Trois ans après une famine qui avait terrassé les Somaliens, faisant environ 260 000 morts, le gouvernement a appelé à l’aide mardi pour empêcher une nouvelle catastrophe.
Des agences humanitaires ont alerté jeudi sur la famine qui risque de frapper le Soudan du Sud dans les toutes prochaines semaines si une aide massive n’est pas mobilisée.
L’Organisation de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a indiqué, mercredi, que 11 millions de personnes étaient en situation de « grave insécurité alimentaire » au Sahel. L’occasion de lancer un appel aux dons pour soutenir les petits agriculteurs et éleveurs.
La Somalie n’est désormais plus en état de famine, après six mois d’une crise humanitaire qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, mais cette amélioration demeure précaire dans ce pays toujours ravagé par la guerre et privé de réel gouvernement, a averti l’ONU.
En raison d’une forte sécheresse, 1,7 million de personnes sont exposées à un risque de crise alimentaire au Mali. Les autorités de Bamako cherchent à acquérir rapidement 46 000 tonnes de céréales pour nourrir gratuitement les populations concernées.
Une sixième région somalienne est touchée par la famine, a annoncé l’ONU mardi. Quelque750 000 personnes risquent de mourir dans les quatre prochains mois si l’aide humanitaire nécessaire n’est pas acheminée rapidement.
La situation ne cesse de s’aggraver dans la Corne de l’Afrique. 750 000 Somaliens sont désormais directement menacés de mort par la famine dans les quatre prochains mois. Des dizaines de milliers de personnes ont péri dont la moitié était des enfants. Une catastrophe encore aggravée par l’absence d’État en Somalie ou par son omniprésence en Érythrée.
La Chine a débloqué 60 millions de dollars à destination des populations de la Corne de l’Afrique, en proie à la famine. L’Empire du Milieu répond ainsi à ses détracteurs qui l’accusaient de ne pas prendre une part assez importante de l’effort humanitaire. Mais la polémique n’est pas éteinte pour autant. En toile de fond : les politiques agricoles des pays émergents mais aussi de l’Europe.
Mohamed Ibrahim est arrivé en Ethiopie, fuyant la sécheresse et la famine qui dévastent son pays, la Somalie. Mais la malnutrition qui sévit dans le camp de Dolo Ado y a tué son fils, un bébé d’un an.
Dans les régions du sud somalien, les hommes qui fuient pour rallier les camps de réfugiés se voient empêchés de partir par les insurgés shebab. Le camp de Dadaab enregistre une forte majorité de femmes et d’enfants.
L’ONU a déclaré trois nouvelles régions somaliennes en état officiel de famine, incluant les camps de réfugiés de Mogadiscio. Au total, 3,2 millions de personnes auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence dans le sud du pays.
Depuis 1991, l’instabilité mine la Somalie où des millions de personnes sont à nouveau menacées par la famine. Or la crise alimentaire est elle-même un enjeu de la guerre civile en cours. Un cercle vicieux qui sévit depuis 20 ans sans que personne n’ait encore trouvé de solution durable.
La crise était annoncée depuis près d’un an. Désormais confrontée à la pire famine depuis soixante ans en Afrique, la communauté internationale peine à mobiliser les fonds nécessaires pour venir en aide aux victimes. Les cris d’alarmes se multiplient.
Dans la Corne de l’Afrique, 12 millions de personnes souffrent de la sécheresse. Les Nations unies parlent même de famine dans plusieurs régions. Pourtant, l’État éthiopien continue de louer ses terres fertiles, délaissant une agriculture vivrière au profit de grandes exploitations tournées vers l’exportation dans le domaine des agrocarburants.
Alors que les Nations unies ont alerté la communauté internationale sur la situation en Somalie, les miliciens Shebab, qui contrôlent une partie du pays, continuent de nier la gravité de la crise. Une ignorance qui menace des millions de personnes.
Deux régions du sud de la Somalie, frappées par une gravissime sécheresse, ont été déclarées en état de famine par les Nations unies, qui parlent de la « plus grave crise alimentaire en Afrique » en 20 ans et appellent à la mobilisation pour éviter que la situation n’empire.
L’Onu a procédé à sa première livraison cette semaine d’aide alimentaire dans une zone sous contrôle de la rébellion en Somalie où sévit une grave famine due à la sécheressse, a annoncé dimanche l’organisation.
La sécheresse qui touche la Somalie, l’Éthiopie et le Kenya pourrait mener « à une tragédie humaine aux proportions inimaginables ». Les scènes insoutenables se multiplient dans des camps de réfugiés débordés.