les plantations de coton du vieux Sud américain alors que se dessine, puis éclate, la guerre de Sécession.
Né au Honduras, descendant d’esclaves, le chanteur et guitariste Aurelio Martínez, un temps député dans son pays, voit son art comme un outil plus puissant que la politique.
Avec Lisbonne capitale ibéro-américaine de la culture, la ville affronte son passé, exhumant une longue histoire esclavagiste et coloniale occultée par les grandes « découvertes » des explorateurs, d’Henri le Navigateur à Vasco de Gama.
Avec « La Sonate à Bridgetower », le romancier congolais Emmanuel Dongala raconte l’étonnant destin d’un violoniste métis, élève de Haydn et ami de Beethoven. Une immersion dans le XVIIIe siècle révolutionnaire, entre ombres et Lumières.
Au XVIIIe siècle, Angelo Soliman, Ignatius Sancho ou encore Joseph Bologne de Saint-George ont bouleversé les consciences par leur talent et leur intelligence.
À partir de ce soir, et pendant quatre semaines, la chaîne de la TNT n°23 diffuse la série Roots. Ce remake de la série du même nom, elle-même adaptée du livre d’Alex Haley paru en 1976, retrace la vie de Kunta Kinté, guerrier mandingue capturé en Gambie et déporté vers les États-Unis lors de la traite négrière.
Après une bonne moisson d’automne, la récolte de janvier s’annonce passionnante : nombre de titres en lien avec l’Afrique paraîtront au début de l’année 2017.
Pour la première fois en France, une expositionretrace plus d’un siècle de création africaine-américaineaux États-Unis. Une occasion de relire et decorriger l’Histoire telle qu’elle fut longtemps écrite,tout en découvrant des œuvres magnifiques.
« Forces vives de la nation » sous Bourguiba et Ben Ali, elles ont vu leur niveau de vie se détériorer gravement depuis la révolution. Et tirent désormais le diable par la queue.
Si les chiffres étayant une détestable survivance du passé font défaut, les discriminations que subissent les populations négro-africaines sont une réalité tangible.
Des peines réduites ont été prononcées vendredi au procès en appel de 13 militants anti-esclavagistes mauritaniens jugés pour participation à une manifestation violente contre l’évacuation forcée d’un bidonville. Trois seulement resteront en prison, a-t-on appris de source judiciaire.
Vingt ans de prison ont été requis ce mercredi contre des militants anti-esclavagistes mauritaniens. Ils étaient jugés en appel à Zouerate (Nord) pour participation à une manifestation violente contre l’évacuation forcée d’un bidonville en juin dernier.
Une plainte visant de hauts responsables mauritaniens, accusés de tortures à l’encontre de militants anti-esclavage et actuellement jugés en Mauritanie, a-t-on appris auprès de leur ONG, Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).
«Une grande nation ne se cache pas la vérité. » Le 24 septembre, devant vingt mille personnes réunies sur le National Mall de Washington, Barack Obama a inauguré le Musée national de l’histoire et de la culture africaines-américaines.
L’image est archaïque et semble venue d’une époque révolue. Des hommes appelés à servir d’autres sans avoir le droit de partager le repas de ceux qui se prétendent leurs maîtres.
La prestigieuse université a annoncé la semaine dernière qu’elle faciliterait l’admission des descendants de près de 300 esclaves vendus en 1838 par les Jésuites qui dirigeaient l’établissement.
Les avocats des 13 militants anti-esclavagistes mauritaniens actuellement détenus à Nouakchott ont protesté jeudi contre un projet de transfèrement de leurs clients à Nouadhibou (nord), demandé par le parquet. Ils y voient une tentative pour la justice de leur rendre la tâche difficile lors du procès en appel.