Qui est capable de citer un grand film français consacré à l’esclavage ? A fortiori, un film consacré au passé esclavagiste de la France ? Personne, pour la simple raison qu’un tel film n’existe pas.
Habité par les textes de Césaire, défenseur inlassable de la diversité, homme de réseaux et… guadeloupéen, l’ancien acteur sera le premier président du Mémorial ACTe, après son passage réussi à la tête de la Villette (Paris). Un défi dans la droite ligne de son « parcours de vie ».
Lieu culturel et de recherche généalogique, le centre voulu par Jacques Chirac se penche sur le passé pour mieux regarder l’avenir. Et permettre aux Antillais de se construire en repensant la créolité.
Christiane Taubira le répète à l’envi, c’est une histoire d’une extrême violence, difficile à encaisser. Elle l’a découverte toute seule, et se souvient de la rage et de la haine qui l’ont alors un temps habitée.
Abolir l’esclavage suffit-il pour libérer les esclaves ? Assurément non. Salué par le prix de la thèse de la Société des africanistes en 2011 et par celui du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage en 2012, le texte rédigé par Céline Flory pour son doctorat le démontre avec brio.
Le débat sur la place dans l’espace public américain du drapeau confédéré, symbole du passé esclavagiste du Sud des États-Unis, fait rage. Certaines grandes enseignes américaines ont déjà choisi de l’interdire de leurs rayons, répondant ainsi à l’émotion suscitée par l’attentat qui a fait 9 morts dans une église de Charleston en Caroline du Sud, mercredi dernier.
Condamnés à deux ans de prison, trois militants anti-esclavagistes ont décidé de boycotter leur procès en appel. Explications de leur avocat, Me Brahim Ould Ebetty.
Jacques Martial a été nommé président du Mémorial ACTe, le centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, trois semaines avant son ouverture, a annoncé vendredi Victorin Lurel, président du Conseil régional de Guadeloupe.
Dans un ouvrage récent, trois chercheurs explorent les archives judiciaires françaises à la recherche de témoignages d’esclaves. De très émouvantes voix d’outre-tombe.
Mémorial ou pas ? Quand il s’est agi de revenir sur son passé esclavagiste, Bordeaux a fait le choix d’intégrer cette douloureuse question à son histoire en essayant d’intéresser un public le plus large possible.
Angela Davis, figure américaine de la lutte pour les droits civiques des Africains-Américains, est présente à Nantes, dans l’Ouest de la France, jusqu’à mardi pour commémorer l’abolition de l’esclavage dans ce pays.
François Hollande devait se rendre en Guadeloupe le 10 mai, à l’occasion de la journée nationale commémorant l’abolition de la traite négrière et de ses suites funestes. Un louable effort de mémoire qui suscite encore bien des résistances
François Hollande, entouré de plusieurs chefs d’État de la région et d’Afrique, a inauguré dimanche le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage (ACTe), à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
C’est sur le site de l’ancienne usine Darboussier en Guadeloupe, qui fut le plus grande unité sucrière des Petites Antilles, que le président français François Hollande inaugurera ce 10 mai le Mémorial ACTe, Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage.
Pour la première fois, Dakar a célébré cette année l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Et le Sénégal a choisir pour date symbolique le 27 avril. Un choix contestable.
MSF a dénoncé mercredi les violences que les milices armées des régions minières de l’est de la République démocratique du Congo infligent aux civils. Selon l’ONG, les exploitants clandestins imposent « travail forcé » et « esclavage sexuel » aux populations.
À l’occasion du 10-Mai, Journée officielle de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en France, retour sur un crime contre l’humanité qui a marqué à jamais l’Histoire du continent.
Certaines rues françaises portent encore le nom de négriers. La Fondation du mémorial de la traite des Noirs propose de les remplacer par les patronymes de héros de la résistance à l’esclavage.
La Mauritanie adoptera en mars une « feuille de route » pour éradiquer l’esclavage. C’est ce qu’a annoncé jeudi à Nouakchott la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les formes contemporaines de l’esclavage, Gulnara Shahinian.
L’association a de nouveau choisi le terrain judiciaire comme arène. Son arme : une plainte contre l’État pour crime contre l’humanité lors de la construction du chemin de fer Congo-Océan.
Deux essais, l’un, puissant, s’appuyant sur nombre de témoignages, l’autre, habile, réfutant les idées reçues, reviennent sur la réalité abjecte de la traite négrière.
« 12 Years a Slave » (« Douze ans d’esclavage ») de Steve McQueen a remporté dimanche l’award du meilleur film dramatique lors de la 71e édition des Golden Globes.
Avec la présidence de Barack Obama, les films sur la condition des Noirs américains triomphent à Hollywood. Mais est-ce vraiment une nouveauté ? Retour sur un peu plus d’un siècle de cinéma, de l’esclavage à la Maison Blanche.
La fondation australienne Walk Free vient de publier un rapport sur l’esclavage dans le monde. Triste bilan pour le continent qui compte 38 pays parmi les 50 dont l’indice d’esclavage est le plus élevé, Mauritanie en tête.
La Walk Free Foundation a publié jeudi le premier indice annuel de l’esclavage dans le monde, reposant sur une analyse des pratiques de l’esclavage moderne, du mariage forcé à la servitude pour dette. Et c’est un pays africain qui a la plus grande proportion de population asservie.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, des milliers d’esclaves furent déportés vers l’Amérique. Si l’Histoire a retenu le nom de Gorée (Sénégal), elle découvre tout juste l’existence du comptoir de Bimbia, au Cameroun.