La fondation australienne Walk Free vient de publier un rapport sur l’esclavage dans le monde. Triste bilan pour le continent qui compte 38 pays parmi les 50 dont l’indice d’esclavage est le plus élevé, Mauritanie en tête.
La Walk Free Foundation a publié jeudi le premier indice annuel de l’esclavage dans le monde, reposant sur une analyse des pratiques de l’esclavage moderne, du mariage forcé à la servitude pour dette. Et c’est un pays africain qui a la plus grande proportion de population asservie.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, des milliers d’esclaves furent déportés vers l’Amérique. Si l’Histoire a retenu le nom de Gorée (Sénégal), elle découvre tout juste l’existence du comptoir de Bimbia, au Cameroun.
Paris n’en est plus à une manifestation près. Plus d’un mois après l’adoption de la loi autorisant le mariage homosexuel en France, les opposants continuent de battre le pavé. Sans peur de l’amalgame. Jeudi 27 juin, ils organisent ainsi la « marche des esclaves », censée protester contre la gestation pour autrui, pourtant absente de l’actuelle législation, qui réduirait les femmes en esclavage.
Des représentants des Touareg noirs du Mali ont réclamé vendredi à Bamako une loi criminalisant l’esclavage, phénomène qui selon eux persiste « surtout » dans le nord du pays, où une opération militaire franco-africaine est menée contre des groupes islamistes armés.
La mobilisation a payé. La marque Mango a annoncé dans une lettre que la gamme de bijoux « esclave » ne serait plus commercialisée en France. Ces produits avaient fait scandale début mars et de nombreuses personnalités s’étaient indignées. La marque espagnole, elle, explique que le quiproquo est dû à une erreur de traduction.
Les témoignages de jeunes femmes malgaches victimes d’abus sexuels et d’esclavage moderne en Arabie saoudite ou au Koweït se multiplient. Le rôle des autorités malgaches dans le scandale reste trouble.
Une descendante d’esclaves a porté plainte, mardi 8 janvier, contre l’État français pour crime contre l’humanité perpétré à l’encontre de ses grands-parents, affranchis en 1837. Une première pour un descendant direct qui pourrait en appeler beaucoup d’autres. Interrogé par Le Figaro, le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), Louis-Georges Tin, qui soutient la plaignante, prédit une « pluie de procès ».
Biram Ould Abeid, une des figures de la lutte anti-esclavagiste en Mauritanie, a été libéré lundi 3 septembre au soir, officiellement pour raison de santé. Il est accusé d’avoir brûlé des ouvrages religieux légitimant selon lui les thèses esclavagistes.
En France, un enseignant a été sanctionné pour avoir lu le récit du viol d’une esclave. Une affaire qui révèle la difficulté d’enseigner l’histoire de la traite.
Omar Ibn Said est l’auteur, en 1831, de l’unique témoignage d’un esclave américain rédigé en arabe. Traduit en 1925, égaré, retrouvé en 1995, son manuscrit fait l’objet d’une nouvelle édition commentée.
Après le vote d’une loi criminalisant l’activité, le Sénégal a montré sa préoccupation pour les millions de victimes de la traite négrière. Il est le premier pays du continent à commémorer l’esclavage en souvenir des Africains qui en ont péri.
L’écrivain martiniquais publie un conte philosophique et signe le scénario d’un film, Aliker, en salles en France métropolitaine depuis le 3 juin. Au cœur de ces deux œuvres, la créolité et le métissage comme clés de compréhension du monde moderne. Interview.
Les préparatifs pour la mise en œuvre du programme de lutte contre les séquelles de l’esclavage sont initiés actuellement dans la région du Brakana, à quelques 250 kilomètres de Nouakchott, dans la vallée du fleuve Sénégal.
Au terme d’une longue enquête qui l’a mené de Nouakchott à Brunei, Malek Chebel dresse un constat accablant : l’esclavage a été et reste un fait musulman.